AMOUR FLEUR BLEUE

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 -« Que suis-je venue faire dans cette maison ? Murmurai-je. Il a été muté au pays et s’installe avec sa femme et sa fille ! Non, mais quelle idiote je fais ! » Je me sermonnais en mon fort intérieur, me traitant de tous les noms. Je me levai tout de suite, et me dirigeai vers la porte, le cœur brisé, des larmes me piquant les canthi, décidée à ne plus jamais tomber dans ce piège pour jouvencelle.

 Mon chagrin était colossal ….

Tout a commencé sur Facebook, il  a 2 ans, alors que, comme d’habitude je visitais les pages, regardant sur les murs, à la recherche de pages littéraires ou tout ce qui a un rapport quelconque avec l’écriture, ma passion d’enfance. Je me sentis donc attirée par ce concours de textes et de romans d’une page internationale. Je me suis rapidement dit: «  Voilà ce que je cherchais! » d’un air enthousiasmé. Aucune limite d’âge, donc, mes 28 ans ne constituent aucun problème. Je lus et relus les thèmes et les conditions, et me mis tout de suite au travail.

-Vas- y ma Chérie, tu vas  y arriver, m’encourageait ma mère.

Malgré les contraintes de mes études médicales je me suis toujours créé du temps pour écrire. Abstraction faite  de ces périodes de pages blanches et de découragement. Je travaillais d’arrache-pied, des fois à une heure tardive de la nuit, d’autres, devançant les jours afin de respecter les délais et de parfaire mon œuvre. Mon objectif : à tout prix rafler la première place. Ceci représentait comme une urgence vitale à mes yeux.

-Johanne, tu l’as déjà fait, me rappelait ma sœur aînée Sandra. Tu peux l’accomplir encore.

Assise dans ma chambre, aux murs teintées  d’un bleu d’azur, à ma table de chevet, sur laquelle reposait mon ordinateur portable, je pianotais sur le clavier.

“Les œuvres déjà publiées, mais, n’ayant pas encore remporté un prix, peuvent-elles être soumises…? Me demandai-je soudainement. Car, je possédais pas mal de textes dans mon tiroir, j’en chérissais un particulièrement. Je décidai donc de me connecter et de demander aux organisateurs. Me voilà sur la page du concours. Je publiai ma question parmi les commentaires. Et pour l’assurance d’obtenir une réponse, je copiai ma question en message privé à l’organisateur principal. Aucune réponse. Il me fallait bien sûr  patienter.

Entre temps, je ne pouvais que prendre mon inspiration par le cou et ne pas perdre de temps.

Le lendemain, je me connectai à nouveau et allai sur la page du concours. Toujours aucune réponse par rapport à ma question dans les commentaires. Mais, je reçus un nouveau message de l’organisateur contacté. Il m’avertit que non. Ils n’accepteraient pas. Je me remis donc, à la tâche encore plus motivée qu’avant. Finalement vint le jour où je soumis mon texte comme sommé. J’attendis donc avec Foi et Espérance, les résultats. Si je décrochais le premier prix, mes rêves d’enfant se concrétiseraient. Mon bonheur n’aurait pas de limite. Dès ce jour je guettai comme un lion affamé  guette sa proie, chaque mail, chaque message, chaque publication, infatigablement. Une semaine passa, une autre la succéda,  et encore une autre… Je n’en pouvais plus.

-« M. Vermont, je vous contacte au sujet du concours du début du mois, j’attends jusqu’à présent un feed-back …»

J’écrivis à M. Vermont sur Messenger. La réponse vint presqu’au même moment. Il me prévînt que je devais encore attendre une semaine, mais que le comité avertirait seuls les sélectionnés par un mail.

Une semaine s’écoula encore. Je me languissais avec impatience du message des organisateurs, susceptible et aux aguets. Une autre semaine défila. Mes attentes et mes espoirs demeuraient interminables, et peut-être…vains.

L'Ange GabrielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant