Chapitre dix

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-Bordel, je vous ai dit de chercher après ! Il y a sûrement une taupe parmi nous, putain ! Faites en sorte qu'elle soit morte avant le coucher du soleil, je ne veux plus en entendre parler. On a perdu 40% de nos réserves, tu m'entends ?! 40 ! C'est énorme, bordel !

Je faisais semblant d'écouter ma musique dans la chambre mais j'écoutais tout ce que ChanYeol disait au téléphone dans le salon. Il n'avait plus besoin de me cacher qu'il trafiquait comme je le savais. Mais il continuait quand même à retenir quelques informations pour que je ne sache pas tout.

-Et fissa. Merci, bonne soirée.

Je remis mes écouteurs dans les oreilles et continuaient à feuilleter mon magasine. ChanYeol entra dans la chambre et s'assit à côté de moi, caressant doucement mes cheveux.

-Ca va, chéri ? T'es tout rouge.

-Ca va. Des problèmes avec le boulot.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Rien, je ne veux pas te mêler à tout ça, c'est pas sérieux.

-Tu me fais confiance ou pas ?

Il leva son regard vers moi, hésita un moment, puis soupira.

-On s'est fait avoir à plate couture. Certaines de nos réserves ont été pillées et ça m'énerve à un point que tu ne peux même pas imaginer ! Non seulement c'est long à fabriquer cette merde mais ça peut faire fuir les clients, comme si on était vulnérable. De grands PDG viennent se fournir chez nous, ce serait bien fâcheux que l'on perde cette clientèle.

-Oui, c'est vrai.

-Si je peux me rendre utile dans quoi que ce soit, dis-le moi. Je t'aiderai.

-Non non non, Dalion, c'est pas sérieux. Regarde-toi, tu ne ferais pas de mal à une mouche et je te vois mal toucher à drogue de près ou de loin.

S'il savait.

-ChanYeol, je t'assure que je peux me rendre utile. Si toi tu touches bien, si moi je m'y mets, ça ferait une rentrée en plus pour nous plus tard. Pense-y ! Tu imagines ? Le double que tu touches grâce à moi. Je me sentirais moins coupable de profiter de tes ressources financières, et je pourrais aussi t'aider. Acheter un nouveau téléphone par exemple.

Il se mit à rire puis me prit dans ses bras.

-Tu as raison, j'étudierai la question. Je demanderai au boss si ça l'intéresse d'avoir une petite fille innofensive dans ses rangs pour faire des travaux discrets. C'est vrai, quoi ! Personne ne te soupçonnerait.

Il me sourit puis finit par rire, je faisais une petite mine toute mignonne. Si seulement il savait. D'un côté, qu'il dise ça voulait bien dire qu'il ne me souçonnait nullement, et que ce n'était pas pour maintenant qu'il allait commencer à avoir des soupçons à mon égard. Je souris puis me replongeai dans la lecture de mon magasine.

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Quelques jours plus tard, ChanYeol m'apporta la réponse du "boss". Il m'expliqua en long et en large en quoi consistait la plupart des travaux du gang : vente de drogues, de contrefaçons, blablabla, je le savais déjà mais j'affichais une mine curieuse et à la fois surprise. Il fallait quand même conserver une petite innocence dans les yeux. Il me donna plusieurs reccomandations avant de passer aux choses sérieuses.

-J'ai un dépôt chez le tatoueur, au coin de ma rue où j'habite. Tu lui demanderas si tu peux te faire tatouer une rose sur l'omoplate.

-Mais je veux pas me faire tatouer !

-C'est un code, petite idiote !

-Un peu de respect, s'il te plaît, nous sommes collègues maintenant.

I'm not what you thinkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant