CHAPITRE 6

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- Valentin sort de ta salle de bain on va être en retard.
- J'arrive Maxime.

  Il était beau, presque sur son trente et un, en même temps les occasions comme celle ci sont rare. On enterre pas tout les jours l'amour de sa vie. Il était vraiment beau, chemise blanche, costume marron, comme les yeux de Valentin.

- Il y a peu de temps je me suis rendu compte que la vie ne tenait qu'à un fil, la mort de Valentin m'a ouvert les yeux, il faut y faire attention elle est précieuse. Mais surtout il faut protéger ceux qui ne peuvent pas toujours se protéger. J'ai pris conscience de la fragilité d'une personne quand je l'ai vu dans ce lit d'hôpital, je ne pouvais pas toujours être là n'étant pas dans la même classe que Neoxi comme on aimait l'appel avec Guizzi. Nous le connaissions depuis le collège même si la communication n'a pas toujours été simple elle était présente. On t'aimait. Je dis on car Guizzi n'est pas là pour la cérémonie. Il a eu un problème de santé qui je l'espère ne sera pas trop grave. Valentin on t'aime, vraiment de tout notre cœur. Et pardonne l'autre andouille de ne pas être là, tu le connais. Nous connaissions tous une partie de Valentin. Je crois que son départ va tous nous faire grandir. Merci Val' pour tout mais surtout pour avoir été toi jusqu'au bout.

  Une petite perle roule sur la joue de Théo. La tristesse est présente. Il soupir et prend Théo dans ses bras. Valentin s'approche de la petite scène ou les gens pouvaient dire un dernier mot au petit ange parti trop vite.

- Je me présente, je m'appelle Valentin Palun, j'étais dans la même classe que Valentin. On s'est rencontré le jour de la rentré et déjà je savais qu'il était et allait être spécial pour moi. J'ai toujours voulu défendre les plus faibles, et c'est ce que j'ai fait avec Val'. Les gens de notre classe et même certains en dehors s'amusait à le faire tomber, le bousculer, l'insulter. Mais je pense que le besoin que j'avais de vouloir tout le temps le protéger était en plus du au fait que j'aimais et que j'aime toujours Valentin, même s'il n'est plus là. Une larme s'échappe ainsi qu'un soupir. Je n'ai pas eu le temps de lui dire ce que je ressens. Je regrette, mais je tenais à lui dire maintenant même s'il ne l'entendra jamais. Je t'aime Val' depuis la fois où on s'est vu quand tu as eu peur que je sois réveillé dans les escaliers. Je t'ai entendu soupiré tu devais avoir peur de tombé sur une de tes brutes. Les bleues sur tes joues auraient dû me mettre sur la piste la veille de ta tentative de suicide. Maintenant il est trop tard mais je voulais te le dire petit ange. Et je voulais te le dire quand j'ai voulu te rejoindre après que tu sois partie de chez moi mais je ne t'ai pas trouvé. J'ai pris la décision d'arrêter la drogue et tout le reste pour toi, pour ta mémoire. Je pourrais vous parler longtemps de la beauté que je vois en lui mais je vais le garder pour moi car nous avons tous de merveilleux souvenirs avec cette personne si précieuse.

  Il retourna s'asseoir au près de Jordan et Maxime. La tête baissée, il pleurait en silence ne voulant pas que toute l'assistance voit sa tristesse. Pourquoi avait il fallut que le le frisé soit trop long à la détente, il l'aurait certainement sauvé. Les personnes défilent devant le pupitre, anecdotes et histoire drôle se succèdent. Mais une personne n'écoute déjà plus depuis un moment. Valentin. Un grand mal-être était là au cœur de ses entrailles. Il ne supportait plus de voir le cercueil de son amour. Il sortit alors de cette pièce qui était de plus en plus rempli des souvenirs de différentes personnes. L'air frais de l'extérieur lui fit du bien, comme s'il était libéré d'un poids qu'il avait sur ses épaules. Il alla dans le parc où il avait prévu d'emmener Valentin pour lui avouer ses sentiments. Il recommença a pleuré. Il vit le pont. Comme le plus petit il y a quelques semaines, il se mit debout et se dirigea vers ce dernier. Il monta sur le rebord de cet édifice. Il regarda l'infiniment vide sous le pont. Il aimait cette immensité presque lugubre. Il réfléchis un instant le regard dans le vide, un pied au dessus, la tête déjà dedans, mais le buste bien à l'opposé pour ne pas perdre l'équilibre tout de suite. Il réfléchit encore un long moment, pesant le pour et le contre, le pourquoi du comment. Il leva la tête pour voir le ciel qui commençait à s'assombrir. Une étoile apparu. Il tourna sa tête vers le sol sous le pont. Il ferma les yeux. Il est parti.

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