Enfermés || Chapitre 5

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Point de vu America

Je marcha vers l'hôpital, tenant un bouquet de fleurs bleues, blanches et rouges. J'allais visiter ma mère, et peut-être prendre des nouvelles de Russia. Je ne savais pas s'il allais mieux depuis que je l'avais trouvé dans le couloir du lycée.

Mes mains se crispèrent sur les fleurs quand j'arriva devant le bâtiment : je pouvais voir des flammes grossissant de plus en plus à travers les fenêtres. Beaucoup d'infirmières et de blessés se précipitaient dehors. Je laissa tomber mon bouquet et courût vers eux, puis je chercha désespérément ma mère des yeux. Je vis alors son visage pâle et son corps fin allongés sur un lit traîner par un médecin. Je soupira de soulagement, avant de me rendre compte que Russia était également à l'intérieur.

Je cria son nom en espérant entendre une réponse. Quand me rendit compte que cela ne risquait pas d'arriver, je m'avança vers une infirmière.

«Savez-vous où est Russia ?»

«Je ne sais pas, désolée, on ne s'occupe pas des blessés pouvant marcher.»

« Savez-vous quel est sa chambre ? »

« C'est la 024-...Attendez-»

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que je courait vers l'hôpital. La fumée me pénétrant les poumons, je courût le plus vite que je pouvais à travers le couloir, cherchant désespérément la chambre de celui que je considérais comme un ami. Le feu me brûlait (no shit Sherlock), ma peau sensible gémissait à chaque pas. Je toussais de plus en plus quand j'arriva enfin devant la salle 024, j'entra précipitamment dans la chambre. Mes yeux s'écarquillent et un léger sourire se dessina sur mon visage quand je vît Russia. Il était là, me fixant d'un regard incrédule. Je pouvais voir qu'un peu sang coulait de son avant-bras, je m'accroupis et le saisît.

« Est-ce que ça va ? Tu t'es fait ça comment ? Tu t'es brûlé ? »

Il toussa avant de murmurer un petit et silencieux 'Ça va, merci.' Je me redressa et l'aida à faire de même. On courût à travers l'hôpital pour faire l'inverse du chemin que j'avais fait quelques minutes plus tôt. La porte de la sortie se tenait devant nous, un visage d'espoir se dressait sur nos deux têtes, mais quand on essaya de l'ouvrir, elle était fermée. Nos sourires s'effacèrent rapidement, je me mît à secouer la porte aussi fort que je pouvais.

« IL Y A QUELQU'UN ? S'IL VOUS PLAÎT ! »

Voyant que c'était une cause perdue, je me mît à genou et cria :

« Qui est le con qui a eu cette idée ?! »

Les larmes commencèrent à couler, quand je sentît une main sur mon épaule.

« On devrait monter sur le toit pour essayer de capter l'attention de quelqu'un. » conseilla Russia, la voix un peu tremblante même s'il essayait de le cacher.

« O-Ok...» répondît-je de ma faible voix.

Je me releva et on partît en quête d'escaliers, malgré la chaleur aride présente. On essayait de détourner le feu en faisant des détours, mais les escaliers étaient introuvable. On finît par se rendre compte qu'ils s'étaient effondrés à cause du feu. J'avais envie d'abandonner, mais Russia intervînt :

« On peut faire la courte-échelle ? »

J'hocha la tête de manière hésitante. Ça ne coûtait rien d'essayer... À l'endroit où étaient sensés reposer les escaliers, Russia joignit ses mains tout en laissant un petit creux pour que je puisse y poser mon pieds. Je prît mon élan, et, grâce à l'aide de Russia, j'atteignît le premier étage. Je le vît alors, ayant pris également son élan, sauter pour atteindre le premier étage. (Maintenant je les imagine en train de prendre un élan-l'animal...)

Au bout d'une bonne dizaine de minutes, on arriva finalement sur le toit. On respirait très fort, ne croyant toujours pas qu'on s'en était sorti vivant. Nos visages étaient plein de cendres et nos fronts ruisselaient de sueur (quelle élégance !). La nuit était entièrement tombée : seule la faible lueur de la Lune et le  feu nous éclairait, le ciel était bleu marine et aucune étoiles ne brillait.

« On...On...On a réussi... » haleta Russia, ne croyant toujours pas ce qu'on venait de faire.

«O-On fait quoi maintenant ?» demandai-je, essoufflé également.

Il me regarda puis détourna ses yeux, il semblait un peu gêné.

« On... dort...? » suggéra-t-il.

« Attends... Quoi ?! Tu nous a fait faire tout ça pour rien ?! On pourra JAMAIS s'en sortir !»

« Pour essayer de nous garder en vie peut-être ? Et dans tous les cas les gens vont remarquer qu'on a disparu ! »

« Peut-être que des gens vont remarquer pour toi ! Mon père n'a jamais rien foutu pour moi ! Il ne fout jamais rien ! »

« Tu crois vraiment que mon père se préoccupe de moi ?! T'as bien des frères, non ?! En plus ils sont absolument adorables ! Tu veux pas essayer d'être comme eux un peu ?! »

La dernière réplique me poignarda en plein cœur. Plus qu'énervé, je partît vers un bout du toit, le plus loin possible de Russia. Je voulais m'endormir mais je n'y arrivais pas.
C'est ainsi que se passa ma nuit, dans le froid et la solitude.

Nombre de mots : 844

Chapitre cringe x)

Le crime de s'aimer || Countryhumans || RusameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant