Les Acteurs de l'Ombre

Chapitre II

Il n'arrivait pas à le croire, Sasuke était arrivé à Los-Angeles la veille et pourtant, il ne se rendait toujours pas compte qu'il se trouvait à seulement quelques kilomètres d'Hollywood, à quelques kilomètres de son rêve. Il était bien sûr déjà venu, les débuts de sa carrière lui étant prolifique pour ses voyages où ils avaient fait quelques articles sur certaines avant-première qui se déroulaient ici-même, mais jamais le brun n'avait eu l'occasion de venir pour découvrir les coulisses de cet énorme icône du cinéma. L'Uchiwa grimaça en se souvenant que ce n'était pas grâce à son père qu'il en était là aujourd'hui au contraire, mais bien grâce à leur concurrent.

Soupirant à cette constatation, il décida de mettre cette information de côté pour cette semaine, après tout ce n'était pas tous les jours qu'il se rendait à L-A, autant profiter. Plus remotivé que jamais, le ténébreux jeta un coup d'œil à son portable et vit qu'il lui restait une bonne demi-heure avant que son job ne commence, s'il prenait en compte le temps de trajet il avait tout juste le temps de se prendre un café, c'était parfait.

À l'instant même de cette réflexion, son téléphone vibra soudainement, signe que le brun venait de recevoir un message. Intrigué en voyant le nom de Gaara apparaître sur son écran, Sasuke ouvrit son SMS en haussant un sourcil, l'adresse d'un café était simplement marqué avec pour seul légende : essaye de ne pas arriver en retard. Il ne put empêcher un sourire mi-moqueur, mi-impressionné par la perspicacité de son rival d'apparaître sur ses lèvres et se dirigea vers le lieu en question après l'avoir remercié façon Uchiwa.

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Arrivé à bon port et surtout dans les temps, le ténébreux rentra dans le café en observant les lieux, c'était exactement comme il l'avait imaginé, très Hollywoodien. Il sourit légèrement à ce constat et se dirigea vers le comptoir où une jeune femme aux cheveux roses s'évertuait à faire son travail d'une efficacité redoutable. Il fit glisser son regard sur sa personne, légèrement étonné par cette couleur pour le moins originale et aperçu un insigne au niveau de sa poitrine, Sakura, eut-il le temps de lire avant qu'elle ne l'interrompe dans sa contemplation.

« Bonjour, que désirez-vous ? Fit-elle d'une voix claire en souriant chaleureusement, les yeux rivés sur la caisse pour ranger la monnaie de l'un de ses clients précédents. »

Sa voix chantonnante déstabilisa le brun un instant, le fait qu'elle ne lui ai pas jeté un seul regard aussi d'ailleurs.

« Bonjour, répondit-il après quelques secondes d'une voix légèrement charmeuse, un café noir, bien serré, à emporter s'il vous plaît.
- Bien sûr, ce sera tout ? Continua-t-elle toujours autant souriante en attrapant machinalement un gobelet à ses côtés. »

Il fut tenté de lui répondre qu'il voudrait aussi un regard de sa part si possible mais se retint, elle semblait débordée autant ne pas en rajouter. Malgré tout Sasuke ne pouvait se résoudre à abandonner dès le début, elle semblait très jolie il fallait bien se l'avouer, et il était curieux de voir si ses charmes fonctionnaient sur la jeune femme.

« Ce sera tout merci. Se contenta-t-il donc de répondre en s'accoudant sur le comptoir et en s'armant de son sourire le plus tombeur. Sakura c'est ça ? Cela vous va décidément à ravir. »

L'Haruno ne put s'empêcher de rire légèrement en entendant la fin de la phrase de l'Uchiwa.

« Pour mes cheveux j'imagine, merci quand même j'apprécie. Sourit-elle en préparant le café du brun. »

Il fut étonné de voir que malgré le compliment elle ne s'était pas retourné un seul instant en sa direction, il fronça les sourcils un instant, doutant soudainement de ses capacités. Aurait-il perdu tout son charme en une seule journée ? À voir les regards insistants que lui lançait deux jeunes femmes au fond du café ce n'était pas cela. Alors quoi ? Quand bien même il n'avait fait que parler, habituellement sa voix suffisait pour conquérir le cœur des célibataires les plus obstinés. Était-ce donc cela ? Était-elle déjà prise ? Le ténébreux grimaça à cette pensée, étrangement même s'il ne la connaissait pas, le simple fait de se dire qu'elle avait sûrement déjà quelqu'un l'énervait inexplicablement.