𝐧𝐮𝐦𝐞𝐫𝐨 𝐝𝐞𝐮𝐱 |𝟐| 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐝

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Note d'auteur.

Salut ! Je vous laisse aujourd'hui la seconde partie du deuxième OS, j'espère qu'elle vous plaira =) Je vous souhaite un bon week end, et n'hésitez pas à voter ! (ceux de la partie précédente sont en baisse, vous a-t il déplu ? j'espère que celui là ravivera votre interet aha)

En ce qui concerne l'histoire, est-ce que cela vous plait toujours ? Et je me demandais, est-ce que vous considérez cette fiction comme "angst", je me pose la question =)

Bonne lecture !

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Il était tôt, les rues étaient calmes, et le soleil commençait tout juste à pointer le bout de son nez derrière des grandes maisons mitoyennes. Oikawa n'aurait pas imaginé se retrouver dehors à une telle heure, mais il n'avait pas vraiment réussi à dormir après être remonté dans sa chambre la veille au soir. Il avait fermé les yeux dans son lit, enfouit sa tête dans l'oreiller, et avait profité de la sensation de douceur des draps aussi longtemps qu'il l'avait pu.

Puis il s'était levé, avait couru aux toilettes, et était resté assis à côté de la cuvette jusqu'à ce que son estomac ait décidé qu'il n'y avait décidément plus rien à vomir. Sa chienne n'était même pas venue lui tenir compagnie, trop occupée à dormir et à éviter l'odeur de la salle de bain.

L'air brumeux des ruelles était agréable et il pouvait avancer tranquillement sans penser à rien, les mains dans les poches de sa vieille veste. Il allait bientôt devoir trouver une laverie, mais dans l'instant ce n'était pas vraiment pas le plus important : marcher, regarder les pavés, appeler sa chienne de temps en temps pour qu'elle ne s'éloigne pas, voir les réverbères s'éteindre les uns après les autres, se perdre dans les dédales de ce village. C'était agréable, et il avait l'impression de se sentir mieux.

Passer une soirée avec d'autres personnes l'avait dans un sens apaisé, et il voulait profiter de ce sentiment encore un peu : même Chika avait l'air de très bonne humeur, alors il regardait encore une fois cet endroit sans avoir l'impression de se faire avaler. De disparaître définitivement, et de redevenir à nouveau ce gamin qui n'osait pas ouvrir la bouche et qui voulait tout faire pour rester un gentil fils.

Là, il regardait tout simplement le paysage et aucun souvenir ne lui venait il était fatigué et avait faim, alors il attendait tout simplement que le restaurant de Daishou ouvre car il n'avait pas envie de retourner au supermarché. Il avait un peu honte, alors deux ou trois jours sans passer devant ce magasin feraient le plus grand bien à tout le monde.

Quand il arriva à un croisement, Oikawa s'arrêta soudain. Il regarda à droite et à gauche, fronça les sourcils et sentit l'air froid passer à travers son jean.

– Chika ?

Sa chienne avait disparu de la rue, et il n'entendait plus ses griffes contre le goudron à chacun de ses pas joyeux. Il n'entendait plus grand-chose à part sa voix qui résonnait contre les façades des maisons.

– Chika ? fit-il plus fort.

Il essaya de se décider, de voir s'il n'y avait pas un chemin à prendre, de comprendre par où elle s'était enfuie, mais il ne voyait rien. Il y avait tout ce brouillard, toute cette brume, et s'il avait trouvé ça bien maintenant il se sentait perdu – il sentait qu'il avait perdu quelque chose. Toutes ces rues se ressemblaient, et elle aurait pu prendre n'importe laquelle d'entre elles.

Jamais elle ne s'éloignait, jamais elle ne désobéissait, Chika était là, près de lui, tout le temps. Mais là, il ne savait pas où elle était.

– Chi –

Une voix différente de la sienne arriva en écho jusqu'à lui, suivit de quelques gémissements heureux. Oikawa tourna la tête vers la rue de droite, puis recommença à marcher d'un pas rapide. Son souffle rapidement court résonna à ses oreilles tandis qu'il suivait ce qu'il entendait, et quand il finit par trouver l'origine du bruit ses épaules se relâchèrent immédiatement.

Dompter le temps || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant