partie V

834 131 17
                                    

Bismilah

Ibrahima Dia

Maman a exigé que Mariama vienne vivre chez nous jusqu'à ce qu'elle retrouve la mémoire. Je trouve ça bien, le monde est tellement petit et Allah fait bien les choses. Néné se comportait avec Mariama comme si elle venait de retrouver une fille qu'elle avait perdue. Elle était très ravie d'avoir revu Mariama. Je les laisse discuter et se faire des câlins ; je dois demander à docteur Diop des renseignements sur la sortie de cette dernière...

--------------

Je suis en route pour aller au travail, j'ai laissé maman à l'hôpital, elle tenait à y rester pour se remémorer du passé avec Mariama. Je passerai la prendre dans l'après-midi. En effet, docteur Diop m'a dit que Mariama sortira dans trois jours. J'ai appelé Fatima Dia (ma petite soeur), pour lui demander de nettoyer la chambre d'ami qui sera aménager pour Mariama.
La première fois que je l'ai rencontré, elle portait des habits indécents qu'une femme musulmane ne doit pas mettre. Je vais lui acheter des cagoules, des voiles et des habits plus décents. Je pense qu'elle s'y habituera puisque toutes les femmes de la maison se voilent et s'habillent correctement...

Trois jours sont passés

Pendant ces trois jours, il n'y a eu rien d'intéressant qui s'est passé. Maman rendait visite à sa complice Mariama et y passait la journée. Oui, elles sont devenues très proches ; je peux même dire inséparables. Fatima Dia m'a accompagné pour que je puisse acheter des habits pour Mariama car elle s'y connaît mieux que moi. Maman a été enchantée de celà,

Je suis en route avec maman la chercher, elle doit sortir de l'hôpital aujourd'hui...

Mariama Fatima Mbengue

Ces temps ci, je me sens beaucoup mieux en compagnie de maman Ourey. Elle est comme une deuxième mère pour moi. Elle m'a fait savoir qu'elle était ma nounou depuis que j'avais six mois. Je comprends maintenant pourquoi je me suis vite familiarisée à elle. Elle me parlait tout le temps d'Allah, des passions éphémères et mensongères de cette vie bas. Elle m'expliquait comment une bonne femme musulmane doit se comporter...

Ibrahima, quant à lui, est très calme et ne me regarde même pas lorsqu'on parle ; il est pudique. Il m'a donné mon sac à main et mon portable. Mon téléphone était bloqué mais heureusement que c'est mon empreinte digitale qui l'ouvre. J'ai vu que des numéros d'hommes et de quelques femmes dont je ne me souviennent même pas et aussi des photos en habits vulgaire de moi avec une femme de teint clair. J'étais gênée de voir cette face sans pudeur de moi, j'ai réinitialisé mon phone pour rayer de ma vie cette partie sombre de moi dont je ne veux même pas m'en souvenir. Dans ma pochette, il y'avait une énorme somme d'argent dont je ne sais pas d'où elle vient et il y'avait aussi des préservatifs. J'étais morte de honte, quand j'ai vu tout ceci. J'espère juste que Ibrahima ne les a pas remarqué. Mais, qui suis-je pour me balader avec des capotes ? J'ai des mauvais pressentiments, ne serai-je pas une traînée ? Non, c'est pas possible, maman Ourey m'a annoncé que mes parents étaient très pieux et qu'après leurs morts j'étais chez mes grands-parents. Mais malheureusement, elle ne connaît pas où ils habitent. Il faut que je me souvienne pour savoir qui suis-je. Le problème est que, lorsque je force pour me rappeler de mon passé, j'y gagne un énorme mal de tête qui est insupportable...
Docteur Diop me sort de mes pensées :

Lui : Bonjour mademoiselle Mbengue. Comment vous sentez vous ? C'est aujourd'hui que nous allons nous quitter.

Moi : Bonjour docteur, je me sens assez mieux al hamdulilah. Mais à chaque fois que je force les choses pour me souvenir, je contacte une migraine atroce.

Sur Le Chemin De La Vérité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant