Un bonheur toujours plus grand

Chapitre 65 : Rééducation

PDV Emma :

Quelques semaines sont passées depuis le procès d'Erika. Nous sommes à une semaine de notre mariage avec Antoine. J'ai du mal à me dire que je serai mariée à l'homme que j'aime dans quelques jours. Pour la nuit de noce, nous avons décidé d'attendre que notre petite Gabriella ait quelques mois. Les jumeaux auront plus d'un an et nos parents se sont déjà portés volontaires pour les garder. Ils ont même proposé de prendre des vacances pour venir habiter chez nous pendant notre période d'absence.

Cela fait deux semaines que j'ai commencé les séances de rééducation pour ma jambe. Les premiers jours ont été difficiles après un mois avec cet énorme plâtre. J'ai eu beaucoup de douleurs mais heureusement pour moi, Antoine a été très présent. A chaque retour de séance, il passait une bonne heure à me faire des massages pour détendre mes muscles. Ces séances me fatiguent énormément et il s'occupe des enfants.

Il est également aidé par Théo et Maud qui sont venus en vacances chez nous pour nous aider. Mes parents et ceux d'Antoine ont dû repartir en France mais ils sont restés pendant trois semaines. Ma mère et ma belle-mère m'ont beaucoup aidé pour les derniers choix décoratifs du mariage. Antoine était présent aussi mais on peut dire que la décoration ce n'est pas vraiment son truc. En revanche pour la dégustation du traiteur là il n'était pas le dernier à donner son avis. Cela me fait beaucoup rire de voir à quel point il est gourmand.

Je passe un petit moment avec Gabriella qui ne cesse de gigoter dans mon ventre. J'entends la porte s'ouvrir et une image très mignonne apparait devant moi. Mia accompagnée d'Antoine porte un plateau avec mon petit déjeuner. Je me redresse mais je laisse mon t-shirt relevé pour que l'on puisse voir mon ventre. Je sais qu'Antoine va vouloir dire bonjour à sa fille comme tous les matins. A mon étonnement c'est Mia qui lâche le plateau pour venir sur le lit et dire bonjour à mon gros ventre. Heureusement, Antoine avait anticipé et avait bien repris le plateau pour éviter que tout se renverse sur le sol de la chambre.

Après avoir dit bonjour à sa petite sœur, Mia vient se blottir contre moi. Antoine pose le plateau sur la commode qui se trouve à côté du lit. Il vient ensuite nous rejoindre dans le lit. Il se penche pour m'embrasser et poser une main au niveau de son ventre. Il va ensuite placer un bisou à chaque endroit où ma petite puce donne un coup.

- Alors prête pour ta nouvelle séance de kiné ce matin ? me demande mon fiancé.

- Oui d'ailleurs, je vais devoir me dépêcher de manger car Karine ne va pas tarder à arriver.

- Ne t'inquiètes pas, elle vient de m'envoyer un message et elle aura une heure de retard. C'est pour ça que je ne suis pas venu te réveillée plus tôt.

Karine est la kinésithérapeute qui vient pour m'aider durant la rééducation. Nous avons installé tous les ateliers nécessaires à ma rééducation dans la salle de sport au rez-de-chaussée. C'est vraiment pratique car ça évite tous les déplacements à l'hôpital. C'est beaucoup plus pratique avec les enfants qui doivent rester à la maison. Le fait que je sois également kinésithérapeute me permet de mieux comprendre le but des exercices que l'on pratique et je progresse vraiment vite.

D'ailleurs, je n'ai plus vraiment besoin du fauteuil mais je le garde pour faire la surprise à Antoine le jour de notre mariage. Normalement je pourrai même danser pour l'ouverture de notre bal. Pour le moment je vais lui faire croire que je commence à réussir à marcher avec les béquilles mais que je serai obligée de les avoir pour notre mariage. Je sais qu'il sera déçu mais qu'il ne me montrera rien.

Une fois mon petit déjeuner terminé, Antoine m'aide à me lever pour m'emmener dans la salle de bain. Une fois prête, il me descend en bas pour m'installer dans mon fauteuil pour attendre ma kiné. Elle ne devrait pas tarder, je m'installe avec les jumeaux dans le canapé. Ils grandissent tellement vite ces dernières semaines. J'ai du mal à me dire qu'ils seront bientôt grand-frère et pourtant dans trois mois ça sera le cas.

La sonnette retentie dans la maison et Antoine va directement ouvrir. Je vois Karine rentrer dans le salon et je vais vers elle pour la saluer. Elle me pousse jusqu'à la salle de sport. Evidemment, Antoine nous suit pour voir le début de la séance. Il fait toujours ça mais souvent il ne voit pas la fin car les enfants réclament son attention. Aujourd'hui, ne fera pas exception car Gabin est déjà dans ces bras à pleurer.

Nous commençons par des exercices simples où je dois me lever et me rassoir plusieurs fois à la suite. Karine fait des mouvements pour mes genoux. Les exercices ne me font quasiment plus mal. Je sais que cela signifie que j'ai bientôt terminé ma rééducation. Evidemment, je me suis mise d'accord avec ma kiné pour lui demander de continuer à venir jusqu'au mariage. Cela permettra de faire une plus grande surprise à Antoine.

Quelques minutes plus tard, Antoine est appelé par Mia dans le salon. Je peux parler plus librement avec Karine et elle ne voit vraiment aucun problème pour que je puisse danser le soir de mon mariage. Elle me fait même des exercices pour tester ma résistance. Une fois la séance terminé, je prends uniquement mes béquilles pour rejoindre ma famille. Je pense que cela va déjà leur faire bizarre de ne plus me voir dans mon fauteuil.

PDV Antoine :

J'ai rejoint Mia dans le salon. Elle voulait que je l'aide pour choisir sa robe de princesse. En ce moment elle adore les déguisements et particulièrement celui de la reine des neiges. Ce n'est sans aucune surprise qu'elle me demande de l'aider à l'enfiler. J'adore ce genre de moment avec elle et je ne veux surtout pas qu'elle grandisse pour garder cette complicité. Je regarde l'heure et je pense qu'Emma ne devrait pas tarder à venir nous rejoindre.

J'entends un bruit provenant du couloir. N'entendant pas les roues du fauteuil d'Emma je me doute que ça doit être mon frère. Même si il est venu pour nous aider, on va dire que le matin il n'est pas vraiment présent. Cela n'est pas vraiment dérangeant car en ce moment je n'ai quasiment plus d'entrainement et Maud est là pour m'aider donc il n'est pas utile qu'il soit levé aux aurores.

Pensant que c'était mon frère, je suis surpris de voir Emma arriver dans le salon. A mon plus grand étonnement, elle ne se trouve pas dans son fauteuil mais debout portée par les béquilles. Je me lève immédiatement pour aller l'aider à marcher. Je n'ai pas envie qu'elle se fatigue trop vite surtout en étant enceinte, il lui faut du repos.

- Ne t'inquiètes pas Antoine, je peux marcher toute seule, me dit-elle.

- C'est super ça ma chérie. Tu pourras au moins être debout pour t'avancer dans l'allée la semaine prochaine.

- Oui mais je serai obligée de m'aider de mes béquille.

- Ce n'est pas grave mon cœur, c'est déjà énorme que tu puisses marcher le jour de notre mariage. Pour l'ouverture du bal, je te porterai tout le long de la danse. Je ferai tout pour que tu puisses profiter de la journée de notre mariage.

- Merci mon cœur, tu fais de moi la femme la plus heureuse du monde.

- Et moi je suis l'homme le plus heureux du monde.

Je l'embrasse tendrement. J'aurai adoré, qu'elle puisse se déplacer normalement le jour de notre mariage. Je suis déjà heureux qu'elle ne soit pas en fauteuil pour ce grand jour. Malgré ce qu'elle me dit, je l'aide pour atteindre le canapé. A peine assis, Estéban commence à ramper vers nous. Il a beaucoup de mal à être séparé de sa mère. Ce refus de la séparation maternelle est déjà fort chez Mia et Gabin mais je pense que c'est pire chez Estéban.

Je le prends dans mes bras pour le placer entre sa mère et moi. Il se pose contre ma fiancée et immédiatement on voit ces petits yeux commencer à se fermer. Tous les matins, il attend la fin de la séance de kiné de sa mère pour venir faire sa sieste collé contre elle. Gabin lui a déjà rejoint les bras de Morphée depuis une demi-heure.

Le reste de la journée se passe dans la bonne humeur. Après la sieste de notre fils, je suis montée avec Emma et comme tous les jours, je l'ai massée. C'est notre petit moment à deux enfin plutôt trois. Notre petite Gabriella est toujours bien active dès que je masse sa mère. J'en profite pour communiqué avec elle. C'est assez drôle car dès que je touche un endroit du ventre, elle donne un coup pile à cet endroit. On dirait qu'elle comprend tout ce que je lui raconte.