Chapitre 2

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5 Juillet 2019.

  Voilà 5h30 que nous avons décollé. Après de multiples siestes, le commandant de bord prend la parole et nous réveille :
« - Mesdames, messieurs, ici votre commandant de bord. L'atterrissage est prévu dans quelques minutes. Nous vous prions d'attacher vos ceintures et de relever le dossier de votre siège. [...] »
Super, on arrive enfin ! Ce vol a été très long, et il est maintenant temps de reprendre ses esprits. J'attache ma ceinture, relève le dossier de mon siège, et nous voilà enfin à l'atterrissage. Plus de peur que de mal !
Arrivée à l'aéroport, je récupère mes bagages et me pose à l'entrée. Il est maintenant temps de prévenir Patrick de mon arrivée. Heureusement mon chauffeur a quelques minutes de retard, je vais pouvoir prendre un léger remontant afin d'être en forme !

15 minutes après, je reçois un SMS. C'est mon chauffeur, me disant qu'il m'attend devant l'entrée de l'aéroport. Je fonce donc en sa direction et n'oublie pas tout mon attirail. C'est maintenant que les choses sérieuses commencent, j'ai hâte !
Arrivée dans la voiture, une très jolie Mercedes, je me pose un tas de questions. Le stress commence vraiment à monter. Pendant que les paysages défilent sous mes yeux, dans une ambiance plutôt plaisante, je me pose un tas de questions : "Vont-ils m'accepter ?" "Vais-je faire l'unanimité ?" "Est-ce que ce sera aussi enrichissant que je le pense ?"... En tout cas, je suis pressée de revoir Patrick car sa présence me manquait.

Il est maintenant 16h20, on approche de l'hôtel où sont logés les membres de la Deceuninck-Quickstep. Patrick m'a très souvent parlé en bien de cette équipe. Malheureusement, je n'avais pas encore eu la chance de la découvrir. Mon coeur commence à battre de plus en plus fort.
Dans l'avion, j'ai eu le temps de me renseigner sur les coureurs de cette année. Il était inscrit Dries Devenyns, Yves Lampaert, Enric Mas, Kasper Asgreen, Julian Alaphilippe, Michael Morkov, Maximiliano Richeze, enfin Elia Viviani. Certains de ces coureurs me parlent vaguement, tandis que d'autres beaucoup plus. Patrick m'a beaucoup parlé d'Enric, Elia, Kasper et Julian. De ce que j'ai pu entendre, ce sont de très bons coureurs. J'espère que ce Tour de France les révèlera davantage.

Je regarde ma montre, un cadeau de mon frère datant de quelques années auquel je tiens beaucoup, d'ailleurs je pense beaucoup à lui. Me séparer de mon frère n'est pas vraiment habituel... L'heure indique maintenant 16h30.
En relevant ma tête j'aperçois de loin l'hôtel ; Bruxelles est une belle ville. J'ai déjà eu l'occasion de la visiter il y a de ça 2 ans pour rendre visite à un ami qui était parti faire ses études ici. Je ne m'étonne plus de l'allure admirable de certaines résidences. Mais en voyant celle de l'hôtel, j'ai comme des étoiles dans les yeux ! Il est absolument magnifique, je devrais passer un agréable séjour.

Pendant que le chauffeur se gare, j'appelle Patrick pour qu'il vienne m'aider à porter mes bagages :
« - Tu es arrivée ? Demande Patrick.
    - Oui, enfin ! On est garés devant l'hôtel, tu peux venir me donner un petit coup de main ?
    - Bien !... Eh... il se pourrait que je ne sois pas encore revenue de mon rendez-vous... mais ne t'inquiète pas... je vais t'envoyer quelqu'un. Je te rappelle de suite !
    - Ton "rendez-vous" ?
    - Oui, nous avons de nouvelles recrues au sein de l'équipe ; quelques kinésithérapeutes et restaurateurs... J'en ai encore pour environ une heure...
    - Ah ! Il n'y a pas de problème... J'attends ton appel... »
Mon cœur bat la chamade. Qui va m'accueillir si ce n'est pas un proche ? J'ai toujours été timide pour les présentations, j'espère que le courant va bien passer...

À l'entrée de l'hôtel où loge toute l'équipe Deceuninck-Quickstep, le téléphone se met à sonner. Mais personne n'est à l'accueil, car tout le personnel est en pause !
L'un des coureurs passant par-là décide de décrocher pour rendre service et se fait passer par le personnel :
« - Ici Hôtel [...] à l'appareil. Je vous écoute.
    - Bonjour, c'est Patrick Lefevere, j'ai besoin d'une aide d'urgence... »
Patrick explique l'aide dont il a besoin au téléphone. Le coureur l'écoute attentivement en poussant le jeu au bout. Il va aller lui-même s'occuper de l'arrivée de la nièce de Patrick Lefevere. En même temps, si le personnel n'est pas là, autant l'accueillir soi-même. Il se demande quand même pourquoi le personnel n'est pas présent en soupirant, ce n'est pas son travail.

Patrick met un peu de temps à rappeler... Je me demande ce qu'il raconte à l'accueil, j'espère qu'il a réussi à avoir le personnel...
Tout à coup, mon téléphone sonne, c'est Patrick :
« - Allô ?
    - Excuse-moi du temps d'attente, j'ai trouvé quelqu'un pour t'accueillir. J'espère que le personnel sera sympa autant avec moi qu'avec toi. Rappelle-moi si tu as besoin d'aide ! À toute, je dois retourner à mon rendez-vous, affirme Patrick.
    - Ouf, merci ! Je te rappellerai au cas où. À toute à l'heure, bisous.
    - Bisous. »

Je raccroche le téléphone et sors de la voiture.
Je scrute l'entrée de l'hôtel et vois tout à coup la porte s'ouvrir. L'un des coureurs sort, habillé en jogging avec un teeshirt bleu foncé, des baskets et sur la tête une casquette noire. Je me demande s'il est là pour m'accueillir, il a l'air déboussolé, je ne pensais pas du tout voir l'un des coureurs m'accueillir. Vu les expressions de son visage, il a l'air de chercher quelqu'un.
Tout à coup, son regard se pose sur moi. Son visage se desserre et il s'approche. Plus il avance et plus il me dit quelqu'un... Ce visage m'est vraiment familier.
Il me sourit et hausse le bras droit comme pour me dire bonjour. Je lui souris en retour, puis regarde derrière-moi s'il ne salue pas quelqu'un d'autre. Ne voyant personne derrière je réalise que c'est lui qui va m'accueillir. Je prends alors en main mes bagages.
Le coureur m'a vu hésiter et ça l'a fait rire. Je commence à rougir et ris à mon tour :
« - Vous êtes la nièce de Patrick Lefevere ? Me demande le coureur arrivé à ma hauteur.
    - Oui, c'est moi. Je ne pensais pas être accueillie par l'un des coureurs, vous m'avez surprise, je lui dis en plaisantant.
    - Ce n'est rien. Moi non plus, je ne pensais pas aller accueillir les invités de Patrick Lefevere ahah. »
Nous rions, finalement le courant passe plutôt bien. J'espère qu'il le restera...

Il prend les bagages afin de m'aider, je le remercie puis le suis en direction de l'hôtel. En marchant, je m'autorise à lui poser une question :
« - Excusez-moi ? Je sais que je devrais plutôt vous connaître, mais je peux vous demander votre nom ?
    - Il n'y a pas de problème, et on peut se tutoyer si tu le veux. Moi c'est Julian Alaphillipe, et personne n'était à l'accueil alors je suis venu porter secours.
    - Je savais que votre visage m'était familier ! Patrick m'a pas mal parlé de vous. Enfin... de toi.
    - Ahah, en bien j'espère ? Il me répliqua.
    - Oui bien sûr ! »

Je le suis jusqu'à l'hôtel.
Pour l'instant ça se passe bien, Julian a l'air agréable et très simple :
« - Tu as ton numéro de chambre ? Me questionne Julian.
    - C'est vrai ! Je ne l'ai pas encore, Patrick devait m'accueillir mais comme il n'est pas là... Je ne sais pas encore où prendre mes marques...
    - Ce n'est pas grave. Viens avec moi, on va poser tes bagages dans l'entrée et je vais te faire découvrir l'hôtel pendant ce temps.
    - Tu es sûr ?... Tu n'as rien d'autre de plus important ? Je ne veux pas te déranger...
    - À vrai dire... Je pourrais te laisser ici pour faire autre chose mais comme c'est repos aujourd'hui j'ai le temps, et tu ne me déranges pas. Tous mes camarades sont entrain de dormir alors je ne faisais rien de plus.
    - Merci beaucoup alors, je te revaudrais ça...
    - Ne t'inquiète pas. Au fait, je ne t'ai pas demandé ton prénom ?
    - Je m'appelle Clara ; Clara Belain.
    - Enchanté Clara, on va déposer les bagages à l'entrée et tu pourras me suivre. »

Julian ouvre la porte d'entrée de l'hôtel et me fait signe d'entrer. Je suis subjuguée par la beauté du lieu ; cet hôtel est très luxueux et présente beaucoup d'avantages ; je suis bouche-bée.
Nous déposons enfin les bagages :
« - Beau lieu ? Me dit Julian en remarquant l'expression de mon visage.
    - Effectivement ! Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre d'endroits, je vis modestement malgré la richesse de mon oncle. Ma famille m'a inculqué ces valeurs depuis toujours.
    - Pour dire vrai c'est pareil pour moi, en dehors du vélo je vis modestement et préfère la simplicité. Mais ce lieu reste aussi très charmant... »
Julian me sourit, puis m'emmène voir les pièces de l'établissement...

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