XIII - Oublier le Magie

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Dans une des ailes secrètes du château du Roi Katary, une légère brise soufflait à l'intérieur des conduits d'aération, brisant le fragile silence que cet endroit imposait. Dans un des larges couloirs éclairé par des néons muraux bleus et blancs, des bruits de pas incessants résonnaient sur le sol fait de mosaïques. Les pas allaient, puis revenaient frénétiquement d'un bout à l'autre du corridor. Parfois, ce son régulier s'arrêtait, on entendait une profonde respiration puis le manège recommençait.
L'atmosphère y était pesante, voir malfaisante. Le calme de cet endroit avait pourtant raison de l'impulsivité des membres qui y passaient de temps à autre. Pas cette fois.

- Opération terminée. Acheminement du Sénéchal dans le laboratoire.

TFXC réussi à rompre le lourd silence en parlant d'une douce voix qui s'entendit dans tout le couloir. Les bruits de pas s'immobilisèrent le court temps du discours, puis on entendit courir, haleter. Tout ce termina dans un grand fracas, lorsque l'individu s'écrasa sur la grande porte d'entrée en verre sans tain en faisant glissr ses mains mouillées par ses larmes.

- Dépêchez-vous ! réussi à articuler Katary.

De l'autre côté de la paroi en verre, 5 militaires avançait devant une plate-forme flottante. La forte lumière blanche faisait briller leurs uniformes noir chromé. Arrivé devant ce qui semblait être un mur de glace, l'un d'eux tendit la main. Le gant qu'il avait s'ouvrit pour laisser apparaître un doigt crochu. Il le déposa sur le mur, qui se mit en action. Comme une goutte qui retombe sur de l'eau, le doigt fit apparaître des ondes circulaires qui, en se propageant, activa plusieurs points sur le mur. Quelques secondes plus tard, à la place de celui-ci on aperçu le visage décomposé du Roi au milieu du corridor.

Le cortège recommença sa longue marche. Katary se dégagea rapidement de leur passage, mais resta à côté de la plate-forme.

- TFXC, pouvez-vous vous occuper de notre Roi ? Il semble... faible je dirai, dit un des militaires derrière son masque.

- Non ! sanglota le Roi. Je veux l'aider !

Le cortège s'arrêta à nouveau. Les militaires firent volte-face en même temps, qui provoqua chez Katary un mouvement de recul.

- Vous êtes dans un bien piètre état, dit l'un d'eux.

- C'est exact, vos flux vont interférer nos analyses.

- Votre état psychique est trop instable, finit un autre, en regardant de haut en bas le Roi.

-  En avant , Maître.

Katary se débattait tant bien que mal, mais contre la force des bras que lui opposait TFXC, lutter ne servait à rien. Plus il se tordait, plus les bras le serraient, lui provoquant de la douleur, ce que Katary ne ressentait que lorsque l'intelligence artificielle le touchait. J'ai créé une machine trop puissante..., se plaint intérieurement la victime.

- Ne m'obliger pas ! hurla Katary pour que les militaires l'entendent à l'autre bout du couloir.

Les néons se mirent à clignoter de façon incontrôlable, transformant le couloir pourtant si calme en un endroit effrayant.

- S'il vous plaît, ne nous faites pas votre petit numéro, dit le militaire en tête de file sans même se retourner.

Les yeux de Katary s'enflamèrent. A la suite, ce fût tout son corps qui prit feu. Sa peau cramoisi instantanément. Mais avant qu'il ne puisse faire ce serait qu'un clignement d'œil, une violente décharge le frappa en pleine poitrine, qui émanait d'un des pistolet bleus d'un militaire. Le Roi s'écrasa lourdement sur le sol, amorti de peu par les bras mécanique de TFXC.

- Tu sais ce qu'il te reste à faire, prononcèrent les militaires en cœur à l'intention de l'intelligence artificielle.

- Bien messieurs, tout de suite.

Et le silence retomba dans le couloir. Les hommes chromés disparurent derrière la deuxième porte. TFXC souleva délicatement son Roi pendant qu'une trappe s'ouvrit sur le plafond, puis ils disparurent tout deux, rendant le calme à cette endroit qui avait connu des événements bien plus tumultueux. 

Une fois le cortège arrivé dans le vestibule, un silence mortifère résonna. A l'aide du même doigt, le militaire en tête de fil mis en action une gigantesque pièce circulaire. Les néons grisonnants, les boutons lumineux sur les tableaux de commandes et les bras mécaniques cachés dans le plafond s'allumèrent dans un orchestre de couleur. Un léger sifflement provenant des casques agitèrent les bras qui foncèrent vers eux. Une à une, les pièces qui constituaient leurs armures furent démanteler et bientôt , à la place de mastodontes chromé, on aperçut des créatures aux membres cadavériques, la peau jaunit, aux oreilles et aux yeux disproportionnés.

Après quelques secondes immobile, l'une des créatures se mit à flotter en direction du centre de la pièce.

- Ha ! qu'est-ce que ça fait du bien ! 

- Arrête ton plastron, Soxiri...

- Bien sûr, grand maître.

Habitué à la moquerie de Soxiri, le sage Ssavoi ne lui répondit pas.

Lorsque chacun des monstres eurent arrêtés leur plastron, ils formèrent un cercle au dessus de l'îlot central. Laissant leur corps allé au gré du vent astral issu de l'Éther pour se reposer quelque peu, l'impression de simple brindilles charrié par les vents était déroutante. Le cercle tournait très lentement sur lui-même, mais se déplaçait dans la pièce.

- Quelle pauvre petite tout de même, chuchota Suqipi, le seul monstre qui n'avait pas de chevelure.

- De qui parlez-vous ma chère ? demanda sereinement Ssavoi.

- L'enchanteresse qui s'est malheureusement mesuré à notre projet, répondit Seruti, le plus intelligent.

- Boum qu'elle à la fait la bonne femme ! pouffa Soxiri.

Comme personne ne releva son intervention, le monstre chétif sorti du cercle, qui se réorganisa immédiatement, et partit dans sa capsule.

- Elle s'est courageusement battue, non ? intervint Sevimi, le plus petit monstre.

- Il est vrai, mais insensé de s'attaquer de la force à une proie dont on ne connaît guère les compétences de défense.

- Plus insensé encore, nous n'avons pas réussi à récupérer son corps, ni son savoir pour nos recherches.

- Tout ne tourne pas autour de la science mon brave, répondit Ssavoi.

- Ni de le connaissance, renchérit Suqipi en souriant .

Ssavoi garda le silence une fois de plus.

- Bien. Au travail.

D'un commun d'accord, les petits monstres brisèrent la chaîne circulaire et se dispersèrent. 

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 02, 2019 ⏰

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Callum - A La Croisée Des CheminsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant