Guide de Survie pour la Rentrée

CCC 3

Même si ce n'est pas spécialement un conseil, je vais pas inventer un titre abracadabrantesque. Donc, aujourd'hui on va parler harcelement. Je sais qu'on vous baratine ça tout les jours, que vous travaillez dessus etc, etc... Mais c'est important.

À deux semaines de la rentrée, ma meilleure amie se fait déjà embêter pour AUCUNE raison valable. En fait, à la rentrée, un fille, alors qu'elle était assise, lui a demandé de partir parce que c'était " sa place". Je tiens à préciser que cette fille nous avait déjà causé des ennuies auparavant. Donc ma BFF (qu'on va appelé A parce que flemme d'écrire meilleure amie à chaque fois) lui dit non, parce qu'elle est déjà assise. Le cours suivant, alors qu'elle allait s'installer, l'autre fille (qu'on appellera G) la bouscule pour lui prendre sa place. Déjà, là ça part mal. Puis, elle commence à l'emmerder. Tout le temps, elle ramène sa fraise alors qu'on ne lui a rien demandé, critique, etc, etc. Ceci est du harcèlement. Alors, A a eu le bon réflexe : en parler. Déjà à ses parents et à moi, et puisque ça a continuer, à sa prof principale. Dites le si quelqu'un vous embête. C'est important. Sa prof principale en a Parler à G qui ne s'est pas réellement calmée. En fait, une amie de G s'y met aussi.
Puis, G, en cours d'histoire, replace correctement la veste de A qui allait tomber de son dossier. Et elle demande à A si elle pourrait l'aider en histoire géo. Vous allez me dire " elle veut se racheter, c'est cool!". Mais vous ne connaissez pas G. Elle ne peut pas être gentille avec quelqu'un qu'elle traite comme inférieure. Donc à la fin de l'heure, elle va voir A pour lui dire qu'elle avait un trait noir sur sa veste. Effectivement, il y a un gros trait noir au marqueur sur la veste en jean toute neuve de A. Et le cours d'avant, elle n'y était pas. Et qui était derrière elle en histoire et qui a touche sa veste pour la remettre en place ? G.

Vous ne savez pas pourquoi je vous raconte ça ? Moi je vais vous dire pourquoi : parce que ça peut devenir grave. Quand on se fait harceler, c'est des surnoms, des moqueries, et on répète à nos amis "t'inquiète pas, ça m'atteint pas ".
Et puis, les choses se complique. Le/a/s harceleur/s vous bousculent, vous poussent, vous frappent ou vous écrivent sur les vêtements. Et là, ça devient très grave. Parce qu'à partir du moment ou vous commencez à les craindre, c'est difficile d'en parler. Donc écoute moi bien, lecteur/ice. Il faut en parler. Ne te laisse pas faire. La plupart du temps, les harceleurs s'en prennent aux plus faible parce que c'est tellement plus simple et puisqu'ils n'ont tellement aucun courage, ils sont lâches.
Va voir quelqu'un. En parler à ses parents, ça peut être dur car on a honte d'être la cible de tout le monde. Mais tes parents, ils sont fiers de toi. Et ils seront fiers d'avoir casser la gueule à ces morveux.
Donc dit le. Au moins à la CPE, au moins à ta prof principale. Au moins à une cousine ou un cousin. Quelqu'un, putain. Ne te tais pas. Ils ne pourront plus rien contre toi quand ils seront devant la juge et qu'il devront expliquer qu'ils t'ont tabasser pour " jouer". Et à ce moment là, tu seras la reine, tu seras le roi. Parce que tu seras au dessus d'eux. Délecte toi du visage qu'ils feront quand ils se rendront compte à quel point tu leur es supérieur/e.

Et toi, si tu vois quelqu'un se faire harceler, dit le aussi. Se taire, c'est prendre parti. Mais prendre parti des harceleurs. C'est ce que j'appelle les "harceleurs silencieux". Ils ne font rien. Ils regardent. En étant spectateur, tu fais le mal. Te taire, c'est te mettre du côté de ces connards. Te taire, c'est faire comme si la personne à terre était debout, et qu'elle riait. Mais on sait qu'elle pleure.
Tu ne t'en rends pas forcément compte, de ça. On le voit, on se dit que quelqu'un va intervenir. Mais tu vois, c'est pas aussi simple que ça. Et à mon avis, tu ne voudrais pas être responsable d'un suicide. Tu n'as pas envie d'avoir sur la conscience la phrase " si j'avais su ".

Et toi, si tu es un harceleur, je n'ai qu'une chose à te dire : crève en enfer.