L'âme d'un démon

/44/

PDV Céleste

Après notre douche crapuleuse, Ace nous a fait le petit-déjeuner, puis on c'est préparé avant de partir vers 10h30.
Là on déambule des les rues bondées de la ville main dans la main. On se perd dans les marchés et dans les magasins immenses. Tout est vraiment splendide même si c'est blindé de monde de partout.
Vers midi, on s'arrête dans un restaurant pour manger un morceau puis on repart pour notre visite.
Je fini par prendre les devant et à vouloir marcher trop vite je perd Ace derrière moi. Je continue dans ma lancée pendant quelques minutes, puis je décide de m'arrêter pour l'attendre. Je patiente un certain temps jusqu'à être lassé. Je commence donc à retourner sur mes pas en regardant partout autour de moi. Je dois mettre au moins 10 minutes pour le retrouver assis sur un banc en plein soleil. Il est au téléphone et il semble à la fois énervé et bouleversé. C'est clairs il y a un problème et j'ai vraiment pas envie de savoir ce que c'est.
Je m'approche de lui en traînant des pieds et en soupirant. Je m'assois à côté et regarde au loin attendant qu'il raccroche pour me balancer ce qui va mettre fin à notre lune de miel. Les minutes passent, je ne veux même pas écouter ce qu'il dit, j'ai juste envie de reprendre ma route et continuer à arpenter les rues comme ce matin.
Après un moment, il fini par raccrocher, du moins il le fait en éclatant son portable contre le sol. Je sursaute un coup en jetant un œil aux autres qui nous regardent de travers. Je n'ose même pas lui demander ce qu'il se passe de peur que ça l'énerve davantage. Il se lève sans rien dire et part en direction de la voiture. Je ramasse les morceaux de son portable avant de le suivre à pas de géant. Il marche si vite que je suis limite en train de courir derrière lui.

- Ace!

Il ne répond pas et continue dans sa lancée.

- Ace s'il te plaît !

Toujours rien. C'est comme si son silence me lançait un "ta gueule " monumental. Je décide donc d'arrêter et de le suivre sans rien dire.
Quand on arrive à la voiture, il monte sans attendre. Je fais de même et regrette instantanément sentant le cuir brûlant attaquer mon corps trempé de sueur. Je suis épuisée. Ace met sa ceinture et allume le moteur avant de partir en faisant crisser les pneus. Une fois sortie du parking, il appuie de plus en plus sur l'accélérateur, passant de 50 à 100 en moins d'une seconde. Les chiffres continuent à monter et atteignent les 200 puis les 250. Le paysage défile si vite que l'on a rien le temps de voir. La peur et le stress montent en moi comme la vitesse qui ne cesse d'augmenter. Dieu merci il n'y a pas d'autres voitures, mais s'il continue il va nous foutre en l'air.

- Ace arrête toi. Lui dis-je la voix tremblante.

Encore une fois il ne m'écoute pas. Je sens mes larmes monter et me piquer les yeux si bien que je ne vois même plus la route.

- Je t'en pris Ace arrête toi ! Lui dis-je plus agressivement.

Il serre son volant si fort que ces mains deviennent blanche. Je commence à avoir si peur que ma respiration devient critique et mes larmes s'échappent. Je veux sortir de là, je veux que ça s'arrête.

- ACE STOP !

Il freine un grand coup nous faisant basculer à l'avant. Ma respiration se coupe nette et pourtant j'arrive à lâcher un cri de terreur. La voiture s'arrête et le moteur s'éteint. Je n'attends pas plus longtemps et m'empresse de sortir de ce qui aurait pus être notre cercueil en essayant de retrouver mes esprits. Je me laisse tomber au sol et prends une grande inspiration. Mon cœur bat si fort qu'il va exploser dans peu de temps, mais finalement c'est moi qui explose de colère lorsque Ace sort de la voiture à son tour.