4. Faute à qui?

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Quelques jours avaient passé, presque une semaine, et tout se passait pour le mieux pour le jeune Harry, il avait pour la première fois une famille. Ses parents, il ne s'en souvenait plus, les Weasley, ce n'était pas la sienne et avec Sirius, cela n'avait pas durer assez longtemps, la faute à qui ?

Oui, Harry allait mieux, mais ce n'est pas pour autant qu'il allait bien, qu'il ne faisait plus de cauchemars du cimetière avec Cédric ou bien du Département des mystères. Toutes les nuits, un ou les deux. Il n'arrivait pas à s'endormir sans se rappeler le mal qu'il avait causé aux personnes qu'il aimait. Il réfléchissait aussi aux raisons de la colère d'Hermione et Ron, pour Harry elle était de plus en plus légitime, il les avait fait risquer leur vies au ministère pour rien, si seulement il avait réfléchi, écouté Hermione. Non, il avait fallu qu'il fonce dans le tas comme le plus stupide des Gryffondor, même Dean n'aurait pas fait cette erreur. Maintenant il était là, à errer dans le petit couloir du premier étage. Remus lui avait dit qu'il pouvait venir dans sa chambre s'il en avait besoin. Il en avait besoin, mais il n'était pas prêt à l'avouer et ceci à personne, y compris à lui-même. Il déambulait dans le couloir pour s'épuiser et ne plus penser. Il essayait aussi de réfléchir au bien dans sa vie. A Remus qui l'aidait, alors qu'il lui avait gâché sa vie, et à Abby qui ne lui faisait toujours pas confiance pour lui dire quoi que ce soit. Même le bien, il arrivait à le détruire et à l'enterrer sous des profondeurs de pensées néfastes. Il reconnaissait bien qu'il était déprimé, mais c'était normal et il le méritait après tout ce qu'il avait fait. Sa culpabilité était sa punition. L'avantage de vivre avec Remus et Abbygail, comparé à Poudlard, c'était qu'il n'avait pas à faire semblant, il ne faisait pas de faux sourires. Il ne faisait pas la tête non plus, il était juste lui, rigolait lors de la série d'Abby et baillait lors des longs documentaire de Remus. Ce soir-là, il regrettait de s'être battu pour mettre son film. Le documentaire lui aurait permis de dormir.

Harry commença à se resigner, le soleil allait pointer les premières lueurs du jour dans une heure. Il serait comme d'habitude le premier levé et responsable du petit déjeuner, habitude des Dursley. Remus était le suivant et disait tous les matins « Tu sais Harry, je sais faire le petit déjeuner ». Harry le savait, mais c'était une des choses qu'il faisait pour se racheter, même si rien ne suffirait jamais pour venger Sirius de lui-même. Juste avant midi Abby descendait et prenait son petit déjeuner, elle préférait mille fois celui d'Harry à celui de Remus. Les deux jeunes s'étaient rapprochés pendant ces quelques jours, ils avaient parlé de tout sauf de leur vie personnelle, le sujet principal étant « comment embêter Remus ». En effet si Remus avait su ce que voulait dire avoir deux ados à la maison, il aurait réfléchi à deux fois. Les deux lui menaient une petite guéguerre, mais ancien maraudeur qu'il était, il ne se laissait pas faire. Les journées étaient assez remplies avec des batailles de livres dans la bibliothèque pour que Remus soit obligé de re ranger tous ses livres dans l'ordre alphabétique. Mais il se vengeait bien étant le seul à pouvoir pratiquer la magie, souvent les cheveux d'Abby changeaient de couleur ou les lunettes d'Harry disparaissaient.

Remus était heureux d'être l'attraction de la journée, si cela permettait aux enfants de penser à autre chose. Il savait mieux que quiconque qu'il faudrait qu'ils affrontent leur problèmes, mais lui non plus n'était pas pressé de les ramasser à la petite cuillère. Il n'était pas sûr qu'il survivrait à les voir s'écrouler sous tant de douleur profonde. Néanmoins, il était l'adulte et il savait qu'il devait prendre les choses en mains et cela avant la prochaine pleine lune. Il détestait cette lune plus que toutes les précédentes. Il devra laisser Harry avec un membre de l'ordre, autrement dit Molly, et il n'était pas du tout sûr de pouvoir le récupérer des bras de cette femme. Elle l'aimait trop pour son propre bien. Il fallait qu'il prenne les devants, il s'était dit le premier week-end d'Harry à la maison, et on était samedi. Il n'avait pas envie de se lever, mais il le fallait le matin était le meilleur moment pour parler à Harry sans avoir deux garnements qui font de sa vie un supplice.

Harry et sa nouvelle vie après la mort de SiriusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant