Chapitre 3 : La réalité

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Au moment ou je percutais que mon cauchemar n'était qu'un amas de souvenirs tout devînt flou et d'un coup le noir complet envahit ma vision. Je m'étais évanouie sous le choc de la révélation.

« Tout ça c'est de ta faute... »

Je bondit d'un coup en larmes et en sueur de nouveau dans mon lit en poussant un cri.
Ma mère accouru avec un verre d'eau en me demandant si j'allais bien.
Je pris le verre et je vis l'heure et la date sur mon téléphone... presque 16h s'étaient écoulées depuis que ma mère m'avais dit la vérité. Elle sortit de ma chambre voyant que j'avais encore le regard vide et aucune envie de parler. Pas avec elle en tout cas. J'avais juste envie de réfléchir. J'avais envie d'un conseil mais pas du sien. Je pris mon téléphone et vis les notifications de deux amis proches. L'une s'appelait Cali et était vraiment une bonne pote que j'avais rencontré peu auparavant et l'autre... c'était Tyson. C'était un trans plus jeune que moi et j'avais qu'une seule envie depuis que je l'avais rencontré, celle de le protéger. Je savais même pas d'où venais cette envie mais elle était omniprésente.
Je n'eu même pas la force d'ouvrir leurs SMS et je me rendis directement sur ma conversation privée avec Victoria, ma meilleure amie.
Je lui ai tout raconté à ce moment, n'attendant absolument pas de réponse entre mes pavés. J'ai craché toute ma haine, toute ma tristesse, j'ai pleuré en écrivant mais je m'en fouttait bien. J'avais envie de hurler de tout sortir.
Je venais de réaliser que tout mes fantasme de retourner en Russie et de retrouver ces gens qui auraient grandi et seraient devenus des adultes... leur raconter comment s'était passée ma vie depuis que ma mère m'avais interdit de retourner dans mon pays natal... m'amuser et aller en boîte avec eux... tout ça s'effondrait. C'était devenu impossible.
Victoria tenta une réponse mais vis rapidement que j'avais bien plus besoin de parler que d'entendre ce qu'elle avais à dire pour le moment. Elle décida donc de lancer un appel pour me permettre de mieux extérioriser.
Je répondis à la première sonnerie en séchant mes larmes.

- Salut...

- Salut Kira... allez respire et parle... t'en a besoin je le sais.

- T'es vraiment une amie en or Victoria...

- J'ai qu'une envie c'est de te prendre dans mes bras...

- Tu sais, j'avais tellement de projets, je me demandais comment ils étaient maintenant. Je savais qu'ils avaient tous des rêves et voulais absolument devenir des gens important... tu vois Olga elle voulais devenir avocate et André il savais pas encore mais il disais qu'il voulais peut être faire comme elle...

- Je suis sure qu'ils auraient été très fort tout les deux.

- Moi aussi j'en suis persuadée... moi et ma cousine on voulais faire des études scientifiques pour faire comme notre grand père... moi je vais pouvoir mais elle... elle je me rend compte qu'elle ne pourra plus rien faire. On pensais reprendre le labo toutes les deux... maintenant je serai la seule à en hériter. Je rêvais vraiment de travailler à ses côtés.... elle était si belle en plus...

- C'est moi ou tu la compare intérieurement à toi ?

- C'est vrai mais comment ne pas le faire ? Ce qu'elle dit dans mon cauchemar arrête pas de tourner en boucle dans ma tête... je sais pas ce que j'ai mal fait... je sais pas ce qui s'est mal passé ... comment on en est arrivé là... et puis comment elle est tombée aussi. Je n'ai qu'un vide quand j'essaye de me rappeler de ce qui s'est passé cet été là...

- Laisse à ta mémoire le temps de revenir. Et ne culpabilise pas ok ? Rien n'est de ta faute. Les drames ça arrive pas à cause de toi.

- Celui la je suis sure qu'il est arrivé à cause de moi... j'ai l'impression d'avoir causé plusieurs... plusieurs morts...

Ma gorge s'était asséchée en disant ça et j'avais à peine réussi à le formuler. C'était si réel. Ça sonnait si vrai. Victoria s'en trouva désemparée et ne sût pas quoi répondre sur le moment. Le silence dura quelques longues secondes avant que mon beau père ne toque à ma porte. J'éteignis l'appel en vitesse et dis à David d'entrer. Cette personne c'était celle qui m'avais élevée depuis mes 6 ans et je le considère comme un véritable père. J'aime mon père biologique bien évidemment mais ce n'est pas lui qui s'est occupé de moi durant tout ce temps.

- Ca va ? T'étais au téléphone avec une amie ?

- Oui... avec Victoria...

Il ouvrit ses bras vers moi et s'assit dans mon lit en me serrant fort contre lui.

- Pardonne à ta mère... elle voulais pas te le cacher mais tu étais revenue en ayant oublié tout ce qui s'était passé, les médecins lui ont conseillé d'attendre que ta mémoire revienne.

- Ah...

Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, profitant des bras chaleureux de cette personne. Il finit par s'en aller en me laissant a manger.
Je prenais un morceau de la pizza sur ma table quand je l'entendis pour la première fois.

- Eh oui Kira... tout ça c'est de ta faute... t'es un monstre maintenant hein ?

Avant même de comprendre ce qui m'arrivais je vis une silhouette étrange apparaître en face de moi et sa voix fluctuante et effrayante, tendant vers des aigus stridents repris de plus belle.

- Maintenant que tu sais tout je peux t'emporter... je peux faire ce que je veux de toi... maintenant que tu veux enfin mourrir laisse moi t'aider !

Je me mis debout pour tourner tout autour de moi et voir où cette silhouette apparaîtrai de nouveau et je la vis refaire surface près de mon bureau et de ma fenêtre.

- Qui est tu... ?

- Moi ? Mais voyons c'est moi... Arine !

Un sourire se dessina sur l'ombre pendant que mon visage affichait une expression de surprise et de terreur. D'un coup le noir total envahit la pièce et le sol se déroba sous mes pieds, son rire raisonnant m'accompagnant dans ma chute.

Les 3 mondes : Le jardin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant