Chapitre 18

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22 Juillet 2019.

Deuxième et dernier jour de repos ; tout le monde en avait bien besoin avec cette chaleur accablante !

Ce matin Julian a reçu la visite de Bradley Wiggins ; gagnant du Tour de France 2012 :
« - Alors, comment c'était ? Je questionne Julian à son retour.
- Un mec incroyable. Je rêvais de le rencontrer, c'est une légende !
- Ça devait être super !
- Je posterais une photo sur les réseaux, c'est inoubliable.
- Mais dis-moi, il n'avait pas eu quelques problèmes avec l'organisation ?
- C'est vrai. Mais personnellement je ne regarde pas ça. Je ne veux pas regarder ça. Personne n'est parfait. Et il reste une légende à mes yeux, si on enlève cette période.
- Pas faux... Sinon, on fait toujours ce qu'on avait prévu cet après-midi ?
- Bien sûr. D'ailleurs certains gars ont aussi prévu de nous accompagner. Ça ne te dérange pas ?
- Pas du tout, avec plaisir !
- Tu descends manger ?
- Vas-y avant, j'arrive.
- Ça marche. »
Julian s'en va en me laissant un dernier bisou sur le front.
Alors que je m'habille pour descendre manger je pense à toute cette histoire. J'ai encore des doutes concernant la suite de notre relation. C'est vrai ; qui peut être cent pour cent serein auprès d'un homme qui devient de plus en plus connu aux yeux du monde ? Je cache auprès de Julian tout ce que je pense de ça, je ne veux pas qu'il devienne celui qui me protège jours et nuits. Je voulais juste devenir sa copine ; sa femme ; et pour cela il fallait que je sois indépendante de lui. Car je le sais, il ne sera pas toujours à mes côtés. Et si je continue dans cette voie de dépendance affective nous roulerions tous les deux vers le précipice.

Je rejoins l'équipe autour du repas. Julian me sourit alors que je m'assieds à sa table ; aux côtés d'Enric, Kasper et Dries :
« - Où sont les autres ? J'interviens dans la discussion.
    - Ils sont avec les kinés, répond Kasper.
    - Perso je préfère les voir en fin d'aprèm, dit Dries.
    - Ouais, exactement pareil, surenchère Enric.
    - Et toi Julian ? Je lui demande.
    - ... Hein ?... Excuse-moi, j'étais dans mes pensées !
On se met tous à rire.
    - Tu pensais à quoi ? Le questionne Kasper.
Julian regarde Kasper, me fixe, puis détourne le regard.
    - Rien ! Il exclame.
    - Ouais ouais, c'est ça ahah ! Déclare Enric.
    - Quoi ? Dit Julian en regardant Enric. »
Puis il lui sourit :
« - Arrêtez les gars ! Il ricane. ... Bon, vous venez toujours avec nous ?
    - Je pense qu'il faudrait qu'on vous laisse seuls... Enfin à deux... Lance Dries.
Je les regarde étonnée.
    - Pourquoi ? Je prends la parole.
Julian a l'air gêné.
    - Je crois que Julian veut te parler, reprend Dries.
Julian se lève de la table.
    - Bon, assez discuté ! Je vais me changer.
Il laisse un blanc et se faufile dans sa chambre.
    - ... Il se passe quoi ? Je questionne.
    - Tu devrais le rejoindre, et vite ! Formule Enric. »
Kasper et Dries acquiescent.
Je me lève de la table à mon tour, après quelques secondes de réflexion, puis je décide de suivre Julian :
« - Bonne chance ! Ils m'exclament. »

Je suis en plein de stress. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Et comme je suis de nature anxieuse je pouvais penser à tout. Je toque à la porte de la chambre ; Julian ouvre alors qu'il se change ; il est torse-nu. Il me laisse entrer :
« - Te voilà, me dit Julian.
    - Dis-moi ce qu'il se passe.
    - Les gars sont joueurs ! C'est tout, rien de grave.
    - Alors pourquoi ils veulent nous laisser seuls ?
    - Assieds-toi là.
Il me montre le pied du lit.
    - ... Tu es très belle aujourd'hui, il me sourit.
Je rougis.
    - Merci... Mais alors, il se passe quoi ?
    - Arrête d'être impatiente comme ça !
Je ricane.
Il se pose à mes côtés quand il a fini de se changer. Il sort d'un coup son smartphone, puis me le tend :
    - Lis ça. »
Je n'en crois pas mes yeux au fil de la lecture :

*SMS 11h54 - 06******** : " Bonjour Julian. Ce message va te paraître assez étrange mais ne t'en fais pas ; je suis le petit frère de Clara; Enzo Belain. Peut-être que tu as déjà entendu parler de moi ou peut-être pas, mais j'ai voulu te passer ce mot après avoir parlé à Patrick ; il m'a informé de ce qui se passait entre vous. Et j'en suis très heureux, ne t'inquiète pas pour ça ! Seulement je veux que tu prennes soin d'elle. Je te connais de par la télévision et je tiens à te dire qu'en grand fan de cyclisme je t'admire. Mais quand on parle de ma sur je mets tout de côté. Je compte vraiment sur toi pour la rendre heureuse sur le long terme. Honnêtement je ne m'attendais pas à ce qu'elle rencontre l'amour ici, mais avec toi je suis plutôt rassuré. J'espère que tu ne me décevras pas. Bon Tour ! Et pour une petite bière en famille, c'est quand tu veux 😉 "*.

Je relève la tête et regarde le principal intéressé :
« - Ton petit frère est d'une grande attention ! M'exclama Julian.
- Avec lui je suis sûre que tu ne me feras aucun mal !
On rigole.
- Plus sérieusement ce message m'a surpris.
- Tu ne t'y attendais pas ?
- Pas vraiment...
- Moi non plus ! Je le coupe.
On pouffe de rire.
- Tu ne lui en avais pas parlé ?
- Non, je préférais que ça reste implanté dans mon jardin secret. Mais maintenant ; je n'ai plus le choix.
- Ahah, je vais lui répondre.
Julian reprend son smartphone en mains.
- Je peux voir ?
Je m'approche de son épaule.
- Pas question ! Il se retourne de l'autre côté.
- Allé ! Je me jette sur lui.
- Arrête ahah ! C'est une conversation privée !
Je le laisse écrire mais je restais aplatie contre lui. Il m'enroule de son bras alors que l'autre écrit le message.
- ... C'est confortable ?
Il me fixe puis rigole.
- T'es chiante quand tu veux ! »
Je faufile ma main sous son teeshirt :
« - Clara... Si tu fais ça... »
Je commence à le chatouiller :
« - Arrêtes ça tout de suite... »
Il termine son message puis balance son smartphone au fond du lit ; il me prend ; me retourne jusqu'à se trouver posé sur mon bassin ; tous les deux plaqués sur le lit. Je ne peux plus bouger. Son bras se tend en direction de mon ventre et sa main passe sous mon teeshirt :
« - Julian Alaphilippe, je t'en interdis ! J'exclame.
- Sinon quoi ?
- Sinon... »
Il ne me laisse pas le temps de finir ma phrase et me chatouille à son tour.
Quand soudain quelqu'un toque à la porte. Ouf ; libérée !
Julian s'enlève de mon bassin en soupirant et rigolant, puis m'ajoute :
« - Je n'en ai pas finis avec toi ! »
Je ricane.

Il ouvre la porte ; c'était le room de chambre qui venait nettoyer la poussière.
On s'oblige à sortir de la pièce. Après avoir refermé la porte ; Julian me prit par la taille et m'adresse un bisou dans le cou. Je le lui rends en l'agrippant. On part en direction de la piscine. Les gars de toute à l'heure sont déjà là, et même d'autres les avaient rejoints. Il n'y a que nous ; personne d'autre ; juste quelques coureurs du Tour de France et moi-même.

Nous passons une très bonne après-midi. Les gars s'amusent et rient alors que je bronze sur le transat.
Julian vient me tenir compagnie et s'allonge à côté :
« - Tous tes tatouages ont une signification ?...
Je lui pose la question qui me trotte dans la tête depuis quelques jours.
- Oui... »
Il s'ouvre à moi et me déclare toutes leurs significations. Je suis très touchée par son geste; sachant toute la fatigue récoltée à cause de cette question.

Nous avons dîné quelques temps après puis avons regagné la chambre.
Juste après avoir déposé le premier pas dans la chambre, Julian referme la porte derrière moi puis reprend :
« - Je n'ai toujours pas finis ce que j'avais commencé...
Je comprends tout de suite où il veut en venir. Je me précipite au fond de la pièce ; tentant d'échapper à son désir.
- Julian... Je prononce.
Il accourt vers moi ; me soulève et me pose sur le lit. Il est agenouillé sur moi.
Il me caresse la joue de l'un de ses doigts.
- Oui ? »
Je soupire ; condamnée à mon sort.

Il m'embrasse puis finit de me chatouiller. Je me débats autant que je pouvais, mais il m'était impossible de m'échapper. Julian a trop de forces pour mes petits bras.
Je n'en peux plus. Il retire sa main et me couvre de milles bisous :
« - Je ne recommencerais plus jamais ! Je lui exclame en rigolant.
Il se marre.
- J'espère bien ahah ! »
Je souris puis le prends dans mes bras. On s'endort enlacés l'un contre l'autre...

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