9. Seuls?

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Des milliers et des milliers de journaux défilèrent devant les yeux d'Harry. En une, le portrait d'un jeune homme à lunettes rondes avec écrit en en-tête « Le Survivant n'est autre qu'un meurtrier ». Harry se débattait et virait les Gazettes de son passages, après de nombreux efforts, une seule lui resta dans la main et le monde autour de lui devint très sombre. Il n'arrivait plus à voir devant lui. Ses yeux étaient confrontés au noir le plus total, mais ses oreilles, elles, étaient encore très efficaces, malheureusement.

- J'aurais pu les prévenir que le célèbre Harry Potter n'était qu'un tueur, regardez-moi...je ne suis pas surpris...

Harry avait réussi à identifier la voix de Cédric Diggory, ou plutôt son fantôme. Heureusement qu'il faisait sombre, le jeune sorcier aurait été incapable de voir le plus grand face à face. Il avait tant à lui dire, mais il en était incapable. Il n'avait pas le droit de demander pardon, alors qu'un enfant, un enfant était mort de sa faute. Il avait ôté la vie d'un fils.

- J'aurais bien aimé que tu me le dises, cela m'aurait évité de m'occuper de lui. Il a bien joué son jeu, il a réussi à me mener à ma perte. Il m'a évité la prison et les détraqueurs pour me voir mourir de ses propres yeux j'espère que le spectacle lui a plu.

- Non, Siri, non...

Harry n'avait pas les mots pour dire à son parrain, à quel point, il se trompait, il donnerait tout pour annuler ce qu'il a fait, y compris sa vie, surtout sa vie. Pas le temps de dire quoi que ce soit de plus, de nouvelles personnes arrivèrent. Une rousse aux yeux d'un vert émeraude ainsi qu'un homme brun aux cheveux ébouriffés entrèrent en scène.

- Oh, Harry, arrête un peu, on sait tous que tu es un tueur, un meurtrier. Depuis ta naissance, nous avons été tes premières victimes, ton père et moi. Commencer par tes propres parents après, c'est sûr plus rien ne peut nous étonner.

- Mais maman, je ne voulais pas...

- Je suis peut-être ta mère, mais je ne serais jamais ta maman, tu as perdu le droit de m'appeler maman quand tu as causé ma mort et celle de ton père. Tu nous as déçu, tu avais tant de chose et tu as tout ruiné...

- Maman, je suis désolé, je ne voulais pas, c'est Voldemort...

- Rejeter sa faute sur un autre, bravo, maintenant que tu l'as tué, il ne peut même plus se défendre...

- Quoi ? Je l'ai tué, j'ai réussi à tuer Voldemort ?

- Oui, tu es content en plus ? C'était lui aussi un monstre certes parce qu'il tuait des gens, en le tuant qu'est-ce que tu deviens ? Oui toi aussi un monstre...

- Maman, non...

Harry, tu n'es bon qu'à tuer de toute façon, regarde tes années à Poudlard, tu n'excellais pas en cours, mais pour tuer un gnome, un basilic, un élève, ton propre parrain, là tu n'as pas eu de soucis...

- Papa, pas toi...

- Tout le monde autour de toi finit non seulement par mourir, mais cela par ta faute !

Ses parents étaient les seules personnes qui devraient rester de son côté coute que coute. Mais non, or ces parents avaient été des personnes admirées et admirables, s'ils lui tournaient le dos, c'est qu'il l'avait mérité. Tout le monde l'avait abandonné, mais il n'était pas une victime, tout était sa faute... Aujourd'hui, il restait que deux personnes autour de lui, jusqu'à quand allaient ils rester avec lui, jusqu'à quand...Remus Lupin vint compléter le tableau des adultes qui avaient comptés dans la vie d'Harry, on passait bien volontiers les Dursley.

Harry et sa nouvelle vie après la mort de SiriusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant