☀️ Chapitre premier

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L'appartement était calme, encore plongé dans le silence de la nuit qui s'achevait.
Alors que le soleil pointait à peine le bout de son nez, une masse sombre se faufila par la porte entrebâillée jusqu'au corps assoupi, caché par une montagne de couvertures.

D'un mouvement gracieux, la masse sauta sur le monticule de couettes, faisant s'élever la voix de l'endormie, écrasée par le poids de la créature :

« Rah, Oups ! Dégage, gros tas, mon réveil a pas encore sonné ! »

Sourd face aux protestations de sa maîtresse, le dénommé Oups, s'étala amoureusement contre le plaid en fourrure, tout en ronronnant comme un bien heureux, finissant de réveiller la jeune femme sous les draps.

Dépitée et vaincue, l'humaine, après s'être extirpée tant bien que mal des couvertures, grogna de mécontentement en avoisinant l'heure affichée sur le cadran du réveil : 6:00. Soit une demi heure de sommeil en moins que d'habitude.

Maudissant de tous les noms son compagnon à poils, la jeune femme se leva, rabattant sur la tête du félin les couettes qui composaient son lit, un sourire se dessinant sur son visage fatigué en entendant l'animal feuler de colère.

Chacun son tour, petit diable.

A peine sortie de son lit, la jeune femme se dirigea vers la cuisine, afin de prendre son petit déjeuner, dont elle allait pouvoir profiter, étant donné l'heure qu'il était.

Elle fit griller deux tranches de pain, sur lesquelles elle étala généreusement du beurre. Elle prit également le temps de faire chauffer son café au lait, tout en y ajoutant un sucre.
Après s'être finalement installée sur une des chaises qui entouraient la table, elle commença à manger, tout en gardant un œil sur l'horloge fixée au mur de la cuisine.

Vers six heures quarante, la jeune femme se décida à se rendre à la douche, afin de faire partir les traces de la nuit. Ainsi exposée à l'eau chaude, elle ferma les yeux, tout en fredonnant un air de musique entêtant.
Sitôt l'eau coupée, la demoiselle quitta la salle de bain, son corps humide recouvert d'une serviette, et se dirigea vers sa chambre, afin de prendre ses vêtements.

Sur le lit, la boule de fourrure sur pattes s'était endormie, offrant une vision attendrissante à la jeune femme, qui n'avait qu'une envie, se recoucher et profiter de sa journée avec le tas gris qui lui servait de chat.

Finalement, elle prit un chemisier blanc, un jean sombre, ainsi que sa fidèle veste en cuir noire, sur laquelle elle ajoutait toujours des pin's, ou autres breloques similaires. La jeune femme décida que cela serait des roses.
Elle enfila autour de son cou une fine chaîne en or, orné d'une pierre noire, et fit une tresse de ses cheveux, longs et d'un rouge écarlate.

Jettant un coup d'œil à son réveil, qu'elle avait dû éteindre entre temps, elle vit qu'il était bientôt sept heures trente, l'heure pour elle d'y aller.
La jeune femme se maquilla rapidement les yeux, puis, après avoir chaussé ses Rangers noires, prit son sac, ses clés, et quitta l'appartement.

Une fois le nez dehors, plus que jamais, elle se maudit d'avoir quitté son lit. Le ciel était sombre, et un léger courant d'air venait se faufiler à travers ses vêtements.
Frissonante, elle se mit en route jusqu'à l'arrêt de bus, où elle retrouva une personne bien connue de la jeune femme.

« Salut ma Capucine, ça va, de si bon matin ?
- Jay, tu fais chier avec ce surnom.
- Okay, le coquelicot est pas content. C'est noté. »

D'un même mouvement, la jeune femme s'assit sur le banc froid de l'arrêt de bus, tout en levant son majeur gauche à l'intention de son vis-à-vis.
Ce dernier s'esclaffa, avant de tapoter gentiment la tête de la jeune fille.
Face au manque de réaction de sa voisine, le brun demanda :

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