Day like this to come

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Cela faisait déjà une semaine. Une semaine durant laquelle JungKook avait découvert les joies du lycée.

Se lever tôt, les devoirs constants, les devoirs sur table, la pression des profs, l'intimidation d'être le petit nouveau... Tant de sentiments positifs. Sentiments qu'il assumait seul en plus de ça.
Il n'était pas tombé sur une classe des plus agréables. Après l'euphorie du premier jour, il s'était finalement rendu compte qu'il retrouvait quelques rapides connaissances dans sa classe. Il avait également apprit une dizaine de prénoms, mais dans une classe de trente élèves, ça comptait peu. Mais malgré tout ça, il restait la plupart du temps de classe seul. Ces gens n'avaient pas l'air des plus ouverts, et JungKook n'avait pas besoin d'eux.

JiWoo s'était très vite adaptée au lycée. Elle était déjà très mature et autonome au collège, le lycée n'était pas un si grand changement. Si ce n'est que le nouveau bâtiment et nouvel uniforme. La blanche passait, comme on s'y attendait, un maximum de temps avec son copain. Elle s'était naturellement rajoutée dans sa bande d'amis de premières. Ledit Seph et elle s'était courus après un moment au collège, étant d'abord amis très taquin l'un envers l'autre. Et c'est finalement cet été que JiWoo s'était lancée et l'avait invité à sortir officialisant ceci comme leur « premier rendez-vous d'amoureux ».

YeonJun, pour finir, laissait faire les choses. Il était sociable et déjà apprécié dans sa classe. Il parlait avec tout le monde mais sans grand intérêt. YeonJun avait ses deux fidèles acolytes et il n'avait pas besoin de plus. Il aimait également être seul et dans son monde parfois. Il aimait parfois ce couper du monde, autant qu'il aimait agrandir le sien. Malheureusement, il commençait mal l'année et ses lacunes accumulées depuis le collège se montraient vraiment handicapantes. Mais il n'était pas bête. Si il voulait, il pouvait. Voilà pourquoi ses notes variaient, selon la matière, entre quatre et dix-huit.

Bien sûr, ils prenaient le temps de se voir. Se réunissant après les cours, mangeant ensemble à midi, sortant les week-ends. Ils faisant tout pour ne pas laisser le lycée les séparer. Même si leur emplois de temps permettaient plus à JiWoo et YeonJun de se voir. C'était souvent le mardi, comment aujourd'hui, qu'ils réussissaient à se retrouver parmi les deux mille six cent élèves du lycée. Ils étaient alors là, faisant la queue pour aller manger au self tous les trois.

- Merde !
- T'as quoi ?
- J'ai oublié ma carte.
- Putain YeonJun t'es sérieux ?

JungKook n'était même pas surpris, tête en l'air qu'était son ami. Le problème était que la queue était longue. Et ils étaient déjà bien avancés... Il faut ajouter que le châtain n'était pas des rapides. Tel un chevalier, le noiraud se dévoua.

- Elle est où ?
- Dans mon sac, proche intérieure.
- Avancez et je vous rejoindrais.

Se permettant d'arracher les clés à son meilleur ami, il parti en courant, à contresens de tous. Il arriva au casier, fouilla toutes les poches avant de trouver la fameuse carte. Tout fier de sa trouvaille, il s'apprêtait à repartir quand une voix grave dans son dos attira son attention.

- NaYeon, dépêche, on va encore se taper les desserts les plus dégeulasses !

Piqué dans sa curiosité, intrigué par cette voix si particulière, il tourna la tête. Il ne regrettait absolument pas.
À quelques casiers de lui, se trouvaient une fille, accroupie et salissant quelque peu sa jupe qui cherchait activement quelque chose dans son casier. Et à côté d'elle, le plus intéressant. Un garçon, un peu plus grand que JungKook, adossé contre le mur de casiers. Son visage symétriquement dessiné, ses cheveux rouges éclatants, ses muscles finement marqués et mit en avant dans son uniforme, ainsi que sa voix grave...

Il pouvait paraître idiot. Il paraissait idiot. Mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas bouger. Ses yeux étaient absorbés par sa personne. Il dégageait une sorte d'aura. Celle dont il est impossible de se détacher. Il était plus âgé que le noiraud, c'était sûr et certain qu'une personne pareille ne serait pas passé inaperçue auprès des secondes.

La brune aux reflets rouges finit par se relever.

- Mauvaise nouvelle : j'ai pas ma carte.

Elle referma le plus calmement du monde son casier, alors que le rouge apporta sa main à son visage, massant ses tempes.

- Sérieusement ? T'es une seconde ou quoi ?
- J'y peux rien ! Envoies un message aux gars, on mange dehors.
- Tu payes.

Et c'est ainsi que ses deux aînées disparurent du grand hall où se trouvaient les casiers. Le seconde les suivant du regard. C'est seulement au moment où ils sortirent du bâtiment que JungKook se rappela de sa mission. Il courut alors en direction de la file de la cantine. Il bouscula tout le monde, se frayant un chemin vers le bout de la queue, ne manquant pas de se faire insulter. Il rejoint finalement ses amis, pile au moment où une surveillante les fit rentrer à l'intérieur du self.

- Tu t'es perdu en chemin ?
- Non non...

Les trois badgèrent leur carte, prirent un plateau et le remplirent rapidement. Ils finirent par se trouver une petite table de quarte, assez éloignée. Le repas avancé, la discussion entamée.

- Cette année, on doit vous caser.

Les deux garçons se lancèrent un regard de détresse avant de dévisager la seule fille de la situation, mangeant tranquille sa salade.

- En quel honneur ?
- En l'honneur que tu me fait pitié Yeon.

JungKook s'étouffa de rire avant de répliquer.

- Et si personne nous intéresse ?
- C'est pas un critère.

YeonJun ria jaune, posant nerveusement son verre.

- JiWoo, tu peux pas décider de qui nous plait et qui on aime. Les sentiments se contrôlent pas. Et si je dois me mettre en couple avec quelqu'un cette année, ce sera celle que j'aime.

Attentifs, JungKook et JiWoo se regardèrent les yeux ronds.

- T'aimes quelqu'un ?

Aussitôt et se rendant compte de son lapsus, le châtain recula sa chaise.

- N-Non ! C'était un exemple, juste une phrase sans personne derrière !

Le repas se termina sous les yeux mi septiques, mi satisfaits de la blanche. Leur pose du midi terminée, les trois amis retournèrent chacun dans leur classe. C'est à dix-sept heures pétantes qu'ils se retrouvèrent, devant le portail.
JungKook rentra chez lui, se doucha, fit ses devoirs, mangea et eut même le temps de dessiner un peu. Pourtant, malgré le fait qu'il ai bénéficié de tout ce temps, il n'avait toujours pas eu de temps pour oublier le rouge.

Il repensait à sa voix qui était des plus envoûtantes.
Il repensait à son visage si fascinant et lisse.
Il repensait à sa carrure qui était si bien proportionnée.

Et il ne comprenait pas pourquoi. Certes, ce garçon aux cheveux rouges étaient des plus attrayants, mais quand même. Il n'était pas le premier bel homme que le noiraud voyait. Alors pourquoi là, son effet n'était pas éphémère ? Il devait partir de son esprit. Car, tout simplement, cette situation était malsaine et ne mènerait à rien.

JungKook était un petit seconde, inintéressant, pas plaisant, se cachait derrière ses mèches noires. L'inconnu aux cheveux rouges était grand, beau, s'affirmait et devait sans nuls doutes faire parti des plus populaires de l'établissement.

S'il devait se projeter, il dirait que tout finirait comme d'habitude. Il allait tout d'abord tomber amoureux d'une apparence inaccessible, puis ensuite de la personne en elle même. Il en sera malade et sa timidité gâcherai tout. Et la vie continuera ainsi jusqu'à ce que son cerveau fasse son deuil d'une relation qui n'a jamais existé. Il n'avait jamais vraiment eu de chance en amour et l'acceptait. Avoir quelqu'un dans sa vie n'avait jamais été un projet. Que ce soit sur le moment présent ou dans son futur. Il se disait réaliste, trouver un homme gay dans un pays homophobe était compliqué.

Il ne voyait pas l'intérêt d'un couple. Il savait rire et parler avec ses amis, il recevait leur affection ainsi que celle de ses parents et il savait satisfaire les quelques pulsions sexuelles que ses hormones lui infligeaient. Surtout, il ne voulait pas d'une relation basée sur l'apparence. Il comprenait encore moins l'intérêt.

Mais ce qu'il ne comprenait aucunement, et qui l'énervait désormais, c'est pourquoi le visage du rouge avait fait naître en lui des pensées de ce genre ?

𝒾𝓃𝓃𝑜𝒸𝑒𝓃𝓉 𝒹𝑒𝓅𝑒𝓃𝒹𝑒𝓃𝒸𝑒 • 𝚃𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant