Chapitre 54 : Séparation difficile

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PDV Emma :

Aujourd'hui est le jour de notre départ pour la France. Comme prévu, nous avons été convoqués tous les deux avec Antoine. Nous avons évidemment demandé à Diego s'il pouvait garder Mia. Nous ne voulons pas lui faire quitter l'école si tôt après la rentrée. Mais il est possible que durant certains rassemblements nous la prenions avec nous. Nous ne voulons pas qu'elle se sente délaissée par rapport à ces petits frères qui eux sont du voyage.

Quand nous serons à Clairefontaine, je me suis arrangée avec mes parents qui viendront pendant la première semaine et mes beaux-parents qui viendront avec les jumeaux pendant la deuxième semaine. Je ferai comme lors du dernier rassemblement donc je rentrerai tous les jours pour dormir avec eux.

Ce matin, Mia ne voulait absolument pas se levée. Elle sait que nous partons aujourd'hui et je pense qu'elle n'a pas envie de rester à Madrid pendant que nous serons en France. Je peux la comprendre et c'est pour cela que depuis notre levé nous passons notre temps collé à elle. J'ai besoin de prendre ma dose de câlin de la part de notre plus grande fille.

L'heure de partir à l'aéroport arrive beaucoup trop rapidement à mon goût. Je sens que cela ne va pas être simple de laisser notre princesse. Nous montons tous dans le taxi que nous avons commandé pour nous mener à l'aéroport. Diego et Sofia ont pris Gabin avec eux dans le second taxi. Mia se trouve entre son père et moi pendant qu'Estéban est à l'avant. Pendant tout le trajet, Mia n'a pas lâché nos mains avec Antoine.

Nous déposons rapidement nos valises ainsi que la poussette des jumeaux. Nous sommes enfin près à embarquer. Avant de passer les contrôles de sécurité nous devons dire au revoir à notre puce. Comme je le craignais elle fond en larmes en se réfugiant dans nos bras. Son père la prend dans ces bras et nous faisons un câlin tous les trois.

5 minutes plus tard, nous entendons les appels pour nous signaler que notre avion va bientôt décoller. Antoine donner Mia à Diego mais elle ne veut pas quitter ces bras. Elle reste donc accrocher au cou de son père. Il lui fait un dernier bisou avant de prendre la coque d'Estéban pendant que je prends celle de Gabin.

Nous nous éloignons de nos amis ainsi que notre fille. Nous nous retournons pour lui envoyer des bisous volants. L'image que je vois me brise le cœur. En effet, Mia a le visage ravagé par les larmes et je sais que je ne pourrai pas la serrer dans mes bras avant 15 jours. Antoine me tire la main pour que je reprenne notre chemin vers l'avion.

Je sais qu'il ne montre rien pour ne pas que je sois encore plus peinée mais cela lui fait également mal d'entendre les pleurs de son enfant. Dès que nous sommes dans l'avion je ne peux m'empêcher de repenser à Mia que nous avons dû laisser et je me demande si nous avons pris la bonne décision. Malgré mes interrogations, je sais que c'est ma culpabilité qui est entrain de parler mais que la raison me dit qu'il est important qu'elle aille à l'école même si c'est dur pour nous.

Antoine voyant ma peine me tire vers lui pour que je me blottisse dans le creux de ces bras. Je me sens légèrement apaisée de le savoir contre moi. Je sais également qu'elle sera bien chez son parrain et qu'il fera tout pour lui redonner le sourire.

- Ne t'inquiètes pas mon cœur, on l'appellera tous les jours et puis je suis sûre qu'elle va être la petite fille la plus gâtée avec son parrain et Sofia. Me rassure une nouvelle fois mon fiancé.

- Je sais mais elle va me manquer. C'est la première fois depuis plus d'un an que l'on sera séparé d'elle aussi longtemps.

- Oui je sais moi aussi ça me fait bizarre de ne pas l'avoir avec nous. Je pense qu'on pourra la prendre pour certains de nos déplacements mais au début d'année c'est important qu'elle reste pour son intégration.

Il ressert ces bras autour de moi et je me blottie contre son torse. Je suis tellement bien dans cette position. Je peux également garder un œil sur les jumeaux qui se trouvent dans des lits de voyages devant nos sièges. Pour le moment ils sont très calmes et ils dorment profondément.

PDV Antoine :

Je sens qu'Emma est totalement angoissée. Je n'aime pas la sentir dans cet état. Il faut aussi qu'elle arrive à se détendre car toute cette angoisse n'est pas bonne pour ce petit être qui se développe dans son ventre. Je sens rapidement que ma fiancée s'endort dans mes bras. Je pense que toutes ces émotions depuis ce matin l'ont bien chamboulé et les hormones doivent décuplées tout cela.

Je n'ose plus bouger car je ne veux absolument pas la réveiller. Finalement je pense que le sommeil vient me cueillir car je suis réveillé par l'atterrissage de l'avion. Je cligne plusieurs fois des yeux pour reprendre mes esprits. Je m'aperçois également que ma chérie n'est toujours pas sortie de son sommeil.

Je me penche pour lui embrasser tendrement le crâne. Elle bouge légèrement mais je n'ai pas l'impression qu'elle se réveille pour autant. Je demande aux hôtesses de replacer mes fils dans leur cosy pendant que j'essaie de la réveiller doucement. C'est seulement après quelques minutes qu'elle ouvre les yeux avec un léger sourire.

- On est arrivé en France mon cœur. Ne t'inquiètes pas, tu pourras dormir à nouveau dans le taxi pour aller à Clairefontaine.

- Je suis désolée, je n'ai pas été d'une très bonne compagnie pendant le vol.

- Ne t'inquiètes pas, je me suis endormi aussi donc je n'ai pas vu le temps passé pendant le trajet.

Je l'embrasse et nous prenons chacun un des cosys pour emmener nos fils dans le taxi. Comme à chaque fois, nos bagages sont directement placés dans la voiture pour nous faciliter la vie. C'est plaisant d'enfin retrouver le sol français. J'ai également hâte de retrouver mes coéquipiers que je n'ai pas vus depuis un moment.

Le voyage se passe dans le calme mais tout le monde reste bien réveillé cette fois. Nous allons directement au château pour que tout le monde puisse voir les jumeaux et surtout Didier doit voir Emma. Je pense qu'il va parler de l'organisation du staff pendant le rassemblement mais il va surement aborder la question de la nouvelle grossesse d'Emma.

Les garçons vont avoir un choc car la dernière fois qu'ils ont vu Emma son ventre n'était encore pas sorti. La voiture se gare devant l'entrée du château et je peux déjà voir un de nos photographes attendre notre sortie pour les habituelles photos. Je sors donc le premier mais je lui demande de ne pas prendre Emma et mes fils dans ces clichés.

Je vais rapidement récupérer la double poussette des jumeaux dans le coffre pour les installer confortablement. Je sais aussi qu'ils risquent de ne pas rester longtemps dedans car les garçons vont vouloir absolument les prendre avec eux. Comme tous les enfants des joueurs ils sont adorés de tous.

Je rentre dans l'entrée avec un bras autour des hanches d'Emma et la poussette des jumeaux dans l'autre main. Je n'ai aucun mal à savoir où se trouvent mes coéquipiers vu le niveau sonore qui s'échappe de la salle de détente.

Dès que nous passons la porte, tous les regards se posent sur nous et la moitié des gars se précipitent autour de la poussette de mes fils. Je savais que ça allait se passer comme ça. Nous nous regardons avec Emma amusés du comportement de nos amis.

- Bon quand vous aurez relâché nos fils vous pourrez peut-être nous dire bonjour quand même.

Paul se détache de la poussette mais il garde son filleul dans les bras. C'est fou à chaque fois qu'il le voit il refuse de le lâcher. Il se rapproche de nous pour nous prendre dans ces bras. Je suis heureux de le revoir car au final ça fait un petit moment que nous ne nous sommes pas croisé. Après une accolade avec moi, il passe à Emma.

- Et bah dis donc, cette fois ton ventre a poussé rapidement.

- Merci Paul, j'adore ta manière subtile de me dire que j'ai pris du poids.

- Paul, arrête de dire ce genre de chose. Emma est magnifique et je trouve que les grossesses lui vont à merveille. Intervient Didier en rentrant dans la pièce.

- Merci Didier, je suis bien d'accord avec Emma est la plus belle femme du monde surtout quand elle attend mes enfants.

Après cette phrases mes coéquipiers se moquent un peu de moi et de mon côté romantique quand je parle de la femme que j'aime. Les gars nous félicitent tous de vive voix pour l'agrandissement de notre famille. Je suis une nouvelle fois fière de la famille que nous sommes entrain de former avec Emma. 

Un bonheur toujours plus grandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant