Chapitre 2 : New-York

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Je me balade dans les rues, et décide de me diriger vers Central Park. Cet endroit est magnifique ! De la verdure plein les yeux je m'avance vers les fontaines d'eau éclaircie. C'est très beau ! Une fois que j'ai fait le tour de ce grand jardin, je rentre à l'hôtel, je n'ai pas envie d'aller dans les rues, Central Park m'a beaucoup fatigué.

J'ouvre la porte de ma chambre, et entre. Cette excursion m'a épuisée ! Ce que je croyais être une chambre ressemble plutôt à un appartement. L'entrée est assez étroite mais contient une immense vitre. Puis il débouche sur un grand salon avec une grande baie vitrée. Puis plusieurs portes donnent sur la chambre, la salle de bain, les toilettes et une jolie cuisine. Je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche.

Une porte claque, je crois que c'est la porte de la salle de bain alors je ne m'inquiète pas. Mais lorsque un bruit de verre brisé résonne, je sors de la douche attrapant un peignoir au passage, en finissant par déboucher sur un salon dans lequel, je vois des traces de terres sur le tapis. Des éclats de verres jonchent le sol. Je relève la tête mais ne voit pas tout de suite d'où viennent les débris : les rayons du soleil filtrant par les deux grandes baies vitrées, se reflète sur les morceaux de verre et m'éblouissent. Il me faut quelque seconde pour m'habituer à la luminosité environnante, et comprendre que le verre provient des vitres brisés, en face de moi.

Soudain j'ai l'impression que l'on m'observe. Je balaie les alentours du regard. Personne. J'enjambe les débris de verre, et sort , un petit carré d'herbe meublé d'un arbre solitaire m'accueille. Je m'approche de l'arbre mais ne découvre rien du tout. Hormis une cannette de bière périmée, à moitié bue, à moitié renversée... Je m'aperçois alors que je suis en peignoir, cheveux mouillés, pied nus sur l'herbe humide du petit "jardin". Je retourne donc sur la pointe des pied, dans la pièce ou le verre occupe toujours un sacré espace.

Je me mets à nettoyer quand un autre fracas retentit, cette fois je commence sérieusement à avoir peur. Je me dirige vers le lieu d'où le bruit semble provenir. Mais je découvre juste la grande vitre de l'entrée brisée mais rien d'autre, personne de vivant. Des frissons parcourent mon corps tout entier, mon cœur bat la chamade et mon estomac se noue. Je regarde à gauche, à droite... personne ! Quand le parquet grince, je me dirige dans la cuisine. Là aussi, la vitre au-dessus de l'évier à été brisée. Mes min se mettent à trembler, je les posent sur le comptoir et me coupe avec un bout de verre. Je passe ma main sous l'eau, et la sèche avec un torchon.

Des pas résonnent et le parquet grince encore une fois. J'ouvre tous les tiroirs en cherchant un objet bien précis. Il doit y en avoir, il y en a dans toutes les locations normalement !Mais cet appartement n'es pas normal ! Je trouve enfin une grande poêle à crêpe. À l'accueil, on m'a dit que tout était en ordre, que je pouvais y aller... Je serre les dents et ferme les yeux. Soudain une main se pose sur mon épaule. Je lache un petit cris et me retourne brusquement découvrant une femme. Elle n'a pas l'air étonnée. Elle baisse la poêle et dit :

-Tout doux !

-Qui, qui... qui êtes-vous ?

- Je nettoie l'appart', et toi t'es qui ?

- Je loue cet appartement.

- Eh bah il est pas prêt ton appartement, chérie ! Mais dis moi, c'est quoi tout ce verre par terre ? Va falloir...

Je ne lui laisse pas le temps de finir et décide de descendre à l'accueil. Une fois que je suis arrivée je demande :

-M'avez bien donné la bonne chambre ?

Une dame blonde au yeux caramels me répondit :

- Sorry, but I don't speak french.

Mais oui je me trouve au États-Unis ! Comment ce fait-il que la dame de tout à l'heure m'es parler en français ? Je ne m'attarde pas la dessus et demande à la personne en face de moi :

- Oh, hum... you are sure to have given me the right apartement ? (Vous êtes sûres que vous m'avez donné le bon appartement ?)

- One moment please. (Un moment s'il vous plait)

Elle regarde dans le registre.

- Sorry, your apartement is the 27a ! (Pardon, votre appartement est le 27a)

Je lui rend la clé et elle m'en donne une autre.

- Good evening, and sorry for the inconvenience. (Bonne soirée, et désolé pour le dérangement )

- It doesn't matter anymore (ça n'a plus d'importance désormais)

Si, ça a de l'importance, je viens d'avoir la peur de ma vie, mais je ne vais pas l'embêter avec mes histoires, elle est jeune, on dirait une stagiaire. C'est quand même avec la boule au ventre que je remonte dans la chambre qui m'est finalement attribuée.

J'arrive devant la porte de mon nouvel appartement de location mais la porte ne s'ouvre pas, bizarre... Le chariot avec le nom de la dame de tout à l'heure est placé contre le mur à la gauche de la porte . Elle a du venir nettoyer avant que j'arrive, mais ça n'explique pas la porte qui ne s'ouvre pas... Je m'apprête à redescendre quand je me rends compte que j'ai quitté l'ancien appartement tellement précipitamment que j'en ai oublié mes affaires. J'y retourne.

Le ménage n'a toujours pas été fait, les éclats de verres jonchent toujours le sol mais la nuit est tombé à présent Je récupère mes affaires. J'ai oublié mon roman sur la table de chevet. J'arrive devant la chambre mais la porte est ouverte, je rentre, apeurée et vois la jeune femme qui nettoyait l'appartement de tout à l'heure avec un homme dans les bras, sur le lit en train de l'embrasser sous mes yeux ébahis. Elle me regarde et souffle. Elle à l'air beaucoup moins aimable que tout à l'heure.

-Encore vous !

-Je... il y a eu un petit problème. On m'a donné le mauvais appartement.

Le garçon a l'air gêné.

- Je récupère juste mon roman et...

-C'est ça, allez à plus et ne reviens pas.

Je récupère mon roman et sort.

Je me sens horriblement gênée de cette situation moi aussi.
L'homme qui est avec elle n'ose même pas me regarder, il bouge la tête de gauche à droite avant de me regarder et de baisser les yeux. Il est grand, très grand, il a des yeux noisettes, que j'ai pu remarquer au moment ou il m'a regardé. J'attrape ma valise et pars.
- Ferme la porte !
Je les entends se parler.
- Lana, tu n'étais pas obligée de lui parler comme ça.
- Ferme la Kylian.
Je me retourne une dernière fois pour regarder l'homme avec elle. Je la vois se pencher sur lui pour l'embrasser. Je ferme les yeux, et je quitte l'appartement. Je m'élance dans les escaliers pour quitter au plus vite cet appart maudit, quand une main se pose sur mon épaule.

Je me retourne et me retrouve face à face avec l'homme de tout à l'heure. J'essaye de partir mais il m'attrape par la main.

- Je suis désolé pour tout à l'heure. Lana n'est pas... facile !

- J'avais remarqué...

- Et que s'est-il passé ?

- Vous m'avez fait peur, vous et cette... femme

- Désolé...

- Au revoir !

- Atten...

Trop tard ! Je n'ai pas envie de parler.


Ne le dis à personne... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant