Ses yeux || Chapitre 6

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Point de vu America

Je marchais dans un endroit clôt, tenant une lampe torche pour m'éclairer dans l'obscurité. Le lieu semblait être abandonné depuis bien longtemps. Des bruits de pas se firent entendre derrière moi, la personne semblait marcher de manière reposée, rien d'étrange. Mais je ne pût m'empêcher de prendre peur, j'accéléra le pas et commença à courir. La personne derrière eut l'air d'accélérer aussi, mais elle ne courait pas.
J'entendis une voix, comme rassurante qui disait "Né biysya, nekhay pryyda."Je ne pouvais comprendre ces mots, mais ils me rassuraient, je continua de courir jusqu'à ce que le bruit derrière moi ai disparu. Je m'arrêta alors. Ma lampe s'éteigna soudainement, je ne pouvais plus rien voir. La voix s'exclama aussitôt, en criant, comme si elle était sur le bord de pleurer : "Vony ydutʹ, ne dozvolyayte yim vas maty! Ne dozvolyayte vam tse maty! NI! Chomu ty mene ne slukhayesh ?! Pryyednuytesʹ do nʹoho!"




Un bruit très fort me réveilla, j'ouvrît péniblement les yeux et pût apercevoir un hélicoptère s'approcher du toit. Ce n'était qu'un cauchemar ? Russia était au bord du bâtiment, faisant de grands signes de bras à notre seul espoir. Je me leva d'un coup et courût vers lui, un sourire sur mon visage. Je secoua énergiquement mon bras pour accompagner le sien. Il ne semblait même pas remarquer ma présence. Ou il m'ignorait.

Au bout de quelques minutes, l'hélicoptère était au-dessus de nous et lança l'échelle qui y était accroché. Russia se précipita dessus pour monter avant moi. Je soupira et m'y accrocha aussi. Le pilote du véhicule me posa une question dès que fût arrivé sur l'hélicoptère.

« Que fais-tu ici ? On ne nous a signalé qu'une seule disparition. »

« Il était venu pour voir un de ses proches et il n'avait pas eu le temps de sortir.» expliqua Russia, pour me défendre.

Je chuchota un petit merci avant de m'assoir sur la banquette arrière. La fille avec l'écharpe était également là, elle sauta subitement au cou de Russia, qui poussa un petit cri de douleur avant de la rejeter. Il se tint fermement l'avant-bras, c'est à ce moment que je me rappela qu'il s'y était blessé.

« Qu'y a-t-il ? Tu t'es brûlé ? » demanda l'enfant, l'air plutôt inquiète.

« N-Non ça va... Je suis juste tombé sur mon bras, ce n'est qu'un bleu de rien du tout. »

« Un bleu ne fait pas aussi mal. Laisse-moi voir. »

Elle prît son bras de manière prudente pendant que Russia soupirait.

« D'ailleurs, où sont les autres ? » demanda-t-il, en essayant de retirer son bras de la main de sa sœur.

« Seulement une personne pouvait monter dans l'hélicoptère, beaucoup t'attendent en bas... Papa aussi s'inquiète... »

La fille, ayant maintenu le bras de son frère, s'interrompît un moment avant de s'écrier :

« C'est ça ce que t'appelle un bleu ?! »

Elle regarda Russia de manière énervée dans les yeux et, malgré sa petite taille, elle paraissait plus menaçante que lui. Le pilote empêcha alors la dispute d'éclater en annonçant qu'on était arrivé.

Russia descendît rapidement et sourît quand il aperçut ses frères et sœurs dehors, brûlant d'impatience pour le retrouver. Il y avait également un homme encore plus grand que mon camarade. Son drapeau était rouge et il avait un bandeau noir avec une faucille et un marteau dorés sur son œil. Je supposa alors que c'était leur père, et prît la parole.

« M-Merci beaucoup d-d'avoir ap-peler les u-urgences ! » dît-je d'une traite en m'inclinant légèrement.

«Oh ! Coucou l'idiot !» salua un petit pays avec des ailes d'ange et un drapeau bleu avec un soleil au milieu et des décorations sur le côté.

C'est moi ou un enfant de 5 ans vient de m'insulter ?

« Attends-... Quoi ? »

«Russia t'appelle tout le temps comme ça ! Alors j'ai deviné que c'était ton nom !» sourît le jeune pays.

Je me tourna vers Russia et lui lança un regard noir. Il mît sa main sur sa tête de manière gênée et rigola un peu.

Des médecins arrivèrent rapidement et nous transportèrent vers le "nouvel hôpital". Ce n'était qu'un vieux gymnase inutilisé où ils avaient mis des matériels médicaux. On nous fît quelques analyses et on nous donna de la nourriture avant d'enfin nous lâcher. Le reste de la journée se passa plutôt tranquillement. On nous fit apprendre que je pouvais sortir le lendemain et que le tour de Russia viendrait le sur-lendemain.

La nuit se passa sans rêves. -ou cauchemars- cette fois. Je me réveilla de bonne heure. J'alla voir ma mère en l'embrassant sur le front avant de sortir du gymnase. Pensant être le premier levé, je fût surpris de découvrir Russia, assis dehors en train de regarder le soleil se lever.

«C'est magnifique pas vrai ?» dît-je pour faire remarquer ma présence.

Il sursauta un peu avant de se retourner.

« Oh, c'est toi. »

Il avait des cernes immenses. Il essayait de cacher sa souffrance, mais ses yeux le trahissaient. Il sourit faiblement avant de retourner à sa contemplation. Je voulais vraiment savoir pourquoi était-il comme ça, et ce qu'il s'était passé quand j'étais venu chez lui. C'est à ce moment que j'eus une idée.

« Je vais rentrer chez moi ! Bon rétablissement ! »

« A plus tard... »

Je marcha rapidement vers ma maison et entra dedans sans faire de bruits. Je monta les escaliers et pénétra dans ma chambre silencieusement. Je saisis alors mon sac de cours que j'avais emmené chez Russia et sortis ce que je cherchais. Le carnet que je lui avais volé.

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Le crime de s'aimer || Countryhumans || RusameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant