Chapitre 5 : en musique

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Chapitre 5 :


PDV Seonghwa


???- MAMAN !!!

Je me réveille en sursaut, en entendant quelqu'un crier.

???- MAMAN, REVIENS ! PAPA ! MAMAN !!!

Je regarde autour de moi, ceux qui dorment dans ma chambre sont toujours en train de dormir. Décidément, rien ne les réveille. Le bruit semble se rapprocher.

???- RENDEZ-NOUS NOS PARENTS !

La voix est très jeune, c'est celle d'un petit garçon. Je me précipite dans le couloir pour voir où il est, il s'est surement perdu en forêt et s'est retrouvé ici. Cela dit, ça ne me rassure pas vraiment de savoir que le manoir est ouvert la nuit... Surtout après la partie de loup-garou d'hier.

???- REVENEZ !!! S'IL VOUS PLAIT !

Je suis dans le couloir, j'entends toujours le son aussi fort, mais il n'y a personne.

???- MAMAN !!! PAPA !!!

C'est comme si le bruit tournait autour de moi, je ne comprends pas. Comme s'il venait des murs, tout autour de moi. Ou bien comme s'il venait de moi, à l'intérieur même de ma tête. Est-ce que je suis fou ? Est-ce que je suis malade ? Est-ce que je suis le seul à être devenu parano et à entendre des choses ?

???- Ne les emmenez pas... On a besoin de nos parents... S'il vous plait...

La voix ne crie plus, ce ne sont que des sanglots. Des maux de têtes me prennent, et je m'accroupis dans le couloir, en fermant les yeux.

Je suis tiré en arrière, pendant que les colons japonais emmènent mes parents.

Ce n'est pas moi !

Ma mère.

Elle n'est pas ma mère, c'est une illusion !

Mon père.

Je ne le connais pas !

Ils sont trainés jusqu'à la prison.

Sortez de ma tête !

Je pleure.

Je pleure vraiment, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je sanglote dans le couloir, et soudain je n'entends plus rien. Un silence assourdissant, un sentiment de vide, de solitude m'envahit, et j'ai des bouffées de chaleur. Je me précipite sur la terrasse au deuxième étage pour prendre l'air. J'ouvre la porte, et un énorme courant d'air me parvient, me gelant. Pourtant, je respire enfin, malgré les bourrasques de vent qui ne cessent pas. Je reste une minute à la porte, le vent froid de la fin de l'automne tapant contre mon visage. Finalement, après avoir pleinement repris mes esprits, je referme la porte. Je m'écroule par terre et souffle.

Je n'étais plus moi-même, j'étais dans les pensées, les souvenirs de quelqu'un d'autre. Et ça me terrifie. Je me relève en tremblant, et pour ne pas déranger les autres qui dorment, je décide de me rendre au grand salon. Arrivé dans les escaliers, je me sens observé. Je regarde tout autour de moi, encore sous le choc, mais personne n'est là. Personne, à part ce portrait horrible dans l'escalier, qui me fait froid dans le dos. On dirait qu'il me fixe. Je me dépêche de descendre, en croyant entendre des ricanements. Je suis seul, terrifié, il fait noir... Je décide d'allumer la lumière pour me sentir mieux. Je n'ai pas peur du noir, mais ici, tout m'angoisse.

Je tire un fauteuil contre un mur et m'y installe dans le but d'avoir toute la salle dans mon champ de vision et de ne pas être surpris par quoi que ce soit. Je frissonne. Et puis, je constate que la porte du hall est mal fermée. Quelqu'un est vraiment entré ici ? Je cours chercher un couteau dans la salle à manger, et me dirige vers la porte du hall, tremblant. Je la pousse doucement, mais je constate bien vite que le sol est couvert d'un liquide rouge... Du sang. Du sang partout, dans toute la pièce, par terre, sur les murs, au plafond... Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps, et ce dernier me lâche, tandis que je m'effondre par terre, tremblant, convulsant, terrifié par ce manoir. Je me recroqueville sur moi-même et pleure encore plus, je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive !

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