Chapitre 7 : Ne Pas Oublier !

19 4 0
                                    

Je me lève, mange, m'habille, regarde le cadre mais cette fois je veux partir, je veux juste disparaître. C'est trop dur, tout me ramène à Anna ! Je sors pour marcher, ça fait deux semaines que je ne suis pas sortit.

Je regarde dans mon porte-monnaie. Il me reste 50€. Je tient à les utiliser. Je rentre à la maison.
Je ne vois pas mes parents. Je monte les escalier en me rapprochant de leur chambre quand j'entends des bruits, enfin, des pleurs. Je n'ose pas entrer. Je ne veux pas une dernière image d'eux qui pleure, je préfère les moments joyeux que nous avons passé ensemble.
Je monte le deuxième étage et rentre dans le bureau de ma mère et attrape des clefs.

Je sort de la maison, ferme la porte, et me retourne quand je vois Max devant moi, raide et pâle.

- Tu va où ?

- Je ne peux pas rester ici, ça me rappelle trop de souvenirs, je vais chez Victoria.

-Sans affaires ?

- Je n'ai pas envie de voir maman et papa pleurer.

- Pourquoi tu es rentré alors ?

Il ne me croit pas. Il faut que j'invente une meilleure excuse.

-Quand je les ai entendu ça ma fait trop de peine, et j'ai vu une photo ou il y avait... tu vois, ça ma fait trop de peine alors je suis ressortie. Et puis tu vas arrêter de me fliquer un peu !

-Détend toi, je disais ça comme ça !

-Désolé, je ne suis pas...

-Dans ton état normal , je sais ! Aller file.

Je le prends dans mes bras.

- Je t'aime...

- Moi aussi p'titte sœur !

- Tu dira à maman et papa que je les aimes fort, et que je suis désolé de ne pas être la pour eux.
Je l'embrasse sur le front, ce qu'il fait également.

-Allez, file !

- Je t'aime.

- Moi aussi.

J'ai les larmes aux yeux. Je ne veux qu'il perde ses deux sœurs. Je pourrai peut-être... juste, hum, dormir ! Longtemps, mais c'est impossible, alors je reviens à mon idée de base.
Je rentre dans un café et commande un cappuccino, notre boisson préférée. Quand j'ai terminé je paye et laisse un pourboire de 20€ au serveur. J'ai toujours rêvé de faire ça. Laisser un pourboire...

Je passe devant un cabinet de médecin. Celui du docteur Krebs. En autre, ma mère ! J'ouvre la porte et rentre. Son carnet d'ordonnance est la aussi. Je compte prendre des pilules qui me ferait dormir... pour TOUJOURS ! Mais pas besoin, j'en vois sur l'étagère. Alors je me serre du carnet pour écrire un mot.

Maman...
Je... enfin

Je n'arrive pas à écrire alors je pose le crayon... Es-ce que je dois vraiment faire ça ? Son fantôme me hante et m'empêche de continuer de vivre...

Je prend les pilules et avale tout le contenu de la boite. Je déverrouille mon portable et va dans la galerie. Je cherche, je cherche, mais la fatigue me prend et je commence à me poser sur le bureau, quand j'ai enfin trouvé une photo d'Anna, je peux fermé les yeux...

Je me sent tomber au sol, et mon crane heurte le carrelage froid du cabinet de ma mère. une substante visqueuse sort de mon crane jusqu'à ma bouche. Mon arcade à du s'ouvrir quand je suis tomber. Soudain une porte claque, une vois rauque crie quelque chose mais je n'en comprend pas le sens. Je sent qu'on me déplace mais tout est de plus en plus flou. La personne cris de plus en plus fort et je crois comprendre mon nom, mais ce n'est pas clair : je sent mon corps devenir plus mou, plus lourd et la douleur de mon cœur semble s'évaporer. Et pas que ma douleur. J'ai le sentiment que je monte. J'ouvre les yeux. Un voile blanc, comme du brouillard m'entoure. Je referme les yeux et cette fois ne les ouvrent plus.

Ne le dis à personne... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant