Chapitre 2

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Après avoir embrassé mes deux amours, je rentrai à l'intérieur du lycée. Pour être franche, ces couloirs, ces classes, ces casiers m'ont vraiment mais vraiment pas manqué. Avec Lexy et Brandon, on se dirigea vers le tableau d'affichage pour savoir dans quelle classe nous étions.

Heureusement pour moi, ils étaient tous les deux avec moi. C'est un miracle d'ailleurs : c'est la première fois qu'on se retrouvait ensemble.

Brandon alla ensuite retrouver ses potes après nous avoir fait un bisous sur la joue. Lexy et moi décidions alors de sortir dehors en attendant la sonnerie de 9:00. On longeait les casiers, jusqu'à tourner vers les portes d'entrée quand je rentrais dans quelqu'un. Je tombais alors sur les fesses, mes affaires étaient éparpillées sur le sol. Je me relevais avec l'aide de Lexy et me retournais vers celui qui m'avait percuté :

- Non mais tu peux pas regarder où tu vas ? Criai-je.
- Ahah et pourquoi le ferai-je ? Répondit-il.

Il osa enfin me faire face et je me perdis dans ses prunelles verts émeraudes. Il était châtain et avais les lèvres bien dessinées. Je baissais les yeux et m'arrêtais sur ses épaules carrée pour finir par ses abdos que l'on pouvait voir grâce à son t-shirt noir qui collait divinement bien à son torse.

- T'as finis de me matter ? Dit-il avec un sourire en coin.
- Désolée mais je ne parle pas aux thons qui ne savent même pas marcher droit.
- Répète un peu pour voir ? S'énerva-t-il.
- En plus d'être un thon t'es sourd et bah putain ! Ricanai-je.

Il s'approcha dangereusement de moi, ses iris étaient devenues plus sombres et ils serraient fermement ses poings. Ca se voyait qu'il se retenait de m'en foutre une. Cependant, je ne reculais pas. Je n'allais pas me soumettre à lui en disant que j'avais peur -alors que ce n'est pas le cas- et le laisser me frapper librement.

- Tu vas quand même pas lever la main sur moi ? Le questionnai-je.

Un afflux de lycéens c'était regroupé autour de nous et écoutait avec attention notre échange. On aurait pût entendre des mouches voler. Après ce que je venais de dire, le respiration du mec s'accélérait et devenait de plus en plus saccadée.

- C'est bon Cameron laisse tomber ça ne vaut pas la peine de s'énerver pour ça,
Dit un garçon qui s'avançait vers le dénommé Cameron.

Et là j'éclatai de rire. Je ne pouvais plus m'arrêter, j'en avais carrément mal au ventre.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? Me demanda-t-il.
- Oh mon Dieu ! T-tu t-t'appelles v-vraiment C-Cameron ? Dis-je pliée en deux.
- Ouais et alors il est où le problème ?
- Non c'est juste que Cameron est un beau prénom comparé à toi, donc je ne comprends pas du tout comment tu fais pour le porter, lui envoyai-je.
- Mais je t'emmerde, répliqua-t-il.
- Oh mais c'est pas très gentil de balancer des vulgarités de ce genre.
- Mais retourne chez ta mère et fais pas chier merde !! Hurla-t-il.

Et là c'était la goutte qui fit déborder le vase. Comment ose-t-il dire ça ? De l'eau commençait à brouiller ma vue. J'entendais les étudiants chuchoter entre eux. Tout le monde était au courant de se qu'il s'était passé au mois de juin. Mais je n'y prêtais pas attention, celle-ci était concentrée sur ce merdeux. Je marchais alors vers lui et ma main vint s'écraser violemment sur sa joue qui pris vite une teinte rouge avec les marques de mes doigts. Mais je ne trouvais pas ça assez et je lui en remettais une. Au moment où ma main était dans l'air pour une énième gifle, il la stoppa en attrapant mon poignet.

- Ne refais plus jamais ce que tu viens de faire !! Gronda-t-il.
- Sinon quoi ? Tu vas encore me cracher des insultes ? M'emportai-je

Ma meilleure amie me tira vers elle afin que je m'éloigne le plus de lui et que les chose ne s'empirent. Je lisais de la compassions dans les yeux de Lexy.

- J'ai touché une corde sensible je crois, lança-t-il.
- Mais va te faire foutre connard !!

Et je partis sur un pas plus que rapide suivit de mon amie qui me rattrapa en courant. On sortit du bâtiment. Je m'adossais contre le mur et je me laissais glisser jusqu'à m'asseoir par terre. Mes genoux étaient repliés contre ma poitrine, je les entourais de mes bras et enfouis ma tête dans ceux-ci. Lexy me releva la tête en me prenant le menton de ses fins petits doigts et essuya les larmes qui dévalaient mes joues. Ses yeux bleus en formes d'amande me fixaient tristement. Elle me prit dans ses bras et me caressa doucement le dos de haut en bas, comme elle avait l'habitude de le faire pour me consoler. Ses longs cheveux blonds recouvraient mon visage tel un bouclier. Elle me chuchota de me calmer et de ne plus y penser.

Mais comment ne pas y penser ? Il a parlé de la seule chose qui me faisait mal... Il a tapé dans le mil si on peut dire ça comme ça. Il ne s'est même pas excusé après mais a plutôt enfoncé le couteau encore plus fort... Si je le revois il va passer un sale quart d'heure !

On décida d'aller en cours lorsque la sonnerie retentit quelques minutes plus tard annonçant le début de l'année scolaire.

ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant