Partie 8

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J'étais tellement prise dans mon départ théâtral du lycée que je n'avais pas pensé à une petite formalité : Comment allais-je rentrer ?

Ce matin mon père m'avait déposée, comme je ne pouvais plus utiliser mon vélo. C'est parti pour plusieurs kilomètres à pied, puisque ironie du sort, je n'ai ni argent, ni carte de bus sur moi.

Génial ! 👍

Mon excitation liée à ma petite randonnée s'accentue, lorsque je sens des petites gouttelettes tomber sur moi.
Gouttelettes qui se transforment vite en tempête.

Ouais, parce que sinon c'est pas marrant ! Fichu karma !

Au bout de quelques minutes, je suis déjà totalement trempée.

Qui va louper le contrôle de physique demain ? C'est moi.

Au moins, ça peut être une bonne excuse.

Je marche depuis si longtemps que la nuit a déjà commencé à tomber, c'est alors je vois une lumière éclairer la route et le bruit d'un moteur retentit.

Une voiture s'arrête juste à côté de moi.
Il ne me manquait plus que ça !

La vitre de la voiture descend et sans regarder le conducteur, je dis :

- Qu'est-ce ce que vous voulez ?

Le conducteur a un soupir et dit calmement :

- Aller, monte.

Je continue de marcher, mais la voiture me suit.

- Jo, monte dans la voiture !

- Non, Mike ! Et ne me donne pas d'ordre.

Un éclair s'abat alors sur un arbre qui tombe à quelques mètres de moi, suivi par le bruit assourdissant du tonnerre.

Mike m'ouvre la portière-avant et je monte rapidement.

- Pourquoi tu marches sous la pluie toute seule la nuit ?

- C'est une de mes occupations préférées, en fait.

Il sourit, ce qui dévoile ses dents blanches. Je ne l'ai jamais vu sourire, du moins pas comme ça.

Pour me changer les idées, je fouille dans mon sac.

- Mince !

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demande Mike.

- J'ai oublié mes clefs.

- Tu peux toujours sonner et tes parents t'ouvriront.

- Nan, ils sont partis en week-end tous les deux.

- Tu vas dormir où ?

- Je pense que je vais appeler Rebecca.

- Ok...

Je saisis mon téléphone et compose le numéro de ma meilleure amie.

- Hello ! C'est bien le numéro de Rebecca, mais j'ai mieux à faire que de te répondre, alors laisse un message. Si je t'aime bien, je te rappèlerai peut-être. Aller, tschüss.

- Super ! dis-je sur un ton ironique. Elle répond pas.

Mike tourne alors son volant et la voiture fait demi tour.

- Tu fais quoi ?

- Je t'emmène chez moi.

- Tu plaisantes ?!

- J'ai l'air de plaisanter ?

Je ne réponds pas et regarde par la fenêtre. Après quelques instants, je finis par lui poser la question qui me brûle les lèvres.

- Est-ce que c'est un jeu pour toi ?

- De quoi tu parles ?

- Moi, tout ça, nous.

- Nous ? me dit-il en levant un sourcil, satisfait.

- Qu'est-ce que tu veux Mike ?

- Toi.

Sa réponse me coupe net.

- Et la fille de cette après-midi ?

Il gare la voiture devant l'entrée d'une grande Maison Blanche, j'en déduis que c'est l'endroit où il habite.

Il soupire lentement et tourne la tête dans ma direction.

- Elle ne m'intéresse pas.

- Alors pourquoi tu l'as embrassée ?

- Jalouse ?

- Répond.

- Pourquoi t'es montée avec Matt ?

- Jaloux ?

Je lui adresse un petit sourire en coin, qu'il me rend aussitôt.

- Aller viens, on rentre à l'intérieur.

La pluie s'est arrêtée, lorsque nous sortons de la voiture.
Mike ouvre la porte qui me dévoile l'intérieur de sa maison. De grands murs blancs, un plafond haut, un grand escalier en marbre.

- Vient, ma chambre est à l'étalage.

Je lui suis dans l'escalier, arrivés en haut, nous nous trouvons dans un long couloir.

- Tu peux prendre la chambre d'amis si tu veux, c'est la porte noire au fond, dit-il en la pointant du doigt. La salle de bain et juste ici et ma chambre en face, si tu as besoin de quoi que ce soit.

- Merci, dis-je. Gênée, je baisse la tête et regarde mes pieds.
Il prend mon menton dans sa main droite et oblige mon regard à croiser le sien.

Mes yeux se perdent dans les siens. Il ouvre la bouche, pour dire quelque chose, mais se ravise.

Mike lâche alors mon visage, comme s'il prenait alors conscience de son geste.

- Tu veux prendre une douche ? me demande-t-il.
Il entre dans sa chambre et me tend un de ses t-shirt et une serviette.

- Merci, lui dis-je, intimidée avant
d'ouvrir la porte de la salle de bains.

Another bad boy storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant