VII- ENVIE

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Trois semaines. Trois semaines que Aomine se retenait. Trois semaines pendant lesquelles son envie de ne faire plus qu'un avec son amant s'amplifiait indiscutablement. Un matin, il s'était réveillé paisiblement et découvrit le carmin, simplement habillé d'un de ses sweat et d'un boxer. Si il n'y avait que cela, sa gaule matinale se serait calmée sans le moindre doute. Cela dit, il l'avait découvert à quelques pas de lui, son galbe parfait ouvertement offert à ses iris, l'emplissant d'un désir sans précédent. Le boxer soulignait parfaitement cette forme ronde et musclée et incitait inconsciemment son esprit à diverse fantaisie charnelle. Mais pour Kagami, il s'abstinait. Pour Kagami, il prenait son temps ; comme il l'avait demandé. Et cela prouvait bien, à quel point il pouvait être patient, pour le grand étonnement du rouquin. Même ce dernier savait pertinemment l'immense tentation qu'il lui imposait ; car lui aussi, bien trop souvent, sentait cette charmante tendance le submerger. Seulement, il voulait faire les choses bien avec lui. Certes, Aomine lui avait déclaré que les autres personnes qu'il avait séduites ne comptaient pas pour lui. Cependant, il n'empêchait que cette crainte, de n'être qu'un trophée de plus, était réellement présente. Alors, le faire attendre était sûrement un moyen de rester avec lui plus longtemps.

Et sa stratégie n'avait pas loupé, car le reste des vacances se passa selon les souhaits du rouquin. L'un et l'autre avaient squatté chez chacun, se coupant du reste du monde, s'enfermant dans un cocon d'amour, où bien des fois, malgré les restrictions mises en place, cela avait failli déraper. La tension qui se dégageait à chaque baiser, chaque caresse, aussi anondine étaient-elle, rendait les barrières imposées par Kagami, d'autant plus faible. Et, alors qu'il profitait toujours de cette bulle de passion, la réalité les rattrapait...

Dans la chambre de l'as bleu, en plein cours d'une bagarre amoureuse, où rires et chatouilles, baisers volés et embrassades langoureuses, faisaient rages, le portable de Aomine sonna. D'un coup, tout se stoppa et tout deux regardèrent le cellulaire du concerné. Celui-ci eut l'objectif de le saisir, mais ce n'était sans compter l'intervention de son tigre préféré. Dominé par ce fauve imposant, il galéra dans son entreprise et dut esquiver crocs et griffes. Mais il finit par l'avoir et l'armistice de cette bataille s'arrêta pour de bon. Une fois portable en main, Aomine lut le contenu de son message et fit une moue désapprobatrice, devant le texte.

"Qu'est-ce qu'il y a ? S'interrogea Taiga, qui s'était allongé sur le corps de son amant de tout son poids, la tête reposant sur son torse. Il écoutait avec attention les battements de ce dernier, tout en se persuadant qu'il ne vibrait que pour lui.

- Kuroko vient de m'envoyer un message : Akashi souhaite revoir tout le monde, avant d'entamer la dernière semaine de vacances, répondit le hâlé, plongeant sa main dans la chevelure de feu de son bien aimé.

- C'est cool, s'enthousiasma le carmin.

- C'est chez toi, ajouta Aomine.

- Ah... Moins cool... Fit le joueur de Seirin, arrachant un ricanement de son amoureux.
Pourquoi chez moi ? Il a une baraque dix fois plus grandes que mon appart' ? S'indigna-t-il.

- Cherche pas, tu vas avoir mal à la tête, chaton, après ces mots, il reçut une légère tape sur son buste, qui le fit sourire. Décidément, les réactions de Kagami, le rendaient niais au possible. Apparemment, ils arriveront en début de soirée, histoire que tout le monde ait le temps d'arriver, continua-t-il. Et ceux qui sont loin dorment chez les Akashi, après la soirée.

- Il doit savoir qu'il n'y a pas beaucoup de place pour dormir. Bon aller, c'est dans deux jours, ça nous laisse le temps de dormir ici une dernière fois, ensuite nous irons chez moi.

Tu es l'homme que j'aime !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant