𝐧𝐮𝐦𝐞𝐫𝐨 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 |𝟏| 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜'𝐞𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐜𝐞𝐧𝐬𝐞 𝐞𝐭𝐫𝐞

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Note d'auteur.

Et voilà, c'est le dernier =) Je ne sais pas si je suis fière de ce three-shot, mais en tout cas je suis contente de l'avoir écrit. Il est là, et plus dans ma tête, alors ça fait du bien. Ca devait faire dans les 30k à la base, et je crois que ça à un peu dépassé mais c'est pas catastrophique aha (édit: il fait 39k)

Du coup : n'hésitez pas à vous manifestez si vous avez aimé, même si c'est pour faire deux trois critiques. Je voulais quand même dire que je ressors un peu quelques faits irl, quelques impressions tout ça, alors ne soyez pas trop durs parce qu'on sait jamais =)

Je vous fais des bisous, et j'espère vous retrouver dans une nouvelle ff, coeur sur vous 3

(bro si tu passes un jour par là, merci d'avoir supporté tous mes snaps et de m'avoir écouté raconter les lignes de l'histoire)

Toujours les mêmes warnings, vous avez compris =)

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OS n°3 – comme c'était censé être

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Sa mère lui sourit.

Elle le fait, parfois, et dans ces moments-là Tooru voudrait rester des heures avec elle. Son père est parti le matin en embrassant sa femme sur le front, et ça fait des mois qu'il ne les a pas vus comme ça. Pas de cris, simplement des mots gentils et un matin tranquille.

Donc, quand Tooru descend dans la cuisine, sa mère sourit et l'invite à s'asseoir. Il y a une vieille table en bois dans la pièce, elle est là depuis toujours, et quand il tire une chaise ce geste lui paraît étrange : ça fait longtemps.

– Tooru chéri, tu veux quelque chose pour déjeuner ?

Il ne répond pas, et la regarde simplement en hochant doucement la tête. Parler pourrait ruiner ce moment, et il ne veut pas prendre de risque.

Sa mère s'agite en sifflotant. Elle sort une poêle, lui prépare des œufs, et même s'il n'aime pas vraiment ça il la regarde faire en battant des pieds sous la table. Ses jambes s'agitent dans le vide, et il boit un peu dans le verre de jus d'orange qu'elle a laissé devant lui.

Quand elle pose son assiette en lui souhaitant bon appétit, cette fois c'est lui sourit. Sa poitrine lui paraît légère, et il attrape sa fourchette pour dévorer tout ce qu'elle lui a servi.

– Quand tu reviendras de l'école, on ira faire des courses, d'accord ? Juste tous les deux.

Sa voix est douce, tout comme son expression, et elle vient derrière lui pour l'enlacer. Il la sent dans ses cheveux, dans son cou ses mains replacent le col de son t-shirt, le décoiffent un peu, et soudain elle ricane.

– Mon fils, fait-elle doucement dans un murmure maternelle. Je suis contente que tu sois là.

Comme s'il pouvait être ailleurs. Comme s'il pouvait la laisser seule, avec ses colères et ses crises de larmes, comme s'il n'avait pas peur d'un jour rentrer et la trouver écroulé sur le sol dans une mare de sang, comme s'il n'espérait pas qu'un jour elle se réveillerait toujours de bonne humeur, et pas seulement un jour de temps en temps. Sa mère était une femme incroyable quand son esprit cessait de la torturer, et il voulait qu'elle soit fière de lui. Il voulait qu'elle lui dise que tout son travail avait un sens, qu'il était celui qu'elle voulait qu'il soit.

Il voulait qu'elle l'enlace plus souvent, qu'elle lui dise que ce n'était pas grave quand il se blessait ou qu'il faisait une bêtise, qu'elle le rassure quand il se demandait si ça s'arrangerait un jour.

Dompter le temps || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant