Un bonheur toujours plus grand

Chapitre 35 : Retour à Clairefontaine

PDV Emma :

Nous arrivons vers le château, on peut voir certains supporters qui attendent sur le bord de la route avec l'espoir de pouvoir apercevoir les joueurs français. Les garçons sont heureux de voir les français les supporter donc ils leur font des gestes pour les remercier de leur présence. Je trouve que la relation entre les joueurs et leur supporter est vraiment belle car je ne pense pas que ça soit la même chose pour tous les pays.

Nous passons enfin les grilles, et au loin, je peux voir un attroupement. Je me doute que ce sont les familles des joueurs car Didier a organisé un repas pour fêter les vacances. Evidemment toutes les femmes de joueurs ainsi que les enfants sont invités.

Le bus se gare devant le château et je peux déjà voir au loin mon père qui porte Mia pour qu'elle puisse voir ce qui se passe. Elle ne nous a pas encore vus car je la vois examiner le bus de long en large. Je fais un grand coucou ce qui attire son attention. Elle commence à bouger dans les bras de mon père. Je prends donc la main d'Antoine pour que nous soyons dans les premiers à sortir du bus.

Nous avons à peine mis un pied sur les graviers que j'entends la voix de ma fille crier après son père. Nous ne prenons pas nos affaires et nous décidons d'aller directement voir notre famille. Après une journée de séparation, j'ai vraiment besoin de voir mes enfants. Je sais que c'est une bonne chose de se séparer un peu d'eux, surtout si à l'avenir nous voulons nous faire des séjours en amoureux mais pour le moment je les trouve encore trop jeunes pour les laisser longtemps.

Antoine se baisse pour récupérer Mia qui a quitté les bras de mon père. Ils se font un gros câlin, j'en profite pour rejoindre ma mère qui tient la poussette de mes fils. Je dis rapidement bonjour à mes parents avant de me pencher au-dessus de mes deux bébés. A ma plus grande stupéfaction, il n'y a qu'Estéban dans la poussette. Je le prends rapidement dans mes bras et me retourne vivement vers ma mère.

Emma : Maman, pourquoi Gabin n'est pas avec son frère ?

Elisabeth : Rassures toi, il va bien. Je pense que sa marraine avait envie de passer un peu de temps avec lui. Elle l'a kidnappée dès que nous sommes arrivés.

Emma : Je suis rassurée, même si j'aurai aimé avoir mes deux bébés à mon arrivée.

Marine : Ne t'inquiètes pas je te le ramène ton deuxième bébé. Je pense que sa maman, lui a manqué aussi parce que j'ai l'impression qu'il a senti que tu étais là vu qu'il n'arrêtait pas de regarder dans votre direction.

Je me retourne vers mon amie, je la prends dans les bras et j'en profite pour prendre mon deuxième bébé après avoir donné Estéban à son père qui a fini par lâcher Mia. Je ne vois plus le monde qui m'entoure et je suis concentrée uniquement sur mes enfants.

Après plusieurs bonnes minutes, je relève la tête et je me rends compte que nous sommes les derniers sur les marches du château. Antoine remet notre fils dans sa poussette avant d'aller chercher nos affaires. Nous rentrons enfin pour aller rejoindre tout le monde dans la grande salle où une grande table est dressée.

Paul : Ah bah vous voilà enfin, on n'a cru que vous n'alliez jamais venir.

Antoine : On n'allait pas rester sur les marches quand même.

Paul : Oui mais vous n'avez même pas remarqué quand nous sommes rentrés.

Emma : Tu verras quand tu auras des enfants, c'est horrible d'être séparé d'eux surtout quand ils sont petits comme les jumeaux et que c'est la première fois que je suis séparée d'eux.

Marine : Laisses les Paul, Emma a raison. J'ai beaucoup de mal à laisser les filles aussi.

Nous nous installons tous autour de la table. Comme à chaque fois, les jumeaux passent dans les bras de toutes les personnes présentent. C'est le cas aussi pour la petite dernière des Lloris. Je pense que le pire d'entre tous c'est Paul. Il avait beau se moquer de nous toute à l'heure mais il ne veut pas lâcher son filleul, je perçois du coin de l'œil Maria qui pose sa main sur son ventre quand elle regarde Paul. Depuis la dernière fois que je l'ai vu je suis persuadée qu'elle est enceinte mais qu'elle ne l'a pas encore dit à Paul.

Nous passons une bonne journée mais il est l'heure pour nous de repartir car notre avion doit partir dans seulement quelques heures. Nous rentrons à Madrid pour récupérer nos affaires et dès demain nous partons pour Barcelone mais en voiture cette fois. Quand nous arriverons ce soir dans notre maison, les meubles les plus volumineux devraient déjà être partis pour Barcelone et nous récupèrerons le reste après.

Les aux revoir avec nos amis sont compliqués mais nous savons que nous allons vite revoir certains et notamment ceux qui jouent à Barcelone. Surtout que nous allons habiter juste à côté de chez Samuel. Je pense que le plus dur c'est de me séparer de Marine sans lui avoir annoncé ma nouvelle grossesse. Je pense qu'elle a dû sentir quelque chose car elle m'a beaucoup observé pendant le repas, j'ai même dû prendre un verre de vin pour ne pas qu'elle se pose encore plus de questions. Evidemment, je ne l'ai pas bu, c'est Antoine qui l'a bu au fur et à mesure de la journée. Je pense que cela a permis d'éloigner un peu les soupçons de mon amie. Mia est aussi triste de quitter ces copines. Je pense aussi qu'elle appréhende d'aller à Barcelone et de n'avoir aucune amie.

Une fois dans notre taxi, je peux enfin lâcher mes larmes. Je n'avais pas envie de pleurer devant tout le monde mais devant Antoine je ne peux plus me retenir. Il me comprend rapidement donc il me prend dans ces bras pour me réconforter.

Antoine : Ne t'inquiètes pas mon cœur, tu sais que l'on va vite les revoir.

Emma : Oui je sais mais je n'aime pas les moments de séparation. Je crois qu'en plus de ça, les hormones commencent à agir sur mon comportement.

Antoine : J'avais oublié les joies des hormones qui te font changer d'humeur toutes les cinq minutes.

Emma : Ne te moques pas, je te rappelle que tu as ta part de responsabilité dans mon état.

Antoine : Oui et je dois bien t'avouer que je suis vraiment fier de tout ça. Ma famille est ma plus grande fierté.

PDV Antoine :

Emma retrouve enfin le sourire quand j'aborde le sujet de notre famille. Je préfère la voir comme ça. Nous arrivons rapidement dans l'aéroport, j'ai prévu un avion privé pour transporter tout notre petit monde. Au départ, Emma n'aime pas du tout mais j'ai su lui montrer qu'il n'y avait que des avantages à ne pas prendre les avions commerciaux.

Nous montons tous dans l'avion et cette fois je m'occupe des enfants. Je vois bien qu'Emma est fatiguée car nous nous sommes levés tôt ce matin pour revenir à Clairefontaine donc elle n'a pas vraiment pu se reposer. Je prends les cosys de mes fils pour aller les changer pendant que Mia fait un câlin avec sa mère.

Je prends Gabin et lui enlève ses vêtements pour le laisser en couche. J'en profite pour lui faire des gros bisous sur le ventre ce qui le fait bien rigoler. Je fais des grimaces à mon fils et cela marche vraiment bien car cela fait rigoler Gabin mais également Estéban qui est à côté de nous dans son cosy. Je prends ensuite mon deuxième fils pour le changer à son tour. Cela me fait du bien de retrouver mes fils et de partager des moments avec eux même si c'est pour changer leurs couches.

Une fois mes fils propres nous retournons dans la cabine pour rejoindre ma fiancée et ma fille. La vision qui s'offre à moi est magnifique car Mia se trouve sur les genoux d'Emma, la tête cachée dans son cou. Les deux femmes de ma vie sont en plein sommeil donc je fais vraiment attention à ne pas faire de bruit pour ne pas les réveiller.

Estéban s'est endormit dans son cosy donc je le laisse tranquille. En revanche Gabin a l'air bien agité donc je prends mon fils contre moi. Je pense que ma présence doit l'apaiser car il s'endort rapidement sur moi mais dès que j'essaie de me relever pour le coucher il ouvre ces petits yeux. Je prends donc la décision de l'allonger sur moi.