Chapitre XXIX - Sur le coeur

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Après avoir fini nos repas, Alec m'informe que je vais enfin obtenir satisfaction. Il paye l'addition malgré mes protestations et me prend la main. A ma grande surprise, nous ne prenons pas la direction de la forêt mais plutôt celle de la plage. Nous marchons au bord de l'eau, le coucher du soleil nous illuminant de ses couleurs chatoyantes. Un silence s'installe mais, étonnement, je ne suis pas gênée. Nos doigts entrelacés, nous parcourrons une bonne centaine de mètre avant de s'arrêter. Alec récupère un foulard dans son sac avant de me bander les yeux. Ces gestes sont délicats et empreint de douceur.

Etre privée de l'un de ses sens est à la fois effrayant et excitant. Je me concentre sur les bruits qui m'entourent, les sensations que me procurent le sable sous mes pieds ou encore du vent dansant dans mes cheveux, l'odeur salé de l'air marin qui chatouille mes narines.

Sans me prévenir, Alec passe une main sous mes genoux et je me retrouve dans ses bras. Je passe mes bras autour de son cou et cale ma tête contre son torse, le rythme de sa respiration me berçant doucement. Nous évoluons toujours dans un silence profond et la seule chose que je perçois est le bruit des vagues s'écrasant sur la plage.

Puis après ce qui me semble être une éternité, Alec me redépose sur le sable. Je sens ses mains dans mes cheveux et devine qu'il s'apprête à retirer le foulard. Il me faut quelques minutes pour me réhabituer à la lumière même si la nuit a déjà commencé à tomber. Je bats plusieurs fois des paupières et reste sans voix lorsque je découvre ce qu'il y a juste devant moi.

- Votre demeure vous attend princesse.

Je regarde Alec avec stupeur. Le chalet est magnifique. Je soulève le bas de ma jupe et monte sur le ponton en bois qui mène à l'entrée. En face de moi se trouve un imposant lit à baldaquin entièrement fait de bambou. Des voilages en lin blanc entourent le lit. Je m'avance et effleure du bout des doigts les draps. Ils sont d'une telle douceur et le matelas est moelleux. Deux tables de chevet sont disposées de chaque côté du lit surmontées d'une lampe faite de bambou tressé.

Je continue d'évoluer à travers les pièces, Alec me suivant comme mon ombre. J'accède finalement à la salle de bain. Tout comme la chambre, la salle de bain est immense. Une baignoire sur pied se trouve au centre de la pièce. Des pétales de roses flottent à la surface de l'eau brûlante. La salle de bain n'est illuminée que par les bougies entreposées un peu partout dans la pièce, renvoyant un jeu d'ombre et de lumière dansant sur les murs. Une douce odeur d'huile essentielle emplie l'espace me plongeant dans un état de bien-être absolu. Sur ma gauche se trouve un large meuble avec deux vasques en marbres blanc, le tout, surplombé d'un immense miroir.

Je suis tant absorbée par ce qui m'entoure que je ne sens pas Alec se rapprocher de moi. Lorsqu'il passe ses mains sur mes hanches, je me laisse aller contre lui. L'une de ses mains quittent ma hanche pour venir écarter les cheveux dans mon cou. Je suis parcourue de délicieux frissons lorsque ses lèvres entre en contact avec ma peau. J'incline la tête pour lui faciliter l'accès. Puis ses mains se posent sur mon ventre, et s'emparant du bas de mon tee-shirt, me le retire délicatement. Il fait glisser mes bretelles de soutien-gorge le long de mes épaules puis le dégrafe, laissant apparaitre ma poitrine généreuse.

Je retiens mon souffle quand je sens ses doigts effleurer mes seins. Alec le remarque et je le vois sourire dans le miroir. Je le vois se pencher à mon oreille juste avant de me murmurer :

- J'ai envie de toi...

Cette simple phrase suffit à m'animer. Je me retourne pour lui faire face et déboutonne sa chemise avant de la faire tomber sur le sol. Alec me prend par les hanches et me fait reculer jusqu'au meuble. Il fait glisser ma jupe le long de mes jambes et me soulève pour que je prenne place entre les deux vasques. En quelques secondes, ses lèvres s'abattent sur le miennes et il m'embrasse fougueusement. Je lui rends son baiser, à bout de souffle. Ses mains caressent mon corps et tout mon être prend feu. Qu'est-il en train de faire de moi ? Qu'elle femme suis-je en train de devenir ? Je n'ai jamais ressenti autant de désir pour quiconque. Avec lui je me sens belle, désirable, intrépide... Comme si plus rien n'avait d'importance à par nous. J'ai envie de lui, de sentir son corps contre le mien. La fièvre s'empare de nos corps et tout autour de nous disparait.

Queen still protects her King.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant