Chapitre 2 : la colonie des sang-mêlés

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Je me suis réveillais en sursaut. Dit donc les rêves de sang-mêlé sont vraiment très sympas. Perry et le camionneur étaient encore dans leur débat sur l’album de Pantera. Apparemment personne n’avait remarqué que j’avais failli avoir une crise cardiaque.

A qui Mme. Edna parlait-elle ? «Si jamais ils retrouvent les tendons de Zeus » Je pense que personne n’a habitude d’aller à la chasse aux tendons, personnellement. J’en ai marre de ces rêves qui sont super flippant.

Le camionneur nous a déposés à côté d’un motel désertique. Il faisait nuit-noir, il devait être presque minuit. Perry proposa :

-          On a qu’à aller à la station, on mange quelques choses et on verra comment est-ce qu’on peut aller à la colonie là-bas.

-          Ouai, d’accord. Ai-je répondu.

On est rentrés dans la station c’était une sorte de resto routier, tous les meubles étaient hyper vieillots : des banquettes rose saumon, des néons qui clignotaient de temps en temps, un carrelage du genre années 60 qui aurait pris un énorme coup de vieux. Une fille sortit des cuisines et dit joyeusement :

-          Bonjour ! Oh j’adore les clients ! Venez ! Venez-vous asseoir ! Vous voulez manger un petit quelque chose ?

La fille qui venait de parler était magnifique, elle ressemblait un peu à Lydia Reed. Elle devait avoir à peine 20 ans, elle était brune, un visage souriant peut-être un peu trop. Elle avait un sourire éclatant, et des lèvres pulpeuses. Elle portait un uniforme de serveuse rose avec un petit tablier blanc.

J’ai regardé Perry, quand il a vu la fille, j’ai bien cru que sa mâchoire allait se détacher : il a ouvert grand les yeux, et je pense qu’il bavait un peu aussi.

Quand elle nous a mené à notre table la fille m’a pris par les épaules, a pris une grande inspiration et avec un grand sourire m’a dit :

-          Mmh tu sens bon toi ! Je m’appelle Alecto ! Je vais vous cherchez de quoi manger, vous avez l’air affamés !

Puis elle est retournée aux cuisines. Je me suis approché de Perry qui n’avait toujours pas fermé la bouche il semblant murmurer « beeeeeeeelle elle est belleeeeee ». J’ai claqué des doigts devant ses yeux, et il a fini par revenir sur terre.

-          Hé ! réveille-toi ! Comment on fait maintenant pour aller à la colonie ?

-          Je ne sais pas trop, on a qu’à demander à Alecto ?

-          Super… bonne idée.

Je n’étais pas très convaincu, mais quand Alecto est revenue avec deux plateaux chargés de hamburgers, de frites, et de boissons j’ai bizarrement changé d’avis. J’étais affamée, je n’avais pas mangé depuis la délicieuse boite de ravioli que Perry m’avait offerte. Je me suis mise à manger, Alecto s’est assise avec nous en nous regardant d’un air satisfait. Et entre deux bouchées, j’ai demandé :

-          Alecto ? Tu sais comment on pourrait aller rapidement près de Long Island ? On doit aller à… euh... on va à une colonie de vacances là-bas.

Une étincelle a brillé dans ses yeux, elle a pris un air tendre et m’a répondu :

-          Oh ma chérie, je sais parfaitement où tu veux aller. Mais mange d’abord on reparlera de ca après. Vous êtes si maigres tous les deux !

Tout en mangeant gloutonnement Perry ne pouvait pas s’empêcher de regarder Alecto. Après le repas, il quand même insisté :

-          Alecto se serait vraiment sympa, tu sais comment on peut y aller ? On n’a pas de voiture, ni d’argent.

Elena Clarks : la fille de l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant