Je suis tellement proche, je peux presque toucher la poignée de la porte, je tend mon bras, j'y suis, je vais enfin sortir d'ici.
Mais quelque chose m'y empêche. Cette odeur de cigarette froide, ce souffle, je ne peux pas y croire. Une force me projette sur le sol, mon corps ce plie sous le poids, la seule chose qui me rattrape de ce vol plané c'est le mur que je rencontre, et qui provoque l'arrêt de mon souffle instantané. Ma tête retombe la première au sol, et tout mon corps suis le mouvement. J'ai encore les yeux ouverts, fixant mon sang couler sur le parquet, mon nez je crois qu'il est cassé, et je peux ressentir des picotements dans ma lèvre. Je peux encore entendre ses pas venant jusqu'à mon corps meurtris, j'ai tellement peur de ce qu'il peut encore me faire à cet instant.
<< Pourquoi tu ne m'aime pas ? Pourquoi veux-tu partir loin de moi ? Qu'ai-je fais pour mériter ça ?>>
Il me prends par les cheveux, et commence à me traîner sur le plancher, mes cuisses brûle à force d'être traînées sur le sol, mes deux mains rejoignent la sienne pour me défaire de sa prise, mais impossible, il est bien trop fort, mon corps le suis contraint.
<< Tu sais ce qu'il faut faire n'est-ce pas ?>>
Je pense savoir de quoi il me parle, je ne veux pas retourner dans ce trou.
<<S'il vous plait non, je ne veux pas y retourner je vous en supplie ! Je n'aurai pas dû !!
NOOOON !!!>>
Arrivée devant cette fameuse cheminée, un peu trop bien dissimulée, il me lâche violemment les cheveux, qu'une poignée de ceux ci s'en retrouvent par terre, puis il ouvre la trappe, il me relance un regard noir, empli de colère.
<< RETOURNE D'OÙ TU VIENS DÉMON !! TU N'EN RESSORTIRAS PAS AVANT D'AVOIR QUITTÉ CETTE ÂME !!>>
Il me prend le bras, me fait glisser sur le sol, je me débat, mais il arrive tout de même à me remettre dans cette prison.
Peut-être une minute, une heure, ou un jour, recroquevillé, je me berce sur moi même pour me rassurer sur mon sort, je n'arrive plus à déterminer le temps dans ce noir complet, j'entends alors :
<< Rose ?>>
C'est la voix de Marina, comme si elle était de l'autre côté de la trappe.
<< Marina ? Je suis ici ! Je ne peux pas sortir !>>
Et tout d'un coups, j'entends la voix de Marina à côté de moi :
<< Tout vas bien Rose ?>>
<< Non pas vraiment ! Comment as-tu fais pour rentrer?>>
Je me mets à quatre patte, puis tâtonne la pierre pour essayer de trouver ou se trouve Marina, et la rejoindre ou elle se trouve, comme si j'avais besoin de contact pour me sentir en sécurité et moins seule.
<< Marina, dis moi où es-tu? Je ne te trouve pas dans ce noir.>>
<< Je suis là, allonge toi.>>
J'ai tellement mal que je fais ce qu'elle me dis, je m'allonge sur la pierre froide, ce qui me fait un peu de bien par rapport à mes blessures. Puis je sens une présence sur ma gauche.
<< Rose, comment c'était avant ?
<< Avant comment ça ? Avant d'être ici tu veux dire ?>>
<< Oui, tu vivais où dis moi ?>>
<< Et bien, avec mes parents, nous habitons dans une forêt, à quelque kilomètres de la ville de la ville de Quebec.>>
<< Oh moi je viens de la même ville que toi, on y habitait avec maman, avant que ..>>
<< Avant que quoi ?>>
<< Et bien avant tout ça>>
<< Je vois>>
<< Et mère comment elle est ? A quoi elle ressemble ?>>
<< Ma mère, est une femme tellement douce, magnifique. J'adore quand elle me prend dans ses bras, et qu'elle me serre fort, en me disant je t'aime. Je sais que je suis tout pour elle. Je dois terriblement lui manquer, je sais qu'il faut absolument que je la retrouve ainsi que mon père, il faut que je fuis cet endroit à tout prix !>>
<< Moi ma mère était comme ça aussi. Mais je ne me rappelle plus son visage, ses traits se sont effacé avec le temps.>>
<< Marina, je peux te poser une question ?>>
<< Oui vas-y>>
<< Depuis quand es-tu là?>>
J'attends en vain une réponse, mais elle ne répond pas.
<< Marina ? MARINA ?>>
Plus personne. Elle a encore disparue. Mais comment fait-elle ? Est-elle vraiment le fruit de mon imagination ?
Me voila, encore seule, dans ce trou, à n'entendre que ma respiration, la faim au ventre, la soif qui me brûle la gorge, à dormir près de la où je suis obligé de faire mes besoins. Je me sens comme un animal, je ne suis plus quelqu'un, je suis rabaissé à l'état de chose, il m'appel le démon, mais pourquoi ? Je ne suis pas un démon, c'est pourtant lui qui me fait souffrir, c'est lui le démon !
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La douce épine
Mistério / SuspenseDans ma tête, nous sommes deux, j'ai du créer un double imaginaire de moi même, afin de pouvoir continuer à parler, et de ne pas oublier. Depuis le jour où je suis arrivée ici, je n'ai eu de cesse de crier, de pleurer, de chercher une faille, pour p...