16. L'hospitalisation

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Nous voilà donc parti pour la maternité. Il est au alentours de 21 heures. Ma belle mère qui n'a pas eu d'autre idées que de me stresser d'avantage avec ses allusions et son stress, m'a fait accélérer mes contractions qui sont devenues régulières avec cinq minutes d'intervalle. Wesley ramène sa mère mais avant même de monter dans la voiture il s'effondre en larmes et frappe à coups de poings dans le volet.

Il revient me chercher et fonce à plus de 120 kilomètres heure pour arriver au plus vite. On arrive sur place en vingt minutes au lieu de quarante cinq habituellement. Vu l'heure, nous trouvons facilement de la place. La maternité est fermée mais nous sonnons en expliquant mon cas. Une dame nous ouvre et nous accompagne en service maternité dans une salle d'examen.
On me passe une échographie et me pose le monitoring que je découvre pour la première fois. Puis les bilans s'enchaînent. Prises de sang, analyse d'urine, frottis etc... Pour enfin revenir tous positifs sauf pour le monitoring qui lui est rempli de contractions. Mon col n'a visiblement pas bougé. À vrai dire, on en sait pas plus pour le moment jusqu'à ce qu'on viennent me chercher en fauteuil pour m'amener en chambre où je passerais la nuit. La première avant toutes les autres.

Sur le trajet on entend les sages femmes parler entre elles. Je vais avoir dès le lendemain matin une injection de corticoïdes pour la maturation de ses poumons et de là nous apprenons que je risque un accouchement prématuré. On les questionne sur la suite à venir et on nous explique que je vais être alitée et perfusée pour essayer d'arrêter les contractions. Wesley sera resté auprès de moi jusqu'à minuit et demi.

Les jours se suivent et se ressemblent. On reste inquiets face à l'avenir de cette grossesse, de ce bébé, notre bébé. Moi je reste clouée au lit. Je n'ai même pas le droit de me lever pour prendre une douche ou même aller aux toilettes. Mais heureusement, j'ai mon chéri qui vient me voir chaque jours !

Les semaines s'enchaînent... J'ai toujours autant de contractions et j'enchaîne les faux travails qui ouvre de plus en plus mon col malgré le repos. Mon col est désormais ouvert à 2 bons centimètres en interne. Ma poche des eaux est bombée et prête à percer car engagée dans le col avec bébé qui appuie. Je ne peux rentrer chez moi tant que je n'ai pas accouchée sous peine de risquer un accouchement sur la route ou à la maison alors on me garde six semaines complètes avant de me proposer un déclanchement que je fini par accepter pour enfin rentrer chez moi avec ma fille. J'étais à 37 semaines d'aménorrhée ce jour donc à priori aucun risques probables. Son poids était estimé à 2 kilos 300 grammes la veille du déclanchement.

Écorchée ViveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant