La tristesse de Marco

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Quelque chose d'étrange se passe avec Marco en ce moment… Il a l'air triste en permanence, alors qu'habituellement il sourit presque tout le temps…

Lui qui est si heureux à l'entente de bonne nouvelle, il n'a pas du tout réagi quand Hansi a dit…

Hansi: Lili et moi on se remet ensembles !!

Dit elle en tirant le bras de Livai.

Conny: C'est vrai ?!

Livai: Ouais.

Conny: Super !

Hansi: Et cette fois c'est pour la vie.

Elle attrapa son visage et l'embrassa. Quand il se détacha, je le vis me jeter un regard en souriant légèrement.

Mais moi, j'étais plutôt surpris pour Marco. En effet il avait sourit légèrement -sûrement en ce forçant d'ailleurs- puis était retourné à son air déprimé.

Lundi en arrivant en cours, il faudra que je lui demande ce qui se passe.

Enfin c'est ce que j'avais imaginer.
Jusqu'à croiser Marco dans le parc près de chez moi. Il griffonait rapidement sur un carnet, assis sur un banc.
Je m'approcha doucement.

Bertolt: Marco ?

Il releva brusquement la tête.
Son visage se figea.

Marco: B-Bertolt?! Ne… Ne dis surtout pas ce que tu as vu s'il te plaît !!

Bertolt: Mais je n'ai rien vu de grave… Tu écrivais juste sur ce-…

Je m'interromps, regardant le carnet.
J'ai hériter d'une faculté de mon père qui permet de lire facilement à l'envers, donc je comprends rapidement pourquoi, ou plutôt pour qui, Marco est en train d'écrire.

Bertolt: Eh mais c'est… C'est les lettres qu'a reçu Jean… Les lettres d'amou-…

Marco: Ne parles pas si fort !!

Un ange passa.
Puis, mon ami soupira.

Marco: Pff… Jean aime les filles…

Murmura t'il.

Bertolt: Pardon ?

Marco: Jean aime les filles. Il a cru que c'était Sarah, tu sais en seconde B, qui lui avait envoyer ces lettres. Mais en fait…

Il regarda vaguement son carnet avec une tristesse palpable.

Bertolt: Tu… Tu as penser à lui dire ?

Marco: Hmm… Dans ma famille… L'homosexualité est très mal vu…

La famille de Marco est très fermée. Il n'a pas de frère ou soeur, et même s'il fait semblant devant les autres, on peut facilement comprendre que la relation avec ses parents est détestable.

Bertolt: Tu viens d'une famille assez strict n'est ce pas ?

Il hocha la tête.

Marco: Ça va beaucoup plus loin que l'homophobie… Je déteste ma famille… Racistes, xénophobes également, et très discriminatoire…

Je reste un peu perplexe sur l'un de ses mots.

Bertolt: Xeno…-Phobe ?

Marco: C'est la "peur" des originaires d'autres pays, la peur des étrangers quoi… Mes parents ont pas une nuance de compassion… Ils sont politiciens, forcément, leurs métiers rapportent… Ils se mettent pas à la place de ceux qui n'ont aucun travail, à cause de toutes les fermetures dans la ville…

L'Autre ~Reibert~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant