𝐧𝐮𝐦𝐞𝐫𝐨 𝐮𝐧 |𝟐| 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐜'𝐞𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭

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Note d'auteur.

Bonjour ! Voici donc la deuxième partie du premier OS, un peu plus long que la première partie =) J'espère qu'il vous plaira, et merci beaucoup de l'acceuil que vous avez réservé à cette fanfiction, je dois vous avouer que j'ai été assez surprise ! Qu'elle vous plaise mais surtout que l'écriture ne gache rien à l'histoire que j'ai en tête =)

Continuez à me dire si ça vous plaît toujours, vous n'imaginez pas à quel point ça m'encourage !

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Le soleil qui faisait son chemin à travers les rideaux n'avait pas suffi pour le réveiller, mais les dents de Chika qui essayaient à présent de lui grignoter les cheveux le forcèrent à émerger des couvertures. Les yeux bouffis, il les plissa en direction de sa chienne qui agitait la queue, toute langue dehors, en sautillant sur le lit.

– Quelle heure... ? marmonna-t-il en grimaçant.

Il avait l'étrange impression de se réveiller d'un très long rêve, mais la pièce qui apparut peu à peu devant sa vision trouble lui prouva que sa mémoire ne lui jouait pas des tours : il était bel et bien retourné chez lui. Une odeur d'humidité lui parvint et il se rendit compte que son tas de vêtements trempés traînait dans un coin de la pièce, et il avait simplement pendu sa veste avant de se déshabiller et de se glisser sous les draps.

Son mal de tête avait disparu, alors il prit le temps de se traîner jusqu'à la salle de bain, sa chienne sur les talons. Elle glapissait de joie et lui rapportait continuellement l'une de ses chaussettes, la déposant à ses pieds pour la reprendre et aller la déplacer quelques mètres plus loin. Lui tentait simplement de retrouver ses lunettes sans se prendre les pieds dans ce qui traînait au sol.

Devant le miroir, il loucha sur ses cheveux emmêlés et ses joues ombrées de poils bruns, puis fit couler de l'eau pour s'en passer sur le visage. Les gouttes froides glissèrent le long de peau et le réveillèrent presque aussitôt ; il attrapa sa brosse à dents et frotta aussi fort que possible jusqu'à sentir de petits picotements et un goût métallique.

Dans sa chambre, il tira les rideaux et enfila le premier jogging qu'il attrapa dans son sac – il faudrait qu'il pense à le vider quelque part, mais pour l'instant cela lui donnait l'impression qu'il pouvait encore fuir n'importe quand – puis enfila un pull et des chaussettes.

– Tu veux sortir, n'est-ce pas ?

En temps normal, elle passait son temps dehors – c'était la seule chose qui pouvait le pousser à sortir de son appartement – à courir sur la grande terrasse sur le toit de son immeuble. C'était un avantage non négligeable lorsqu'on était riche et connu : personne ne trouvait cela étrange d'habiter dans un immense endroit alors qu'on était seul avec son chien. Elle aboya, comme pour lui montrer que non seulement il avait raison, mais qu'en plus elle n'allait pas tarder à pisser sur la moquette s'il ne se dépêchait pas.

Les couloirs étaient bien plus clairs de jour : il n'avait pas remarqué toutes ces fenêtres, la veille, et à présent chaque porte et chaque tapis était baigné de lumière. Chika trottinait sagement à ses côtés, son harnais rouge se perdant dans ses poils blancs, et elle le guida jusqu'à la sortie arrière, comme si elle connaissait déjà les lieux mieux que lui.

Sur les photos de Google, il avait remarqué que derrière l'hôtel s'étendait un jardin assez verdoyant – pas vraiment étonnant dans une région où il pleuvait trois fois par jour – qui lui avait paru parfait pour elle : cela ne manqua pas, Chika s'élança entre les arbres et les petits parterres de fleurs à la seconde où il ouvrit la porte. Elle se roula sur le sol, tenta d'attraper des papillons au vol, poursuivait des oiseaux qui se trouvaient pourtant à plus de dix mètres au-dessus d'elle, et Oikawa se contentait de la suivre en posant une main sur son ventre. Maintenant qu'il y pensait, il n'avait rien avalé depuis la veille, et même là il n'arrivait pas à se souvenir de ce qui s'était trouvé dans son assiette. Ce n'était pas vraiment qu'il avait faim, ou envie de manger, mais il sentait son estomac se contracter douloureusement et chaque grimace qu'il tirait le faisait se sentir fragile.

Dompter le temps || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant