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Sentimientos escondidos


PDV REBECCA


Je me réveillai le lendemain matin, seule.
La place à côté de moi était totalement vide et froide.

Il avait dormi avec moi pourtant, je le savais.
Je m'étais réveillée en pleine nuit et je l'avais vu, à mes côtés.

Je l'avais regardé dormir pendant au moins dix minutes. J'avais l'air d'une psychopathe mais tant pis.

Il était tellement beau même si c'était un enfoiré de première.

Il avait des cheveux assez foncés et totalement bouclés avec des yeux noirs.
Une musculature parfaite et une jolie mâchoire carrée.

Le genre de gars sur qui on se retourne dans la rue.
Alors que je suis le genre de fille totalement invisible.
Je n'étais pas particulièrement belle.
Mignonne peut-être mais pas belle.

Je soupirai et me levai.

Il n'y avait personne dans la cuisine.
Personne dans la maison en fait.

J'avais fait le tour des pièces et je n'avais pas trouvé une âme qui vive.

Je me suis donc décidée à sortir.
Les gens étaient sûrement dehors.

Et j'avais vu juste.
Wahou, ils étaient matinale ici.

Tout le monde jouait, s'amusait, discutait de tout et rien dans un grand espace aménagé.

Pourtant, pas de Jarod en vue.
Où était-il encore passé?

Je m'avançai et vis Alec.
Il semblait en pleine discussion avec un homme un peu plus âgé alors je partis dans l'autre sens pour ne pas les déranger.

***

-Et là, j'ai été privé de télé pendant une semaine. Une semaine tu te rends compte!

J'éclatai de rire.
Julian m'expliquait comment ses parents l'avaient puni la première fois qu'il s'était battu.

Je l'avais rencontré pendant cet après-midi, et on était resté ensemble.
Il m'avait fait visiter pleins d'endroits, et après on a été faire du shopping.

C'était épuisant.
Croyez moi sur parole, si j'avais su qu'il était styliste, je n'aurai jamais, je dis bien jamais accepté.

Il avait toujours un truc à redire sur les habits que je choisissais.

-Trop grand.
-Trop large.
-Démodé, dis donc tu te crois encore en 2100?
-Ça te vieillit, enlève moi cette horreur!

Au final, j'avais pu acheter seulement un t-shirt et une jupe après des heures dans les magasins.
Son œil expert critiquait absolument tout.

Une fois la torture terminée, on avait acheté une glace et on rentrait.

Il était tard mais j'étais bien.

Sa présence me rassurait.
Il était plutôt grand et en cas de problème, il me protégerai, j'en suis sûre.

Sans faire de bruit, j'entrai dans la maison, accompagnée de Julian.

Je fis le moins de bruit possible, pour éviter de réveiller mon âme-sœur qui devait dormir à cette heure.

Mais il ne dormait pas.

Pas du tout.

Assis sur un fauteuil, il se retourna à l'instant où l'on passa la porte d'entrée.

Les premiers boutons de sa chemise étaient ouverts et il avait un verre de whisky à la main.

Son regard était plus noir que la nuit.

Il avait l'air fâché.

Furieux même.

Il se leva lentement, en accentuant mon malaise.

Au bout de deux minutes, il prit la parole,
-Laisse nous Julian.

Julian partit en courant, sans demander son reste.
Lâche.

Alors que j'allais monter, il attrapa mon bras.

-Qu'est-ce que tu faisais avec lui?
La rage sur son visage déformait ses traits.

Il était pire que furieux.

-Je fais encore ce que je veux de mes journées, jusqu'à preuve du contraire, je suis libre.

-Ne reste plus jamais avec un autre homme que moi, tu m'appartiens.
-T'es malade, j'appartiens à personne!

Sa rage tripla, et, sans que je n'y attende, il se transforma et planta ses crocs dans mon épaule.

Je ressenti une légère douleur, qui laissa vite place au bien-être.

Bordel que c'est bon.

Je gémis alors que ses crocs s'enfonçaient encore plus.

Au bout de quelques minutes, il les retira.

-Maintenant, tu es à moi.

Et il sortit de la maison, me laissant là, sans que je ne comprenne ce qu'il venait de se passer.











Sommeil Noir [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant