Suite à un passé en commun où elles partagent une amitié fusionnelle, Camille et Mila se retrouvent après plusieurs années de séparation. Si au début leur relation reste ambigüe, elle le devient d'autant plus lorsqu'elles se rapprochent étrangement...
Je ressentais une joie immense qui me parcourait la totalité du corps, cela me remplissait le coeur et l'esprit d'une drogue certainement nocive, mais je m'en contre fichais, j'aimais ressentir de nouveau ce sentiment si rare à consommer de manière légale...
Depuis que Camille avait appris mon existence, je la sentais encore plus proche de moi qu'elle ne l'était auparavant ! Je ne savais pas si c'était de la jalousie, mais certains de ses amis (autant les garçons, que les filles) faisaient la moue lorsque je débarquais, bras dessus bras dessous, avec elle.
J'avais informé ma mère de mes retrouvailles avec celle que j'admirais, que j'adorais, que j'aimais du plus profond de mon cœur. Elle était bien sûr très contente pour moi, ma mère me trouvait même « trop joyeuse » ou « trop coquette » ces temps-ci, un mal pour un bien :
« Tu retournes voir Camille aujourd'hui ? Me demanda ma mère.
- Il faut bien que je profite de mon temps libre pour sortir un peu ! Regarde comme il faut beau aujourd'hui !
- Si tu veux, tu pourras l'inviter à la maison ! Me proposa-t-elle avec un sourire en coin.
- Vrai... Vraiment ?! Je pourrais vraiment l'inviter ?! J'étais très agréablement surprise de son étrange proposition.
- Puisque je te le dis ! Allez, va ! »
Je ne savais pas si c'était une bonne chose, mais j'avais l'impression (encore une fois) que Camille s'écartait de plus en plus de ses amis, cela me plaisait totalement et m'arrangeait par la même occasion, puisque qu'elle était encore plus « proche » et « tactile » quand nous étions toutes les deux.
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Avant de me lancer totalement et lui demander de venir passer chez moi, j'avais déjà eu le courage de l'inviter au cinéma pour voir des films d'horreurs (ce genre de film qu'elle préférait) et des films comiques (ce deuxième genre de film qu'elle préférait) ou au restaurant, non loin du cinéma et des fois, ses amis venaient ; comme d'habitude, Camille n'avait pas le même comportement avec ses amis ou avec moi. Je trouvais cela assez suspect, mais j'avais fini par totalement ignorer et profiter de nos moments en toute intimité, ce qui n'était pas du tout l'avis de ses amis qui la prenaient souvent à part pour en parler, même si je savais ce qu'ils lui disaient, ils étaient aussi discrets que moi pour parler de quelque chose d'important :
« Ils t'ont encore fait des remarques sur ton comportement ? Demandais-je en finissant mon plat.
- Comme toujours ! On dirait mes parents, mais multipliés ! Répondit-elle en se remettant à côté de moi, tout en ricanant.
- Si tu veux, je peux vous laisser entre vous... Proposais-je. Je n'ai absolument pas envie que tu aies encore des problèmes à cause de moi ! J'étais sur le point de partir.
- Oh que non ! S'exclama-t-elle en me prenant par le bras. Un moment sans toi et je... Je... Camille commença à devenir rouge. Je perds la boule !
- Je n'ai pas envie, en plus de te poser des problèmes, que tu perdes la tête par ma faute ! Je m'étais mise à rire.
- Alors... Elle me prit dans ses bras, avec le visage encore tout rouge de honte. Ce sont d'assez bonnes raisons pour que tu restes avec moi... Je veux dire, nous ?
- Ton bonheur m'importe plus que tout... J'avais rallongé l'accolade. »
Ses amis étaient revenus après une longue discussion, des boissons et de la nourriture dans les mains. Ce qui avait mis fin à mon petit instant de bonheur, Camille qui faisant comme si de rien n'était, en leur souriant bêtement.
