Nous voilà au premier étage, ma gorge se serre, les marches des escaliers craquent sous nos poids, je me tiens à la rambarde pour m'aider à en escalader les dernières. Il tire toujours sur mon lien, mais cette fois encore plus fort, ce qui me fait presque chuter. Je réussis à me rattraper. Il ne parle plus, seul son odeur laisse une empreinte amère, et je la respire. Mon regard se pose sur son dos, il porte une veste grise, un peu souillée par la poussière, comme s'il venait de couper du bois. Sa main se pose et glisse sur le rebord, je constate qu'elle est à moitié noircie, comme s'il avait passer sa matinée à dessiner au fusain. Son pantalon est bien trop grand pour lui, il est délavé a quelques endroits, il y a certaines taches blanche comme s'il usé, et en fin de vie, ses chaussures ressemblent à des sabots tellement ses pas résonnent dans toute la maison.
Il s'arrête devant une porte, il l'ouvre, elle grince un peu, ce silence me glace. Il se retourne et je baisse alors les yeux, je fixe ses chaussures, ne voulant absolument pas croiser son regard. Il tire sur la laisse et il s'adresse à moi :
<< Je vois qu'elle comprends vite, RENTRE DEDANS ! Je reviens vite te voir>>
Avant de partir quelques instants, pour mieux revenir, il prend le soin de m'attacher au crochet qu'il avait préalablement installer sur un des murs de cette chambre qui porte un cadenas. Qu'est-ce qu'il veut de moi au juste ? Je n'arrive pas à comprendre ! Je viens de m'apercevoir qu'il y a une fenêtre verrouillé, avec un système, peut-être que si je crie on viendra me chercher, que l'on va me retrouver et me sauver de cet endroits, de cet homme. Je me mets alors à courir vers cette fenêtre, mais mon lien me fait tomber sur le sol, m'étouffant d'un coup, mais je me relève et je pousse des cris les plus stridents avec toute la force qui me reste :
<< AU SECOURS A L'AIDE !!! AIDEZ-MOI !!!! JE SUIS LA !!!!>>
Je répète, encore et encore, jusqu'à m'en retrouver à genoux d'épuisement. Je l'entends courir, et ouvre la porte comme pour la défoncer, il me regarde rouge de colère, je me couvre le visage avec le bras comme pour me protéger d'un éventuel coup :
<< Qu'est-ce qu'on avait dit ma jolie ? On avait pourtant un contrat et si tu ne le respecte pas tu sais ce qui va t'arriver ? Non bien sûr que non, mais tu vas le découvrir SALE GARCE !!!! JE T'AVAIS DIS DE NE PAS FAIRE DE BÊTISES !!! Maintenant c'est trop tard...>>
Il se retourne, avance vers la porte, la referme lentement puis fait tourner le verrous me demande de détourner le regard et cache la clé, puis, il s'avance vers le crochet et m'en libère, il m'agrippe, d'une telle force, que j'en ai une douleur grinçante, j'essaye de me débattre, mais il est plus fort que moi
<< NON !!! S'IL VOUS PLAIT!!! NOOOOON!!>>
<< TU VOULAIS CA !! T'EN AVAIS ENVIE !!!>>
Il déchire mon t-shirt et passe la main sur mon torse, il jubile. Une gifle, deux gifle, je tombe à terre, il me roue de coups, entre hurlements et pleure, je ne sais même plus quoi faire, je me débat, tellement fort, il me transporte jusque sur le bord du lit, et là d'une main il me serre la gorge, et de l'autre il me retire mon pantalon, je lui donne aussi fort que je le peux des coups de pieds mais sans jamais l'atteindre, de ses cuisses il m'écarte les miennes :
<< NOOOON ARRÊTEZ JE VOUS EN PRIE ARRÊTEZ !!>> mes hurlement se noient dans mes sanglots,
De sa main restée libre il ouvre sa braguette, et je ressens une vive douleur, comme une déchirure au fond de moi, il me donne des coups, mais pas avec ses points, il y va de plus en plus fort, et sans même pouvoir y faire quoi que ce soit je pousse des cris, une chaleur monte en moi, je déteste ce que se passe, j'aimerais lui faire du mal pour qu'il s'arrête maintenant, je ne sais pas ce qu'il me fait mais je sens que ça bouge en moi, j'ai très mal en bas, je sens quelque chose qui rentre et qui sort, comme si l'on m'arrachait les entrailles, et il continue encore et encore et encore, jusqu'à en sortir un bruit de sa bouche et se repose sur moi lourdement, je sens sa respiration rapide et son cœur affolé, il prends racine sur moi, et ne bouge plus. Après quelques minutes, dès qu'il en eu fini , il s'est relevé, à remis sa braguette en place, et je suis resté dans la même position allongé, là, sans bouger, a regarder le plafond, une rivière coule sur mes joues, la bouche sèche, les cordes vocales arrachées, plus aucuns sons ne sortaient. Je ne pouvait pas donner un nom a ce qu'il venait de se passer, mais je savais que c'était mal, très très mal. C'est à cet instant que je me suis sentie mourir, à partir de ce moment je n'étais plus qu'un grain de poussière que l'on balaye en soufflant dessus, c'est à cet instant que j'ai ressentie ce vide, c'est à ce moment que j'aurai du mourir, ou j'ai eu pour la première fois eu l'envie de me laisser mourir, de ne plus souffrir.
<< tu l'as voulu ma jolie, tu as aimé ça ? Au fait, j'oubliais, j'espères que ta nouvelle demeure vas te plaire plaire ?>>
Sur ces mots, il repris la clé qu'il avait caché, et m'enferma dans cette pièce, seule, toute seule. Ses pas devinrent sourd au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'étage. C'est à ce moment qu'une voix sortie de nulle part commença à me parler :
<< Bonjour Rose, tu n'es pas seule>>
Je me relève d'un coup, et je ne comprends pas je suis pourtant seule dans cette pièce, mais je la parcours du regard pour déterminer d'ou elle peut sortir, mais je ne vois rien.
<< C'est que tu ne cherche pas assez bien, ferme les yeux, respire calmement, et ouvre les quand tu serra prête et tu me verra va y essaye>>
Je ferme alors les yeux, je pris une très inspiration, et je les ouvrit et là mon regard tomba sur une jeune fille, pas plus grande que moi, d'une blondeur éclatante, elle est belle, elle a les yeux d'un bleu océan intense, et elle me porte un regard de bienveillance je peux le ressentir.
<< Enfin, tu arrive à me voir, il était temps>>
<<Qui es-tu ? Et comment connais-tu mon prénom?>>
<< Je m'appel Marina je suis enchanté de faire ta connaissance ...>>
VOUS LISEZ
La douce épine
Misteri / ThrillerDans ma tête, nous sommes deux, j'ai du créer un double imaginaire de moi même, afin de pouvoir continuer à parler, et de ne pas oublier. Depuis le jour où je suis arrivée ici, je n'ai eu de cesse de crier, de pleurer, de chercher une faille, pour p...