Le soleil réveilla Elouan. Il était fourbu, des tas de courbatures lui endolorisaient la quasi totalité de ses muscles. Il découvrit aussi des muscles sont il ne connaissait même pas l'existence. Tiago et Alexandre dormait encore. Mais Kilian et Léo n'étaient plus là. Alors Elouan sortit en silence pour ne pas réveiller les deux autres.
A l'extérieur, c'était le chaos. Une dispute avait éclaté entre les filles et les garçons. Quentin lui expliqua brièvement ce qui s'était passé. La nourriture en plus, celle que les filles avaient amené, avait été entreposée près du feu. Toute la nuit, les garçons s'étaient relayés par deux pour monter la garde. Elouan n'y avait pas participé, ils étaient assez nombreux pour ne pas tous avoir a faire des tours de garde, alors les plus grands c'étaient répartis les tours de garde. Les filles avaient insisté pour y participer mais les plus grands avaient été formels, ils ne voulaient pas être mêlés aux filles.
Et d'après Quentin, la nourriture avait disparu. Depuis, Élise criait que les garçons n'étaient que des incapables, des gloutons et qu'ils n'étaient pas capables de surveiller quelque chose. Quentin lui dit qu'Elise soupçonnait les garçons d'avoir mangé toutes les réserves. Ou alors de ne pas avoir su les surveiller correctement. Camille, Adrien et Yann soutenaient qu'il ne s'était rien passé, personne était venu et qu'ils n'avaient pas mangé toutes les réserves. Depuis dix minutes, les quatre jeunes adultes hurlaient et s'insultaient. Les filles et garçons s'étaient regroupés autour de leurs aînés lançant des piques à chaque fois que c'était possible. L'ambiance était assez tendue.
Elouan parti examiner les alentours du feu. Il vit des traces comme si on avait tiré quelque chose de lourd, comme une caisse dans les bois. Et en l'occurrence, la nourriture se trouvaient dans des caisses lourdes. Alors qu'il suivait les traces du regard, Vincent vint le trouver.
- Salut. Ça va ?
- Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais. Ce que je voulais, c'était autre chose. Je pensais qu'on s'entendrait bien, qu'on pourrait s'entraider. Je ne pensais pas qu'on s'insulterait. Je ne voulait pas m'engager pour quelque chose comme ça...Sa voix se brisa. Il pensait être plus fort que ça et ne pas flancher a la première difficulté mais visiblement ce n'était pas le cas. Vincent passa son bras par dessus l'épaule de son ami. Le jeune garçon laissa ses larmes couler. Il n'avait pas peur de paraître faible devant Vincent. Puis doucement, celui-ci lui souffla d'une voix douce :
- Chut... C'est rien. De toute façon, on n'avait pas le choix.
Elouan resta silencieux.
- Bon, les grands, tu sais, Yann, Élise, Camille et Adrien, ils sont assez sympas, mais si on pouvait arrêter de s'embrouiller.
- Oui. Mais visiblement, ce n'est pas le cas. Alors on va faire avec. Eh, regarde ce qu'il y a derrière toi ! Il y a des traces...
- Oui je sais. Tu crois que quelqu'un les as emmené ? demanda Elouan
- Je ne sais pas. J'ai surveillé cette nuit, il ne s'est rien passé et j'ai une confiance totale envers les autres. Je ne pense pas que des garçons ai caché les réserves. A quoi ça servirait ?
- Mais alors pourquoi personne n'a rien vu ?
- Il ne faisait pas très clair cette nuit. On ne voyais pas grand chose. Mais je pense qu'on aurait remarqué si quelqu'un était venu nous voler la nourriture, dit Vincent.
Elouan et lui convinrent de prévenir les autres de ce qu'ils avaient trouvés. Les exclamations des garçons se calmèrent tandis que celles d'Elise repartaient de plus belle les accusant d'être assez stupides pour ne pas voir des intrus voler la nourriture. Adrien l'ignora, on voyait bien qu'il réfléchissait. Puis il prit la parole. Tout le monde se tut pour écouter ce qu'il avait a dire, même les filles :
- On dirait que quelqu'un a traîné les caisses. Je propose qu'un groupe suive les traces pour voir où elles mènent et d'autres groupes partiront a la recherche de quoi manger. Il doit bien avoir de la nourriture sur cette foutue planète...
Des garçons se portèrent immédiatement volontaire pour le premier groupe mais Élise intervint :
- Étant donné que les garçons ne sont que des incapables, ne savent pas surveiller comme il faut, je propose que ce soit uniquement des filles dans ce groupe.
- Non ! On peut faire moitié moitié éventuellement, mais pas que des filles. Qui dit que ce n'est pas vous qui avait pris la nourriture pour nous accuser et prendre la tête du groupe ? S'énerva Yann
Élise râla pendant deux bonnes minutes puis accepta de faire moitié-moitié à condition d'en faire partie. Le premier groupe fut donc constitué de Élise, Alix et Angel avec Adrien, Léo et Loïc.
Trois groupes pour la recherche de nourriture furent formé. Dans celui d'Elouan se trouvaient Alexandre, Léonor et Ivy. Ils s'enfoncèrent dans la forêt dans une direction prise au hasard, dans l'espoir de tomber sur des plantes qu'ils connaissaient, même s'ils n'y croyaient pas trop. Ils avaient aussi des armes rudimentaires si jamais ils croisaient un animal quelconque.
Prenant le trajet, les deux filles murmurerent longtemps entre elles a voix basses. Alexandre les regardait fixement, comme si elles risquaient de les attaquer à tout instant. Pourtant, Elouan, qui n'avait pas eu l'impression que Léonor et Ivy étaient les plus sympathiques, eu envie d'engager la conversation. Mais il ne savait pas quoi dire, alors il commença maladroitement :
- Votre atterrissage c'est bien passé ?
Elles le regardèrent comme si il était une nouvelle espèce d'un animal dégoûtant. Alexandre lui jeta un regard étonné. Mais Léonor, préférant la politesse, lui répondit.
- Oui merci, et vous, qu'est ce qui s'est passé ?
- On ne sait pas. Mais on a perdu deux amis dans l'explosion.Il avait dit ça sans réfléchir. Pourquoi se confiait-il a une fille qu'il ne connaissait pas ?
- Oh, je suis désolée, répondit Léonor.
Un silence gêné s'installa. Il fut brisé par des cris stridents, des cris de douleurs et de peur. Les adolescents se regardèrent comme si les autres savaient ce qui se passaient. Puis, d'un accord tacite, ils se mirent à courir en direction du camps.
Les branches frappaient le visage d'Elouan. Les racines lui faisaient perdre l'équilibre. Mais il courait, malgré le sentiment qu'il arriverait trop tard.
Le camp était en feu. Les tentes brûlaient. Mais aucun signe de vie des autres. Ils avancèrent jusqu'au milieu du camp, cherchant une raison à ce chaos. Il n'y avait plus personne.
Après je ne sais pas combien de temps : la suite !!!
Désolé pour cet énorme retard, je n'ai pas retrouvé mon brouillon, alors on va faire sans. Je pense que la suite sera beaucoup moins longue que celle-ci 😅
Merci d'être encore là pour lire les aventures de Elouan et ses amis.
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Objectif : Terre
Science FictionEn 3136, la Terre est vide. Tous les humains sont partis. Mauvais climat, plus assez de place... Enfin ça, c'est ce qu'on dit. Partis sur une nouvelle planète, là où la vie serait plus propice. Mais alors pourquoi les Hauts Dirigeants de la Communau...