CHAPITRE 3

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  Il ouvrit les yeux, la nuit était déjà présente, la douleur également. Il n'en pouvait plus de tout ça. La routine qui c'était installé le désolé. Il souffrait mais ne pouvait en parler a personne.

  La drogue dans les veines, une sensation de bonheur dans la tête, néanmoins bien moins présente que d'habitude. Pourquoi ? Il se posa la question un long moment. Une seule réponse oui semblait logique. Halter. Depuis qu'il y avait eu ce contact le plus grand n'arrivait plus à planer autant qu'avant. Il se rappelait en Ore cette chaleur au fond de son ventre. Les pétillements. Les étoiles dans les yeux. Il voulait le revoir. Maintenant.

  Titubant, Valentin parvint à atteindre un banc. La douleur toujours plus forte. Cette fois il ne l'avait pas loupé. Il prit son téléphone et envoya un message à son frère.

« J'ai un problème je vais rentrer tard rassure maman. »

  Une fois le message envoyé, il tenta de se relever mais impossible pour le moment la douleur le saisissant au plus profond de son être. Que devait il faire ? Aller chez les flics ? A coup sûr aucuns d'eux ne comprendrait la langue des signes. Ses yeux se fermaient, doucement mais sûrement, il avait mal, mais ne pouvait rien faire. Une larme coula, puis une deuxième et une troisième. Et le torrent d'eau salée faisait sa route sur les joues de cette personne brisée, encore un peu plus.

  Le léger vent frais frappa le visage du drogué, il soupira. Par ou commencer ? Il avança doucement dans le noir de la ville en essayant de retrouver le provocateur de ses pétillements. Il ralluma son joint qu'il n'avait pas fini, son esprit ne fonctionnait pas très bien. Néanmoins il faisait son possible pour y arriver.

  Il se releva doucement, il avait un peu moins mal rendant ses déplacements plus simple. Il avança doucement, vraiment doucement. Les gens présents dans la rue le regardaient légèrement de travers. Il en avait marre que les gens le regardent comme ça, une larme coula sur sa joue. Il en avait marre de sa différence, qui faisait pourtant de lui un être unique, unique mais défaillant comme disait ses professeurs, il l'avait lu plusieurs fois sur les lèvres de ses camarades et professeurs. Une autre larme coula sur sa joue. Plus douloureuse cette fois.

  Il le voyait devant un peu plus loin, il titubait. Mais qu'est-ce qu'il se passait. Valentin avança donc plus vite, il entendit un reniflement quand il arriva à la hauteur de son ami. Il pleurait. Son cœur se brisa. Il attrapa son bras. Son cœur se brisa un peu plus. Une énorme marque orné la joue droite de Halter. Valentin se dit qu'il ne connaissait même pas le prénom de celui qui le rendait aussi bien. Il vit dans le regard de l'autre que rien n'allait et ce dernier fond en larme quand il reconnaît le drogué. Le plus grand le prends alors dans ses bras afin de le rassurer. Et encore cette chaleur, il resserra son étreinte afin d'être sûr que c'était bien cette personne qui lui procurer autant de chaleur. Verdict ? Oui, c'était lui. Pourtant Valentin n'avait jamais été attiré par un homme. Enfaite il n'avait jamais été réellement attiré par quelqu'un. Certes il avait couché à droite et à gauche mais jamais avec un réel envie.

  Valentin, que dire, il était brisé, vraiment. Mais il se sentait presque bien, là dans les bras du bouclé. Il se sentait moins différent. Mais la douce et ardente chaleur dans son cœur, lui refit peur. Il poussa l'autre. Il le regarda et vit dans son regard quelque chose se brisa. Alors comme pour lui montrait que ce n'était pas lui mais plutôt les sensations qu'il lui procurer, il prit la main de son camarade et il la mit sur son cœur.

  Il ne comprenait pas, néanmoins quand il sentit le plus petit le prendre dans ses bras et qu'il sentit le cœur de se dernier battre a tout rompre, il compris. Son ami avait simplement le même problème que lui. Valentin sentit son portable vibrer dans sa poche.

« Rendez vous au même hotel que la dernière fois, la même somme te convient ? »

  Il soupira, même si la nuit les visages de ses clientes sont tous semblable certaines sont plus ou moins marquantes que d'autres. Mais celle-là, elle était particulière, moins âgée que les autres, plus respectable. Mais aussi beaucoup plus collante, plus avide de sex.

« Bien sur mais se sera plus cher que d'habitude, 350 euros »

  Valentin ne compris pas pourquoi le plus grand avait changé de comportement après avoir lu son message. Sa prise se relâcha alors. Il était déçu, l'espace d'un instant il avait cru que le plus grand avait compris. Mais apparemment il s'était trompé. Il se sentait de nouveau seul, abandonné. Il repoussa alors gentiment le plus grand et fit demi tour. Il rentra enfin chez lui. Il n'y avait que son frère, ses parents étant encore en déplacement. Il soupira. Son frère ne dit rien quant à son état. Valentin s'enferma dans sa chambre, il vérifia que son frère ne le surveillait pas pour récupérer son carnet.

  Il avait eu trois demande de rendez vous pour cette nuit, malgré le manque d'envie il avait répondu de façon positive à toutes les demandes. Il avait réservé la même chambre que d'habitude, il savait que ses démons ne le quitteraient plus maintenant qu'il savait que son petit voisin lui faisait de l'effet, il avait tout de même hésité mais au fond il voulait se convaincre que tout les chats sont gris et que Halter ne faisait pas exception. La porte de la chambre s'ouvrit, le début de sa destruction aussi.

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