L'Autre

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Cher Reiner,

Ce sont les mots que j'écris sur une page de mon carnet.
L'inspiration vient difficilement, mais je parvint à terminer cette lettre.
Je la rentre dans une enveloppe, et fourre celle ci dans ma poche.

Je pars sur le chemin du lycée, la tête pleine de stresse.
Oui, j'ai choisi ce jour là pour avouer mes sentiments à Reiner…
Ne me demandez pas pourquoi… Mais je trouvais ça poétique, un premier jour de printemps.
Vu que nous sommes les deux seuls qui ont pris espagnol au lieu d'allemand, nous finissons commençons plus tôt que les germanistes, mais finissons également plus tôt que eux.

C'est ce soir que je compte tout lui avouer.

La journée passa difficilement.

Entre la dispute qui a éclatée entre Hansi et Julie alors que cette dernière insistait pour se mettre avec Livai en travaux de groupe pour leurs cours dans l'après midi, la caméra de Conny et Sasha casser par le poing de Jean alors qu'ils l'espionnaient, pendant qu'il bécotait Marco discrètement ou encore le cours de physique chimie qui a été animé par Eren qui disait avoir vu Superman par la fenêtre à Mme Piro Navarro, la prof, afin d'échapper à la punition qui lui était destinée, la journée était bien remplie.

Mais le moment que j'attendais avec appréhension et excitation tant était là. Nous sortons tous les deux du collège, marchant tranquillement.

Bertolt: Reiner ! Je voulais te-…

???: REINER! OUH, OUH !

Une jeune fille arriva en courant.

???: Je voulais te parler en privé, est ce qu'on peut?!

Et il s'éloigne…
De moi.
Cette fille m'énerve… Elle est d'un démonstratif… Un peu comme Hansi, mais pas dans le même sens… Hansi le fait naturellement, sans se soucier de l'apparence qu'elle dégage, c'est ça qui la rend si appréciable avec les gens. Cette fille essaye d'être mignonne par son excitation faussement enfantine, c'est plus énervant qu'autre chose.
Je crois qu'elle s'appelle Louise.

Je décide de me rapprocher un petit peu du coin où ils sont aller, plutôt que de les attendre bêtement là-bas… Je suis curieux de savoir ce qu'elle avait de si privé à lui dire…

Louise: Bah je voulais te dire… Je t'aime ! Voilà !

Reiner hausse les sourcils.

Reiner: Désolé, j'aime quelqu'un d'autre.

Mon coeur se brise et je me mords la lèvre pour essayer d'avoir plus mal à la lèvre qu'en entendant les paroles de Reiner.
Sans succès.

Un blanc s'installe.

Louise: Dis moi… C'est qui pour toi, ce… Bertolt ?

Reiner: Bertolt ? C'est… Un très bon ami !

Elle prend un sourire malicieux qui a le don de m'agacer encore plus.

Louise: Tu es sûr que ce n'est pas plus?

Reiner: Absolument. Bertolt et moi sommes amis, n'espère pas me soutirer plus d'informations, parce qu'il n'y a rien de plus à savoir. Il n'y a rien.

Les larmes me montent, et je cours, essayant de les sécher avec mon bras. Je veux juste rentrer chez moi… Je ne veux pas le voir, ce qu'il vient de dire m'a fait trop mal pour le moment.

Comment la personne que j'aimais peut-elle autant me faire souffrir, alors que c'était évident?
Comment ai je put autant me voiler la face en espérant qu'il puisse aimer quelqu'un comme moi ?

Finalement, j'avais bien raison.
Je n'étais que l'Autre, celui dont on connaît l'existence, mais sans plus.
On se fout de lui ou de ses sentiments..

Est ce que…
Je suis condamné à jouer l'autre, jusqu'au restant de mes jours…?

Je rentre chez moi en claquant la porte.
Je dois la brûler, afin de ne pas être tenté.

Mais lorsque je palpe ma poche de manteau…
Vide.

Bertolt: Oh merde !!

L'Autre ~Reibert~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant