Chapitre VIII - Début d'enquête

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A des kilomètres de là, se trouve une maison de banlieue, de style contemporaine, entourée de verdures, et de maisons qui lui ressemble. Trois voitures de police sont stationnées juste devant. L'atmosphère est lourde, un silence règne dans ce quartier, les enfants n'osent plus sortir de chez eux pour jouer ensemble, ou bien même faire du vélo et profiter de cette journée ensoleillée. 

Les mains sur le visage, coudes sur les genoux, et les larmes coulant sur son jean une à une, une femme pleure tout ce qu'elle peut contenir en tristesse. Puis des gémissements de douleur profonde se font entendre. Son mari non loin de là, arrive et lui dépose une tasse de thé, s'assoie près d'elle, et se met à l'enlacer fortement, contenant lui-même ses larmes et cachant sa propre peur. Un agent de police se trouve debout face à eux, tenant un calepin en cuir noir dans sa main gauche, et un stylo dans sa main droite.

 Ses collègues et lui-même sont présent depuis ce matin, certains sont dans la chambre de l'enfant pour y trouver des indices, d'autres s'attellent à brancher le téléphone sous enregistrement audio, dans le cas ou une demande de rançon se fera entendre, puis une brigade canine est là dehors, certains pour guetter le quartier, et les autres brigadiers avec des vêtements de la petite main portées aux museaux pour essayer de faire connaître l'odeur de Rose aux chiens, leur faisant respirer son parfum, tout ceci fera suite, dans la journée à une battue dans la forêt, ainsi que proche du zoo, la ou elle a disparue, afin de pouvoir retrouver sa trace. Bon nombre de parents, d'habitant du quartier et de la ville se sont porté volontaire pour aider à la recherche. 

Le commissaire engage la discussion :

<< Madame j'ai besoin que vous me racontiez dans les moindres détails tout ce dont vous vous rappelez pour que je puisse mener à bien mon enquête; Si j'ai bien noté et compris, votre mari, votre fille, et vous-même vous rendiez au zoo ce jeudi, c'est bien cela ? Et alors que vous étiez en train de faire la queue pour acheter les billets d'entrés, Rose, vous a lâché la main>>

Elle relève la tête, et commence à répondre au policier :

<< Oui, elle était là, près de moi, et le moment d'après elle ne l'était plus; Je pensais qu'elle m'avait seulement lâché la main tout en restant près de nous dans la foule. Elle sait pourtant qu'il ne faut jamais s'éloigné de nous. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Elle était là !! Et ensuite elle ne l'était plus !!>>

Le mari reprend la parole, voyant sa femme essoufflé de répondre à tout un tas de questions des enquêteurs et la regardant impuissant retomber dans les sanglots.

<< Est-ce que vous auriez une piste, quelque chose qui pourrait nous aider à retrouver notre fille ?!!!>>

<< Monsieur ROGER, nous avons besoin tout d'abord de recueillir tous les témoignages qui pourraient nous aider dans les avancements de l'enquêtes. Une équipe du service doit aller relever les vidéos surveillances au zoo, pour avoir une idée ou un début d'explication. Je ne vais pas vous mentir monsieur et madame ROGER, dans les disparitions d'enfants, les quarante-huit heures sont les plus primordiales pour ainsi dire les plus importantes, car c'est le temps ou l'on peut espérer retrouver l'enfant en vie.>>

C'est mots ont été comme un coup de couteau dans le cœur de Lily et de Henri ROGER. Ils se prennent alors dans les bras pour se réconforter, car la terrible souffrance de ne peut-être jamais retrouver leur fille s'accroît.  

<< Nous avons aussi besoin d'une description la plus précise des vêtements que portait Rose, dans le cas ou nous retrouvions, lors de battues, un vêtement ou un objet lui appartenant, voire même pire, il faut vous préparer à cela.>>

<< Hum.. Oui.. Elle portait une petite robe bleu, avec un jupon blanc, un gilet blanc avec un petit dessin de cerises rouges sur le côté droit, et une petite paire de ballerines noir.>>

<< Madame, Monsieur, je sais que ce que je vais dire va vous aire un choc, mais j'ai besoin de savoir aussi la description de ses sous-vêtements ...>>

<< Quoi ? Ma... Mais pourquoi ? Vous pensez que ... Oh mon dieu>>

<< Madame calmez-vous, on en sait rien encore à ce stade, ce ne sont que des suppositions, mais c'est important pour l'enquête s'il l'on retrouve partiellement des traces qui pourrait être en lien avec votre fille>>

<< Je comprends monsieur l'inspecteur... elle portait une petit culotte blanche banale >>

<< Très bien. Bon nous allons vous laisser vous reposer, mais je vous laisse la carte dans le cas ou quelque chose vous reviendrait en mémoire. Tenez.>> 

Il leur tend une carte blanche avec ses coordonnées professionnels.

<< Appelez moi je vous répondrais jour et nuit, pour une question ou pour n'importe quoi d'autre. Madame, Monsieur ROGER, au revoir.>>

La porte se referme, et le commissaire Declane, se met à descendre les quelque marche pour rejoindre son véhicule. Son collègue engage la conversation :

<< Commissaire, pensez-vous de cette affaire peut être lié avec la disparition de la petite Marina Sanchez  ?>>

<< Je ne le sais pas encore Dave, il est sans doute encore trop tôt pour le dire. J'aimerais vous demander d'aller dans le comté de Slowtown, pour aller interroger les parents Sanchez, peut-être auront-ils quelque chose de nouveau à nous dire, ou qui pourrai éclaircir les points noirs de l'enquête de la disparition de leur fille, et retourner voir les témoins de l'enlèvement, en espérant qu'un indice nouveau ressorte pour nous aider à y voir plus clair, et rendez-vous au poste de la ville pour demander le dossier de l'affaire de Marina, nous l'étudierons, voir s'il y a des concordances. De mon côté je vais aller visionner les images des vidéos surveillance, et compléter les témoignages pour le dossier en cours, il y a une certaine Madame Greys qui dit avoir vu toute la scène mais qui n'a pas pu intervenir.>>

<< Très bien Commissaire. Je vous appellerait dès mon arrivée sur place.>>

Face à sa voiture, Drake Declane se regarde dans le reflet du carreau de sa portière, il tient encore son calepin, il range son stylo dans sa poche avant. Il se met alors à survoler les lignes qu'il vient d'écrire chez les ROGER. Il se met à chuchote pour lui même en tapotant de son pouce la phrase "Disparition" et dit :

<< Où es-tu ?>> ...




La douce épineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant