Injustice

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(Bruit de souffle)
Dans ce couloir, le bruit de nos pas se font entendre ainsi que le bruit de mon souffle.

Pas une parole n'est prononcé.

Les gardes me tiennent fermement par les bras.

De longues minutes passent avant que nous n'atteignons la porte en acier.

Celle qui me sépare de ma mort prochaine.

Nous nous en rapprochons très rapidement, les quelques mètres nous séparant disparaissent.

La porte s'ouvre.

La lumière m'aveugle.

Quelques secondes après, ma vue se rétablit et autour de moi, un tas de personnes dans les tribunes me regardant avec des yeux pour la plupart remplis de : peur ou de colère. Tant de sentiments que je déteste faire ressentir aux autres. Toute ma vie j'ai voulu être comme tout le monde, une fille normale. Plusieurs diront que c'est bien de ne pas entre comme les autres mais si ça coûte de vivre seule et rejetée je laisse ma place.

Au milieu du terrain se trouve cette arme qui me tuera.

Au milieu du terrain se trouve le bûcher, celui qui m'est destiné.

Les larmes coulent sur mes joues et je ne peux pas les arrêter.

Je n'en ai pas la force.

Ces larmes sont toutes celles que j'ai retenu tous au long de ma vie.

Je veux qu'elles sortent.

Je veux chasser toutes ces erreurs de mon passé.

Les gardes me traînent sur les derniers mètres menant à cette arme de la mort.

Mes poils s'hérissent, les membres tremblent.

Je monte les marches du bûcher, lentement, lentement.

Les gardes m'attachent les bras avec des liens.

Je vais mourir.

Pour un crime que je n'ai pas commis.

Punis de sorcelleries.

Punis pour quelque chose que je n'ai pas fais.

Je ne suis pas prête à mourir à cause cette injustice

Le gourou, celui qui va allumer la bûcher, arrive, il me regarde droit dans les yeux.

Des yeux d'un vert intense, la dernière que je verrais

Je ne vois pas le reste de son visage qui est masqué d'un tissu noir.

Je ferme les yeux, je ne suis pas assez courageuse pour voir les flammes de l'enfer me dévorer petit à petit.

Les secondes s'écoulent et rien ne se passe.

Des cris retentissent une voix résonne, celle d'un homme.

J'ouvre mes yeux, curieuse de voir.

Le gourou a enlevé son masque et une femme est apparue.

Qui est -elle?

D'où vient-elle?

Que se passe t-il?

Pourquoi ne suis-je pas morte?

L'homme dit au public: Bienvenu mes amis, changement de programme cette jeune fille ne mourra pas aujourd'hui.

Lorsqu'il eut fini sa phrase, ils saluèrent la foule puis la femme me prit le bras et sans comprendre comment une fumée noire nous entoura et je me sentis comme transporter.

Joyce

What About Us  [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant