Le Complot

Chapitre 16

Cyprian regrettait vraiment ce qu'il avait dit à Esil mais la jeune femme ne répondait pas à ses messages. Lorsque soudain son téléphone vibra, il sentit la tension montée en lui, une lueur d'espoir apparut dans son yeux et sans attendre il déverrouilla son appareil. 

C'était bien un message de sa petite amie mais il n'avait pas été écrit par cette dernière :

" Nous avons capturé cette fille ( une photo d'Esil ligotée et bâillonnée  était joint ) si vous souhaitez la revoir vivante, rendez-vous immédiatement au 13 rue de Painns sans arme et sans avoir prévenu la police sinon..."

Il sentit son cœur s'accélérer et un sentiment de  culpabilité commença à naître dans son esprit.

Ne pouvant pas ne rien faire, il suivit les instructions et se dirigea vers l'adresse indiquée, son cerveau fonctionnait en accéléré pourtant il ne parvenait à trouver aucune solution où ils s'en sortaient vivants. Ils n'auraient jamais dû se séparer... 

Lorsqu'il arriva, deux sentinelles l'encadrèrent jusqu'à l'intérieur de la propriété. Celle-ci était à l'écart de la ville et ressemblait à une villa toutefois elle avait l'air  beaucoup trop grande pour que ce soit le cas. De grands murs blancs percées de fenêtres par endroit contrastait avec un toit couleur sang. Quant au gigantesque jardin,  il était constitué de grandes haies couvertes de fleurs rouges sans doute dans le but de rappeler la toiture. Le tout mélangé a un silence de mort donnait un aspect de quiétude mais ce genre de quiétude qui semble cacher son jeu. Vous savez celle qui précède l'attaque, le moment où le prédateur tapis dans l'ombre attends sans bruit l'instant parfait pour bondir sur sa victime. 

"Avance!"

Le soldat le poussèrent à l'intérieur du bâtiment devant un homme torse nu assis face à un bureau. Cyprian le reconnut immédiatement c'était l'homme qu'Esil avait combattu, son torse nu et couvert par des bandages attestait d'ailleurs de son combat.

"Tu sais que j'ai la vie de ta copine entres mes mains, je peux en faire ce que je veux donc je te conseille de te plier à ce que je te demande."

Cyprian ne broncha pas.

"En premier, je souhaiterais récupérer tes inventions, j'avoue que je suis impressionné par ton talent tu aurais pu devenir un génie. Dommage que tu ne sois pas raisonnable..."

Le jeune homme frémit, son adversaire juré venait lui demander le travail de toute sa vie. Puis repensant à sa dulcinée en prison, il répondit d'une voix tremblante : 

"Comme vous voudrez                                                                                                                                                          - Si tu n'es pas là demain j'envoie la femme de ta vie visiter un autre monde... Celui d'Adès.          - C'est compris.                                                                                                                                                                        - Et pas de tentative de rébellion, il n'y aura pas de deuxième chance."

Le concerné ne prit pas la peine de répondre et s'en alla.