Chapitre 15 : ses excuses...

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Michael...

En le voyant je lâche mon verre des mains, celui-ci se brise. Le bruit sourd du verre me fait revenir à la réalité, ce n'est pas un rêve... Il est bien là.
Je décide de détourner le regard pour regarder le sol de la cuisine. Le verre a éparpillé de nombreux bouts partout. Je me baisse pour les ramasser. Je fais attention a ne pas me couper, comme je le fais toujours.

"Attends je vais t'aider!"

Je n'ai même pas le temps de dire quoique ce soit, que Michael était près de moi, avec sa main déjà pleine de bout de verre.

"Tu sais je peux me débrouiller toute seule. Je n'ai pas besoin d'un sauveur!" lui dis-je sèchement.

"Je te rassure, j'avais pu deviner" Dit-il en esquissant un sourire.

Je lui lance un regard noir et son sourire enjôleur s'effaça. Mais de quel droit ose-il croire que je suis d'humeur à lui parler, ou encore à rire? Le mec il donne aucunes nouvelles depuis une semaine et là il réapparaît tel le prince charmant sur son cheval blanc. Il me tape sur les nerfs. en plus de ça, ma mère va me tuer, j'avais vraiment pas besoin de ça. Un verre cassé et un petit con en face, super le package !

"Merde, mais quel con!"

Je lève la tête, Michael s'est coupé. Bien fait pour lui!

"Là, je vais pas te contredire." lui dis-je avec un sourire.

Il me regarde tout en essayent de me faire croire que tout allait bien. Tout de même, il hoche la tête comme pour affirmer ma phrase. Je lui fais signe que je vais chercher quelque chose. Je me lève et part en direction du garage. Je vais pas trop me presser, au moins il souffre un peu.
Je suis sadique, moi ? 

Pas du tout je lui renvoie l'appareil c'est tout! Arrêtez de me juger, certes j'ai bien aimé ce baiser...bon fortement mais l'absence de tout signe de vie, je l'ai dans la gorge là, donc profitons un peu.

J'arrive dans le garage. Il y a vraiment de tout dans ce garage, des voitures, les vélos de mon enfance, des outils, des boîtes aux multiples formes. La boîte de secours est posée sur le bureau. Ce bureau été utilisé par mon père, lorsqu'il me réparait mes jouets. Il voulait toujours le faire juste en utilisant ses mains et non pas ses machines. J'ai appris tellement de chose dans ce garage...ça me manque...il me manque...

Un miaulement me sort de mes pensées. Un chat! Il est noir avec des yeux...vert. Il me fixe, je sais pas comment vous expliquer mais c'est étrange. Un mauvais pressentiment. Je suis pas superstitieuse (vu que c'est un chat noir), mais je vous avoue que je ne me sens pas bien. Je fais un pas dans sa direction et c'est là qu'il s'échappe fessant tomber 3 cartons.

"Merde."

Je me dépêche de remettre en place les cartons. "sale chat, incroyable! Il peut même pas faire attention". 

C'est là que quelque chose attire mon regard. Une Boîte! 

Elle est rouge et en argent. Je me demande une chose: pourquoi mon nom y est inscrit?
Un cadeau déposait là par hasard ou un autre chose. Je ne sais pourquoi mais cette boîte m'attire tel un aimant. C'est comme si j'étais Smaug (The Hobbit) et que cette boîte était de l'or. Mon or!

Il faut que je reprenne mes esprits et vite. Michael est dans le salon la main ensanglantée. Je reviendrai plus tard, de toute manière elle ne va pas bouger. Je prend la boîte de secours et regarde une dernière fois en direction de la boîte. J'accélère le pas et sors du garage. Pourquoi ai-je toujours cette impression étrange?

Michael est assit sur une des chaises de la table à manger. Il tient d'une main un essuie-tout pour recouvrir l'autre. J'ai une pincé au cœur, je n'aurai pas du prendre autant mon temps. La plaie pourrait s'infecter. Mais je fais tout de travers aujourd'hui. Pourquoi faut-il que je perds tous mes sens lorsqu'il s'agit de lui? Pourquoi je me pose autant de questions? Je ne suis pas comme ça d'habitude...avant lui.

"Bouge pas ou tu vas mettre du sang par terre." dis-je en gardant mon sérieux.

Michael se redresse, il met sa main ensanglantée (c'est pas une blague, je vous jure) sur la table et fait attention a ne pas faire tomber une seule goutte de sang dessus. Je prends une chaise et la tire pour pouvoir me mettre à côté de lui. J'ouvre la boîte de secours et je commence à désinfecter la plaie. Il émet de multiples petits cries plutôt chou, ce qui me fait sourire.

"Je préfère quand tu fais ça!"

Je relève la tête et je n'arrive pas a enlever mon sourire. Je pense même que je rougis. Je voudrais cacher le fait qu'il me plait énormément mais mon corps n'a pas l'air du même avis que moi. D'une seconde à une autre je sens ses lèvres sur les miennes. Ma température corporelle passe de feu à un volcan en éruption. Ses lèvres sont si douces et ont un si bon goût. Je me laisse guider par cette douceur. Alors que j'allais mettre mes mains autour de lui, le goût disparut. J'ouvre mes yeux, constatant que Michael n'est plus en face de moi, mais prêt du bar. Une main sur son visage et l'autre sur le bar, comme si ce qu'il venait de faire lui avait donné un mauvais ressentit.

"Je ne peux pas t'embrasser comme ça, après avoir disparu des radars pendant 1 semaine." Dit-il avec sa main recouvrant son visage.

Je sais que je devrais lui faire une remarque désobligeante, comme quoi il a raison et qu'il n'a aucun droit d'apparaître comme ça, comme si de rien était. Mais au fond de moi je n'ai pas envie de faire cette remarque. J'ai envie de comprendre pourquoi il ne m'a pas donné de nouvelle? pourquoi son absence?

"Je suis vraiment désolé. Je voulais t'appeler, même te voir après notre baiser." Il sourit a l'évocation de "ce baiser".

Je ne dis rien. Je n'ose dire un mot. Il a l'air sincère. Je ne sais comment vous dire comment je le sais. Mais c'est juste le sentiment. Vous voyez ?

"Voilà, le truc c'est que j'avais laisser mon téléphone tout le week-end chez moi. On a dû partir en urgence a l'hôpital...pour mon grand-père."

Je me dirige vers lui sans faire un bruit et lui touche l'épaule en signe de réconfort. Je ne sais pas vraiment réconforter les gens à proprement parlant. La plus part du temps j'évite les discussions qui font pleurer. Je ne suis pas insensible, mais j'ai cette capacité à savoir quand il faut éviter certain sujet. Je n'y trouve pas d'intérêts...jusqu'à maintenant.
Je comprends bien évidemment qu'on pleure lorsqu'un proche meurt. Je connais, mdr!
Mais je préfère me dire que cette personne est mieux là où elle est maintenant. On va pas se mentir la vie n'est pas toujours jolie et le monde dans lequel on vie n'est pas parfait. Donc là où cette personne est s'en aucun doute beaucoup mieux que cette vie que nous vivons.
Michael reste les yeux fixent sur la table et met sa main sur la mienne.

"Il a eu une crise cardiaque, et j'ai demandé à rester à son chevet. On est très proches. Je ne veux en aucun cas le voir mourir... Je suis désolé, j'aurais du te prévenir."

Je le prends dans mes bras et les siens me recouvrent. Il met sa tête dans le creux de mon cou.

"Tu n'as pas a t'excuser de quoique ce soit. C'est moi maintenant qui me sens mal."

"Pourquoi tu dis ça ?" Dit-il tout en retirant sa tête de mon cou.

D'un air rigolo je lui répond, dans l'espoir de le faire sourire.

"On va dire que j'étais assez remonter. Et que tu as pris assez cher?"

Il esquisse un sourire, tout en souriant.
"Vas-y dis, quels noms d'oiseaux, j'ai eu?"

Je rigole, ce qui le fais rire également. Je suis contente de moi. Je le préfère souriant aussi.

"Ça va rester secret. Il vaut mieux pour toi."

Je prend une pause pour le regarder  sourire. Je vous jure que son sourire est hypnotisant.

"En tout cas sache que je suis là. Quoiqu'il arrive. Je te lâcherai pas. Tu as même mon épaule pour pleurer comme une madeleine."

Nous rigolons tout les deux de plus belle.
Sans que je sache comment, ses lèvres sont sur les miennes. Je ne me lasserai jamais de cette sensation, de cette saveur. J'entrouvre ma bouche et laisse rentrer sa langue. Nos mains s'entrelacent. Entre deux baisers. Il me remercie d'être là, à l'écoute.

Nous reculons tout les deux et il me soulève pour me mettre sur la table. 
Je ne sais pas si c'est par cette discussion qu'on fait ça, mais je m'en fiche royalement.
J'adore ça.




Papa, je t'aime 3x1000Où les histoires vivent. Découvrez maintenant