𝐧𝐮𝐦𝐞𝐫𝐨 𝐝𝐞𝐮𝐱 |𝟏| 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐝

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Note d'auteur.

J'ai retrouvé internet, je vous dépose donc ce deuxième OS ! Pour info, cette histoire se passe donc à cheval entre présent/passé, et le passé est raconté au présent (zero logique, c'est pas du tout clair, mais disons que quand le temps de la narration est au présent, c'est que c'est un flash-back).

Aussi, le petit squad twitter a proposé un petit défi à réaliser par mois, et pour septembre on devait insérer quelque par un zeugme ou une épanorthose (figure de style), alors si ça vous amuse de la retrouver, libre à vous (j'ai choisi le zeugme =) et il se trouve dans la dernière partie de l'OS si j'ai réussi)

J'ai pas grand chose d'autre à dire, à part que le moindre retour me ferait très plaisir ! et que le dernier OS est bientot terminé alors l'attente pour la suite ne sera pas trop longue =)

Je vous fais des bisous !

petit warning tout de même pour past abuse, mention de suicide quelque part, alcool, divers traumatismes et tout le tralala

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OS n°2 – comme ce sera plus tard

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Tooru sent ses cheveux voler dans tous les sens, ses lèvres devenir de plus en plus sèches, et à force de marcher dans ce sentier terreux ses pieds commencent à lui faire mal. Ses chaussures sont devenues trop petites début mai, mais il n'a pas encore trouvé le temps d'en parler à son père, alors il marche avec et vide la boite de pansements une fois le soir venu.

Mais même avec ça, il ne s'arrête pas. Il ne ralentit pas, et continue de suivre Hajime dont le dos s'éloigne de plus en plus devant lui. Il faisait chaud dans le village, quand il lisait sur ce banc, mais là le vent fait descendre considérablement la température quelques frissons lui traversent les bras et sa main se crispe autour de son livre.

Il fait de son mieux, il trébuche, il s'essouffle, et il se demande encore pourquoi Hajime a voulu l'emmener là. Il ne dit rien depuis un long moment, se contentant de lui montrer le chemin, et tendre parfois le doigt en direction d'un nuage ou d'un bateau qui passe au loin, et quand enfin il se retourne vers lui son grand sourire le fait presque trembler.

– On y est presque, assure-t-il.

Il veut lui demander ce que ça veut dire, ce qu'il entend par « presque », ce qu'il veut faire avec toute cette marche, mais il repart aussitôt alors Tooru fait de même. Hajime est plus grand que lui, plus musclé aussi, et surtout plus endurant, alors ce n'est pas difficile de comprendre qu'il adapte son allure pour ne pas le perdre.

Finalement, Hajime s'arrête à nouveau, un peu plus loin, et cette fois son sourire le pousse presque à lui répondre.

– Et voilà.

Ce qu'il lui montre n'a pas vraiment de sens, pourtant il ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux. Son doigt pointe une petite plage en contre-bas, le bruit des vagues résonne contre les rochers, et l'air qu'il arbore lui prouve qu'il tenait vraiment à lui montrer cet endroit.

– C'est très beau, fait-il en reprenant son souffle.

Et c'est vrai ça l'est.

– Viens, on va descendre.

Il lui prend la main, et ce geste lui semble tellement incongru qu'il fixe leurs peaux un instant avant de se faire tirer en avant. Les pierres sont glissantes mais il le remarque à peine tant le dos d'Hajime le pousse à le suivre. C'est qu'il voit le plus souvent son dos, son être qui l'emporte avec lui, qui l'aide à s'éveiller.

Dompter le temps || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant