Tu es l'homme que j'aime !

VI - Surprise

Ne serait-ce que quelques minutes suite à l'envoi de son message que la sonnerie de son appartement retentit. L'expression sur le visage de Kagami prouvait réellement à quel point il était enjoué. La simple idée de savoir que son copain se trouvait derrière la porte, ne le rendait qu'extrêmement heureux.

Malheureusement, quand il fit pivoter cette séparation, l'homme qui était debout derrière celle-ci n'était pas celui qu'il attendait. En réalité, il s'agissait de son frère de cœur, Himuro, qui patientait bien sagement. En le découvrant ainsi, il fut clair que la mine de la lumière de Seirin changea quelque peu ; un brin de déception peignit son visage. Mais ce fut un court instant, car il était tout autant satisfait et content de voir le feinteur de Yosen.

"Himuro ! Je m'attendais pas à te voir qu'est ce que tu fais là ? Demanda Kagami, surpris.

- Atsushi achète des gâteaux dans la supérette pas loin. Du coup j'en ai profité pour passer. T'en fait pas je resterai dix minutes tout au plus, expliqua alors le brun.

- Ça marche ! Vas-y entre ! Fait comme chez toi. "  Invita le numéro dix.

Durant cette brève entrevue, bien que ce soit une visite à l'improviste, les deux américains se firent une joie immense d'avoir enfin trouver un instant rien que pour eux. Depuis leurs retrouvailles au Japon, entre la Wintercup et l'Interhigh, ils n'avaient pas réussi à se trouver un moment, spécialement pour tout les deux. Alors les rires étaient au rendez-vous, les nouvelles des différents amis, qu'ils avaient gardé en contact de L.A et les derniers potins.

Malgré le temps limité, Himuro sentit son ami puer l'amour à plein nez. Quand il parlait de l'as de la génération miracle, un sourire d'imbécile heureux illuminait son visage. Et bien qu'il le connaissait par cœur, car il arborait le même au basket, son coeur ne put s'empêcher de se remplir de bonheur devant cette face amoureuse. Il était heureux que son petit frère ait trouvé une personne qui le comblait.

Le temps était écoulé, le téléphone de Tatsuya venait de vibrer.

" Bon je vais devoir te laisser Taiga. Je viens de recevoir un message d'Atsushi, il a fini et il m'attend là bas, annonça-t-il.

- Ok. Envoie moi un message quand vous êtes rentrés. Ça m'a fait plaisir que tu sois passé. Reviens quand tu veux ! Declara le tirgre, toujours le sourire au lèvres.

Ainsi, Himuro partit en direction de la sortie, alors que le rouquin déposait les verres dand l'évier. Mais au même moment, tandis que le joueur au cheveux noir ouvrit la porte, un autre homme était sur le point de frapper.

- Attend Tatsuya, je te raccompagne jusqu'à la porte d'entrée... Oh ! Aomine! Fit Kagami, pressé.

L'as de Tôo regardait d'un air ahuri et menaçant le "frère" de son carmin. Pendant le week-end, Kuroko l'avait pourtant prévenu que leur relation n'était que purement fraternelle. Mais, allez savoir, était-ce une sorte de jalousie mal placée, ou un manque de confiance en Kagami ou Himuro ? En tout cas, il n'avait pas réellement confiance en tout ça. Et ce même si, son ami violet était lui-même avec l'américain brun.

Cela dit, au fond de sa petite tête, une idée germa. Elle allait à la fois montrait que le carmin était attaché à lui et à la fois augmenter leur complicité. Ainsi, il serait rassurer.

- Bah vas-y rentre Aho. A plus tard Tatsuya ! Et oublie pas de me dire quand vous êtes bien rentrés, répète Kagami.

- Ouais t'en fait pas Taiga, je le ferai. Ça m'a fait plaisir aussi. On se refera ça ! Salut ! Dit Himuro en partant.

L'as au cheveux bleu marine, mit son plan à exécution. Il répéta les paroles de son petit ami mais avec un ton plus enfantin. Il insista sur le prénom du feinteur.

- T'es un enfant, Aomine. Grogna-t-il. Mais comme promis tu m'as pas déçu. Dit il en souriant à son amant.

Aomine ne répondit en aucun cas à son sourire. Il dut se concentrer, comme un bourrin, pour ne pas fondre face à ce dernier. Mais il fallait que son plan fonctionne réellement.

- Je suis déçu de voir que t'en doutais. Et surpris de constater, que je peux pas te laisser seul ne serait-ce que pour faire les courses.

Après ses dires, il partit s'installer sur le canapé, suivi de près par son amoureux. Ce dernier souriait de plus belle, il avait saisi le message de son petit ami. Il en joua comme Aomine l'avait prédit.

- Non, j'en ai jamais douté. Et c'est vrai sur un point... J'ai un petit charme et je sais m'en servir...

Oui ! Le plan du joueur de Tôo avait fonctionné. Ses lèvres s'etirerent narquoisement, tel le séducteur qu'il était et il s'approcha de son amant. Plus ils étaient proches l'un de l' autre, plus leurs frimousses changeaient leurs expressions. Avant ils souriaient, maintenant, à présent que leurs souffles s'echouaient sur leur peau, ils étaient concentrés sur les lèvres de leurs homologues.

- Montre le moi ! Je veux savoir du quel tu parles. " Demanda Aomine

C'etait beaucoup trop dur pour Kagami. Il ne pouvait supporter que la distance, qui les séparait, ne dure plus longtemps. Alors, d'un mouvement rapide et intense, il plaqua ses lèvres contre celles d'Aomine. Et ce dernier répondit immédiatement au baiser volé, complètement envoûté par sa fougue. L'intensité de leur échange s'intensifiait au fur et à mesure des secondes. La passion et la fougue étaient maîtresses à cet instant. En aucun cas ils ne voulaient rompre ce contact. Cependant ils n'en avaient pas le choix, quand chacun devait reprendre son souffle.

L'envie avait submergé le bleuté et son regard le traduisait. Mais, cela n'eut pas le temps de contaminer Kagami, car il n'en prit pas garde et captura une nouvelle fois les lèvres de son chéri. Devant son impatience, Aomine ne put retenir de sourire contre la bouche du carmin. Ainsi, l'as de Tôo, souhaitant approfondir leur baiser et lui retranscrire toute la beauté de ses sentiments envers son amant, demanda l'accès pour retrouver son muscle rose. Cela dit, encore un peu timide dans cet relation, Kagami le lui refusa. Mais Daiki ne s'arrêta pas sur cette faible réticence. Il prit en otage entre ses dents, a lèvre inférieure de son bel apollon. Suite à ce geste Kagami émit un petit ricanement qui ne manqua pas de faire succomber encore plus le bleuté. Face à cette demande implicite et irrésistibletentative, le joueur de Seirin mêla son muscle rose avec celui de son basané. Leurs langues jouaient entre elles, au rythme effréné de leur duel. Elle se cherchaient, de la même manière que leur complicité. Elles s'enlaçaient via la force de leurs émotions.

Progressivement, l'as de Tôo, allongea son amant sur le canapé. Maintenant à califourchon sur son bien aimé, cette position ne l'inspiré que trop.

Ses lèvres, d'abord sur celles de Kagami, descendirent peu à peu sur son cou. Il laissa derrière son passage des traces violettes, sous les gémissement d'aise du tigre. Ensuite, il passa ses mains sous le tee-shirt du carmin, pour épouser la forme de chacun de ses muscles. Par ailleurs, il sentit ce dernier frissonner au contact de ses doigts sur son corps, brûlé par cette sensation exquise de leur peau l'un contre l'autre. Les paumes du hâlé remonté délicatement vers cette zone si sensible du buste de Kagami. Et il sentait inévitablement que son effet provoquait de terrible perception envers son cher et tendre. Alors, il ne comprit pas pourquoi, Taiga l'arrêta en si bon chemin. Aomine le regarda, totalement perdu.

"Je veux prendre mon temps avec toi. Bien que j'en ai envie je veux pas aller trop vite. S'il te plaît, comprend-moi..." Declara l'as de Seirin.

Et pour réponse, il reçut un lourd grognement. Aomine s'assit et lui intima de se redresser. Il le prit dans ses bras, quelques secondes, avant de saisir son visage en coupe et l'embrasser de nouveau. Il fit seulement claquer ses lèvres contre les siennes. Mais Kagami savait ce que ce bisou signifiait. Il disait : "J'attendrai."