Prologue : Le Cauchemar

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Été 2010

« - Mamie on est bientôt arrivées regarde ! Ai-je clamé en agitant le bras de ma grand mère violemment.

- Oui je sais Kira calme toi, je vois bien. »

Je traverse gentiment le passage piéton avec elle et commence, comme à mon habitude, a courir vers le grillage près des portes de l'immeuble pour y glaner quelques raisins. J'ai que 10 ans mais mes bras son déjà bien assez long pour atteindre les plus belles grappes situées en hauteur.
J'attrape le précieux fruit et je le montre fière à ma mamie bientôt arrivée à mon niveau. Elle me félicite et se pose sur ce fameux banc ou j'ai l'habitude de voir toutes les babouchka devant le bâtiment s'asseoir et bavarder depuis que je suis toute petite.
Elle est essoufflée, je le vois, et je ressent toute la fatigue émanant d'elle. Alors sans un mot, je m'assieds à mon tour et je la laisse se reposer quelques instants.

Au bout de 2 ou 3 minutes elle sort une cigarette et me tend les clefs.

- Natacha ne devrai pas tarder à arriver tu devrai monter le temps que je fume ma petite Kira. En plus ta cousine doit s'impatienter... allez zou...

Je m'exécute et monte les 3 étages me séparant de l'être le plus proche de moi depuis l'enfance. Évidemment depuis que je suis partie vivre en France tout a changé et quand je retourne enfin chez mon père le moment que j'attend le plus est toujours celui où je pourrai revoir les 3 personnes les plus chères à mes yeux... ma cousine et mes 2 amis d'enfance. J'ouvre la porte le plus précipitamment que je peux et je me retrouve face à cette magnifique enfant de mon âge aux cheveux blonds ondulés et aux grands yeux verts qui ressemblent aux miens. On se saute dans les bras et je ne tarde pas à sentir 2 autres personnes nous entourer chaleureusement. Je me recule choquée de tous les voir la alors que mes grand mère ne m'avais annoncée que ma cousine. Olga et André, nos deux meilleurs amis n'étaient pas sensés être là.
Je me recule avec une étrange sensation puis je m'avance vers eux en tendant ma main vers les cheveux de mon ami André et à peine un contact effectué que ma main me brûle presque à cause du froid.
Tout autour de moi s'était assombri et André auparavant devant moi se retrouvais maintenant emprisonné sous un lac de glace sous mes pieds.
Je me suis jetée à genoux et ai frappé et hurlé de toutes mes forces au point que mes mains me brûlaient et saignaient. Rien n'y fit. Je le vis disparaître dans les eaux troubles.
Je me suis finalement relevée et ai regardé autour de moi paniquée. A ma gauche se trouvait Olga non loin sur le terrain vague où on jouait souvent et ma cousine me faisais signe de la suivre. Je la vis entrer dans un bâtiment en construction et je l'y suivis. Elle coupa alors une corde avec un couteau qu'elle avais volé à son père. Elle me fis un grand sourire.
Quelques secondes plus tard j'entendis un énorme bruit de gravats qui chutent et un cri aigu. C'était celui d'Olga. Elle continuait de sourire... tandis que mes yeux se brouillais de larme comprenant ce qui était arrivé.

Encore une fois l'environnement changea mais j'étais toujours devant elle et son sourire.

-Tout ça c'est de ta faute, t'avais tout et t'en a quand même voulu plus... alors ? Comment tu te sens de plus avoir personne ? T'es un peu comme moi maintenant c'est drôle hein.

J'étais tétanisée de peur et je suis tombée sur les genoux les yeux ne se remplissant même plus de larmes tellement elles avaient déjà coulé... ils s'emplissaient simplement de terreur. Elle s'approcha de moi, leva ma tête et me regarda droit dans les yeux.

- Dit... ça te dirais de mourir avec moi maintenant que t'es comme moi dit ? ... Tu sais de toute façon t'as plus grand monde... t'es seule maintenant... à moins que t'ai trop peur.

Elle me lâcha et s'éloigna vers la fenêtre. Malgré tout je ne voulais pas la laisser partir alors je l'ai suivie en titubant en ayant le regard creux la boule au ventre en voulant l'attraper.
D'un coup le noir total et seulement un flash d'elle en train de tomber et moi en train de hurler.

Je me levais de mon lit en sursaut et en sueur encore une fois.... Ce cauchemar, toujours le même depuis plusieurs mois. Il n'avais aucun sens mais il continuait de hanter mes nuits.

Les 3 mondes : Le jardin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant