partie III

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Bismilah

Ibrahima Dia

Je ne cesse de faire des vas et viens dans le hall de l'hôpital. Ça fait trois heures de temps que je patiente mais je n'ai reçu aucune nouvelle d'elle. Oh mon Dieu, que vais-je faire si cette femme ne s'en sorte pas vivante ? Ya Allah vient moi en aide. J'ai récupéré son portable pour pouvoir informer la situation à sa famille mais impossible de l'utiliser ; il y'a un code. J'espère qu'un de ses proches va bientôt appelé...

J'aperçois une infirmière qui se dirige vers moi, je me lève pour lui demander de l'aide.

Moi : S'il vous plaît mademoiselle, je voulais savoir comment se porte la femme que j'ai amené tout à l'heure. La femme qui a eu l'accident de voiture !

Elle : Elle a eu un choc cérébrale qui lui a causé un état de coma artificiel, on fait de notre mieux pour stabiliser son cas.

Moi : Merci, serait-il possible de la voir ?

Elle : biensûre, suivez moi.

Elle m'accompagne jusqu'à l'entrée de la salle puis me dit :

- Vous pouvez y rester que quinze minutes.

Moi : OK, merci encore une fois.

Je rentre dans la salle et je la vois allongée, inconsciente et branchée à des appareils de réanimation... C'est la première fois que j'observe une femme, qu'Allah me pardonne mais elle est très belle et semble être innocente ; malgré les habits indécents qu'elle portait.
          Je pose ma main sur son front puis je récite le Aya du trône "kursi" (sourate 2: verset 255), les sourates "al ihlas", "al falah" et "al Nas". Je frissonnais au contact de sa peau. C'est normal, je n'ai jamais touché de femme, à part ma mère, mes soeurs et celles qui me sont illégales...
         Quand j'avais fini de réciter, ses larmes coulaient alors qu'elle était inconsciente. C'est Bizarre !
     
Je quitte la salle avec le coeur meurtri, cette femme me fait beaucoup de peine. Qu'Allah la sauve et la guide.

En sortant de la réception, le policier qui est chargé de faire le constat m'a posé des questions. Je lui ai expliqué comment le choc s'est déroulé. Il m'a remis son sac à main puis j'ai vérifié pour voir ses papiers et il paraît que la victime se nomme Mariama Fatima Mbengue. Quelle jolie prénom ! Machalah les deux femmes qui font parti des quatre meilleures de toutes les générations, machalah...
                       
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Je suis dans mon bureau en tenant le portable de Mariama et en entendant qu'il sonne. Sa famille devrait s'inquiéter...
J'ai laissé mon numéro à l'hôpital pour qu'ils puissent m'appeler pour m'informer car je suis chargé de m'occuper d'elle jusqu'à ce que ses proches soient mises au courant.
        J'ai pas la tête à faire cour aujourd'hui, j'ai légué mes élèves à Ousmane. Le visage de cette femme ne cesse pas d'apparaître dans ma tête...

Bippp, le téléphone de Mariama sonnait, enfin ! Je regarde et puis je vois le nom <<Mathilde>> affiché ; je décroche.

..... : Allô Ria, (c'était la voix d'une femme) , comment ça s'est passé avec monsieur le gouverneur ? J'imagine que c'était bien. Combien t'a t-il donné ?

Moi : C'est pas Mariama, elle a eu un accident !

Elle : Quoi ???

Moi: Elle est dans le coma à l'hôpital Principal. Vous pouvez informé à sa famille  s'il vous plaît.

Elle : Elle n'a pas de famille à ce que je sache.

Tintttt ! Elle m'a raccroché au nez..

Je commence à avoir des mauvaises pensées sur elle. Ne serait-elle pas une prostituée ? Astafirulah, que Dieu me pardonne. Je ne dois pas la juger qu'Allah  lui vienne en aide.

Je vous passe deux semaine

Il ne s'est rien passé d'important, je pivotait entre l'hôpital, l'école et chez moi. Mariama était toujours dans le coma. J'ai raconté l'incident à maman ainsi que tous les détails, elle m'a soutenu et m'a dit que tout t'allait bien se passer ; de ne pas la juger car seul Allah est juge. Depuis lors je n'ai eu aucun nouvelle cette Mathilde. Elle n'a même pas rappelé pour avoir les nouvelles de Mariama. Je ne sais pas quelle liaison elles ont mais elle est insensible à ce arrive à Mariama.
        À chaque fois que je rends visite à cette dernière, je lui récite des sourates. Je commence à m'habituer à sa compagnie en dépit de son inconscience...

Je reçois un appel de l'hôpital,

Moi : Allô !

-.... : Bonjour Monsieur Dia, la patiente qui est sous votre tutelle viens de se réveiller du coma dans lequel elle était.

Moi : Al hamdulilah ! Merci, j'arrive tout de suite.
 
J'allume ma voiture et je me dirige à la l'hôpital.

Arrivé, le docteur qui s'occupait d'elle me reçois dans son bureau :

Doc : Monsieur Dia, la patiente s'est rétabli mais il lui reste des séquelles. Elle a eu un traumatisme crânien et risque de perdre la mémoire pour un labs de temps. Il faudrait que vous discutiez avec elle sur son passé afin qu'elle se souvienne et retrouve la mémoire.

Moi : Oui, merci docteur. Mais je ne connais aucune personne de son entourage et il paraît qu'elle n'a pas de famille. Je ne sais pas grand chose sur elle à part son nom.

Doc : D'accord, je comprends. Il faut la familiariser avec ses objets si vous en disposer. De toute les façons, elle retrouvera la mémoire dans quelques temps.

Moi : OK, je le ferai inchallah, merci beaucoup docteur...

Après avoir fini notre discussion, il m'accompagne dans la salle où se trouvait Mariama. J'ouvre la porte et je la vois assise en jouant avec ses doigts. Le docteur la salut :

- Bonjour mademoiselle Mbengue !

Elle lève les yeux et les dirige dans notre direction et là, je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder. Ah, qu'elle est belle !

Elle : Bonjour !

Doc : Vous savez ce qui vous a amené ici ?

Elle : Non, mais il y'a des images flous qui surviennent dans ma tête.

Doc : Vous avez eu un accident, heureusement pour vous, vous en êtes sorti saine et sauve.

Elle : Je suis là depuis combien de temps ?

Doc : Deux semaines. Bon je vous laisse avec Monsieur Dia, il vous expliquera. Appelez-moi si vous avez besoin de mon aide.

Le docteur sort et nous laisse seuls, je prie Dieu pour qu'il me préserve de satan parceque à chaque fois qu'un homme et une femme sont seuls le diable apparaît.
              Je baisse de suite mes yeux puis, je la salut et je me présente...

Le Créateur (Fāţir):6 - Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour un ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient des gens de la Fournaise.

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