Chapitre 4 : loups

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Avant de commencer, il y a dans cette partie un passage assez long que vous pouvez sauter, je l'ai mis en italique souligné parce que ça ne fait pas avancer l'histoire, mais j'avais envie de l'écrire. Donc si ça vous semble trop long ou trop ennuyeux, passez, et sinon, n'hésitez pas à essayer de deviner qui est qui...



PDV Giwuk


J'ouvre les yeux alors qu'il fait encore sombre. Décidément, j'ai du mal à dormir ces derniers temps... Je me tourne et me retourne dans mon lit, mais rien à faire, je n'arrive pas à me rendormir. Je décide de sortir de la chambre et de me balader dans le manoir. Il fait frais dans le couloir. J'avance doucement pour ne pas faire grincer le parquet quand j'entends un bruit étrange. Je m'arrête, surpris, et tends l'oreille. On dirait qu'on traine quelque chose au sol... Quelque chose de lourd... Je m'avance doucement, sans faire de bruit. Le son se fait de plus en plus fort, à mesure que j'approche de la salle que Dongmyeong nous avait montré en disant « je vous la déconseille fortement ». Qu'est-ce que c'est que cette salle ? Au fur et à mesure que j'approche de la porte de cette salle, je crois entendre des cris étouffés, des hurlements de douleur, de souffrance, en plus de bruits de parquet qui grince et de choses lourdes qu'on traine au sol. Je pose lentement ma main sur la poignée, en tachant de faire le moins de bruit possible. J'entends clairement maintenant des gens supplier dans cette salle, mais c'est comme si le son était lointain, comme si tous ces bruits m'étaient transmis à travers une sorte d'écouteur, qui étouffait en partie le bruit et ne le restituait pas au bon volume. J'entends toujours plus de supplications, des hommes, des femmes... Des hurlements de douleur, des claquements, des bruits mécaniques, comme un ensemble d'engrenages rouillés qu'on aurait actionner sans huiler.

La main toujours sur la poignée, tremblant, je décide d'ouvrir légèrement la porte pour voir ce qu'il se passe dans cette salle. Dès que la porte est entrouverte, un courant d'air glacial me frigorifie. La salle est sombre, mais les bruits n'ont pas cessé. Pourtant, malgré le fait que la porte soit ouverte, les bruits sont toujours aussi lointains, et je commence à avoir franchement l'impressions que je m'imagine des choses. Je pousse un peu plus la porte, de manière plus assurée, jusqu'à ce que j'entende à nouveau le bruit lourd, tout proche de moi. Je sursaute, et recule d'un pas, en constatant que c'est une énorme chaîne rouillée qui se traine seule sur le sol, comme un serpent. En reculant encore d'un pas, je me cogne contre quelque chose de chaud, comme si quelqu'un était juste derrière moi.

Je me retourne en poussant un cri, et la lumière s'allume, dévoilant Dongjoo qui me regarde d'un air surpris, et dans un même temps, tous les bruits cessent.

Dongjoo- Désolé si je t'ai fait peur, je me demandais pourquoi cette salle était ouverte. D'habitude, on la ferme, elle est un peu glauque. C'est une ancienne salle de torture en même temps...

Moi- Quoi ?

Dongjoo- Regarde.

Je me retourne pour voir ce qu'il pointe du doigt. Maintenant que la lumière est allumée, je distingue clairement des appareils de torture tous plus horribles les uns que les autres.

Dongjoo- Quand on est arrivés, on a essayé d'enlever tout ça, mais ça doit être fixé au sol parce qu'on a pas réussi.

J'inspecte la pièce, et remarque une chaine identique à celle que j'ai vu bouger, bien enroulée autour d'un vieux crochet de fer, à l'autre bout de la salle.

Dongjoo- On ne devrait pas rester là, cette salle me met vraiment mal à l'aise...

Moi- Moi aussi.

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