Chap 25. Les autres présents

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Sous les applaudissements, le couple de rouge entra dans le salon avec le sourire aux lèvres. Du moins Diamond ne pouvait pas se retenir. Hyacinthe se sentait apaisée. Elle proposa une première danse sous la harpe, à son épouse. Tout contre elle, la jeune fille questionna.

  - Est-ce que tout cela est réel ?

  - Vous pensez à un conte de fée ? s'amusa Hyacinthe.

  - Non, non, un conte a toujours un côté tragique, ici je ne vois que le bonheur.

  - Dans ce cas-là, vous m'en voyez ravie.

La bras-droit la fit tournoyer avant de la récupérer, corps et regard.

  - Pourquoi je ne vous ai pas rencontré plus tôt ? murmura Diamond.

  - Je vous rassure, la jeune moi-même était une sauvageonne, j'aurai honte que vous la rencontreriez.

Diamond haussa les épaules et fit tourner Hyacinthe à son tour.

  - Je ne pense pas. J'étais une insupportable Mlle je-sais-tout auparavant.

  - Ne vous dénigrez, mylady !

  - Mais c'est vrai ! gloussa-t-elle. Imaginez l'histoire d'une fille sauvage et d'une pipelette ?

Hyacinthe laissa courir sa paume sur le dos de son épouse et la serra contre elle.

  - J'aurai aimé écouter cette histoire.

  - Moi aussi. Du moins si je ne meurs pas de honte en l'entendant.

Elles rigolèrent. La harpe s'arrêta et les applaudissements nouveaux, les accueillir.

  - J'ai un autre cadeau.

  - Vous me gâtez trop, Hyacinthe !

En même temps que ses mots, elle regarda son bel anneau qui pétillait. L'androgyne s'approcha de Diamond et passa un doigt délicat sur chacun de ses cils qui prirent une forme de diamants minuscules et souples comme sur une fil d'araignée. La jeune fille du Pôle papillonna des paupières. Des bruits de cristal tintèrent agréablement.

On lui présenta un miroir, Diamond plaqua ses mains sur sa bouche sans savoir quoi dire, à part la serrer dans ses bras, ce qui était, une bonne réponse en soi.

  - Pourrais-je faire des choses comme cela si j'ai votre pouvoir ?

  - C'est même certain. Il vous faudra juste un peu d'entraînement.

  - Un peu ? la taquina Diamond.

  - Bon d'accord, sûrement quelques mois de pratique assidue.

  - Intéressant...roucoula-t-elle.

  - J'ai encore un autre cadeau.
  - Hyacinthe !

La bras-droit sortit deux billets pour la Plage des Astres de Saphir, au sud de l'arche, au bord d'un lac chaud et au sable blanc et fin avec de beaux lagons. Diamond hallucina.

  - Comme la mer ?

  - Ça vous plaît ?

  - J'adore la mer ! C'est pour notre lune de miel ? Quand partons-nous ? Mais avec votre travail...

  - Demain. Quelques jours de congés ne tuerons personne, Calypso s'occupera de tout à l'Atelier... En parlant du loup.

La rousse l'attendait discrètement près d'un mur. Diamond déposa un baiser sur la joue de son épouse.

  - Allez-y.

Hyacinthe acquiesça et alla voir sa dame de main.

  - Alors ?

  - Rien. Tout est parfaitement normale, tout se passe bien.

  - Tu peux envoyer le signal de départ pour envoyer l'autre moitié de la cargaison à sa famille, l'ambassadrice Patience doit l'attendre avec entrain.

  - Oui, ma Lady.

  - Tu peux aller t'amuser, Caly, je prend le relais.

  - Vraiment ? demanda-t-elle surprise.

  - Vraiment.

*

Le temps passa et en observant Diamond rire, comme une princesse, dansant avec désirés et invités, Hyacinthe avait le sourire léger. Elle s'appuya près d'une commode du salon et là, comme une évidence, quelque chose de pas ordinaire, qui ne devait pas être là, lui attrapa le regard. Elle fronça le sourcil et plongea ses yeux à demi-aveugle sur un paquet de velours entouré de taffetas.

Un cadeau ? Elle s'en saisit et comprit qu'il s'agissait d'une lettre ou quelque chose qui s'y rapprochait par son poids pas plus lourd qu'une plume de cygne.

Étrange.

Hyacinthe se crispa et prit le paquet qui n'avait rien à faire là, elle s'écarta de la foule pour préférer un couloir tranquille, interdit au public. Elle délia le ruban et trouva un télégramme rongé par les tâches de vieillesse. Elle frissonna malgré sa contenance habituelle sous l'écriture malheureusement familière.

"Ce qui n'est pas bon, devrait plutôt brûler. Tu n'es pas d'accord, Hyacinthe ?
À Citrine.
Ps : Ton cher et tendre."

Merde. Yish'mael !

LADY HYACINTHE ━゙LA PASSE-MIROIR✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant